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Plusieurs sites marocains font état ce week-end d’une nouvelle vidéo d’agression homophobe. Les images, confuses mais particulièrement violentes, montrent deux jeunes hommes nus dans un lit, insultés, giflés et frappés à coups de pieds par un groupe d’individus. L’une des deux victimes a le visage ensanglanté.
Leurs agresseurs finissent par jeter les deux hommes, toujours nus, dans la rue. Ils auraient ensuite été livrés à la police. Le Code pénal marocain punit les «actes contre nature» de 6 mois à 3 ans de prison.
Enquête demandée
Les conditions de l’attaque demeurent floues. Ni sa date ni le sort réservé aux protagonistes ne semblent être connus. Selon plusieurs collectifs de défense des minorités, l’agression s’est produite dans la ville de Beni Mellal (200km au sud de Casablanca). Le site Yabiladi avance qu’elle est le fait d’une des «brigades de la vertu» autoproclamées qui sévissent dans le pays, des milices liées au mouvement salafiste. L’association Akaliat a demandé une enquête sur ces faits, qui impliqueraient notamment une violation de domicile. Elle a aussi plaidé pour la dépénalisation de l’homosexualité dans le royaume.
Des vidéos analogues ont déjà circulé sur le Net marocain. Pendant le mois du ramadan 2015, un homosexuel présumé avait échappé au lynchage en pleine rue, à Fès. Les agresseurs ont été poursuivis et condamnés.
Prison ferme pour la victime(complément 30 mars 2016)
Plusieurs versions divergentes de l’attaque sont apparus dans les médias marocains ces derniers jours. Selon le Huffington Post Maghreb, qui cite des sources judiciaires, les faits se sont déroulés le 9 mars dans le quartier d’Ait Thich. Une des victimes de l’agression aurait écopé de 4 mois de prison ferme. Deux de ses agresseurs auraient également été jugées pour coups et blessures et violation de domicile, mais ils ont bénéficié d’un sursis sur leur peine de 2 mois de prison. La seconde victime et quatre autres personnes soupçonnées d’avoir participé à l’agression attendent leur verdict en détention provisoire. Des collectifs de droits de l’homme ont protesté contre la complaisance de la justice à l’égard des agresseurs, apparemment soutenus par les habitants du quartier, et ont réclamé la libération immédiate des deux homosexuels présumés.
Vingt-cinq ans après le légendaire «Paris Is burning», qui dépeignait l’univers flamboyant des bals de drag queens de la Grosse pomme dans les années 1980, la réalisatrice suédoise Sara Jordenö donne la parole à la nouvelle génération d’artistes et d’activistes gays et trans afro-américains qui anime la scène kiki. Rencontre.
– Quel a été ton premier contact avec la scène kiki new-yorkaise?
Sara Jordenö – Il y a quatre ans, alors que je travaillais sur un autre projet à Harlem, j’ai fait la connaissance d’un des leaders de la scène kiki, Twiggy Pucci Garçon. Twiggy est la «mother» d’une des «houses» de la scène kiki, comme on appelle les troupes de danseurs dans le milieu du voguing. Il y avait une bonne chimie entre nous et quand il a appris que j’étais réalisatrice, il m’a parlé de cette sous-culture née quelques années plus tôt et m’a invitée aux répétitions qu’il organise deux fois par semaines, aux réunions des membres de sa «house». La danse m’a beaucoup impressionnée mais j’ai été encore plus impressionnée par la façon dont les danseurs semblaient si proches, si connectés, liés par une amitié très profonde. Twiggy n’avait que 22 ans et il était une mère pour ses danseurs, à la fois un leader et un soutien. Avant de tourner j’ai passé énormément de temps aux répétitions, dans les bals, aux réunions. avant de faire le film. Étant donné que Twiggy m’avait invitée à les filmer, je lui ai proposé de co-écrire le film avec moi.
– Qu’est-ce qui a changé dans le monde du voguing à New-York depuis la sortie de «Paris Is Burning» en 1990?
– Ce film présentait des gens très importants de la scène voguing, Pepper LaBeija, Willi Ninja, Octavia St.Laurent, Angie Xtravanganza… Aujourd’hui, la plupart d’entre eux sont morts. De nouveaux leaders ont pris leur suite. Les sept personnes que l’on suit dans «Kiki» font partie de cette nouvelle génération. Nous ne voulions pas seulement faire un film sur le phénomène du voguing mais sur ces gens et sur la manière dont ils s’impliquent dans cette discipline artistique. Le paysage politique a beaucoup évolué entre temps. Les personnes de couleur LGBTQ ont acquis plus de visibilité aux États-Unis. Ces jeunes qui vivent en marge de la société américaine demandent à avoir une place autour de la table, une voix dans la société. Tout au long du film, on les voit se rapprocher du véritable pouvoir politique. Ce n’était pas le cas dans les années 1980, c’était une période difficile pour la communauté LGBT. Il y aujourd’hui une nouvelle assurance, une nouvelle posture dans la scène kiki. Plus qu’une sous-culture, c’est un mouvement social qui a un agenda socio-politique. La kiki scene a d’ailleurs été créée avec le soutien d’associations de prévention , qui cherchaient un moyen pour s’adresser à ces jeunes.
– La plupart des danseurs interviewés dans le film ont derrière eux un parcours difficile…
– Beaucoup d’entre eux viennent des quartiers pauvres à la périphérie de la ville où vivent les Afro- américains, les Latinos de la classe ouvrière. Ces communautés sont opprimées par la société américaine mais n’acceptent pas non plus la minorité LGBTQ qui vit à l’intérieur de la minorité. Il y a beaucoup d’homophobie et de transphobie. On le voit bien quand un des jeunes que l’on suit dans le film revient dans le quartier où il a grandi dans l’est de New-York. Quand je lui demande s’il pourrait voguer ici, il répond par la négative en disant que ce serait dangereux. Le voguing est une forme stylisée de féminité, et au sein de ces communautés, l’expression féminine n’est pas acceptée dans un corps masculin.
– Qu’est-ce qui t’a particulièrement plu dans la scène des ball rooms new-yorkais?
– Ces bals ne sont pas des fêtes mais des compétitions. C’est très impressionnant d’y assister et c’est étrange qu’ils ne fassent pas l’objet de plus de reconnaissance sur un plan artistique. Chaque performance est soigneusement préparée et elle contient des références à des performances passées. Les gens étudient les chorégraphies des autres danseurs et la façon particulière qu’ils avaient de voguer et les intègrent ensuite à leurs performances. Le voguing est une danse très compliquée, avec un ensemble de mouvements et d’éléments spécifiques que les danseurs incorporent dans leurs chorégraphies. Malheureusement, il y a beaucoup de gens qui croient encore que Madonna a inventé le voguing, c’est très offensant quand on sait qu’elle n’a fait que reprendre une danse qui existait depuis plus de 100 ans.
» Pour en savoir plus: kikimovie.com
Quand le moment de laisser nos corps nus se dévorer l’un l’autre arrive, est-ce plus approprié de laisser la lumière allumée ou de l’éteindre pour s’étreindre dans le noir complet ? Y a-t-il un choix plus érotique que l’autre ? Si j’éteins, est-ce que je passe pour une coincée de la chatte ? Si j’éteins, du coup on voit plus rien, ça perd un peu du charme aussi non ? Pas de panique à bord, toutes les solutions sont bonnes !… Lire la suite
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Vu sur Ombre et lumière, tome 6, BD de Quinn
La BD Ombre et lumière de Paris Quinn est publiée en plusieurs tomes aux éditions…
Cet article provient de Littérature érotique
Niché au cœur du mythique quartier Gayxample le bien nommé, le Twohotel, propriété du groupe Axel, a récemment ouvert ses portes et compte bien se démarquer de ses nombreux concurrents alentour en revendiquant haut et fort sa philosophie hétéro-friendly. Pourtant à première vue, la façade de l’établissement ressemble à celle un brin racoleuse des autres hôtels de la zone destinés à une clientèle exclusivement homosexuelle: gigantesques photos d’éphèbes imberbes à peine vêtus d’un slip, fauteuil drapé d’un drapeau arc-en-ciel, revues spécialisées, pas de quoi inciter Monsieur et Madame Bien-sous-tous-rapports à pousser la porte d’un lieu tout entier dédié aux us et coutumes des hommes gays.
MÉLANGER LES GENS
Mais alors «hétéro-friendly», ça veut dire quoi? Adrià Muñoz, le très chic directeur de l’endroit, nous affirme que c’est la philosophie qui anime l’ensemble du projet. Partant du constat que «si les espaces gay-friendly avaient fleuri ces dernières décennies, il n’y avait pas de bars, de restaurants ni d’hôtels gays ouverts à tous». Et pour cause, la norme dominante marche en général dans un sens et un seul: hétéroland. Pour Adrià Muñoz, le message est simple: «Ici, c’est notre maison et si vous voulez venir, vous êtes plus que les bienvenus, du moment que vous acceptez nos vies, nos modes de vie, notre façon de voir les choses. Il suffit d’être ouvert d’esprit.» Il importe au maître des lieux que «chacun soit soi-même». L’idée est de mélanger les gens, de mixer, de shaker éventuellement et on obtient le cocktail du Twohotel, une atmosphère détendue où chacun se sent bien. Et s’il ne fait pas les comptes entre homos et hétéros, il précise que certains jours c’est quasi du 50-50. D’ailleurs aujourd’hui, la proportion des couples dans le lobby allait dans le sens du manager. Ceux que nous avons interrogés nous ont dit pour les uns que le prix et l’emplacement l’emportaient sur la thématique gay et pour les autres qu’ils appréciaient l’hôtel pour sa différence.
Adrià Muñoz avoue que certains clients ne savent pas toujours où ils mettent les pieds mais que ça ne pose pas de problème particulier. Rares sont ceux qui refusent de rester, «mais c’est déjà arrivé», reconnaît-il. «Au final, la chambre est juste une chambre d’hôtel», se justifie-t-il. Dans l’incessant défilé de touristes, il expérimente toutes sortes de personnes comme ce jeune homme ravi de venir avec sa petite amie sans craindre de la voir repartir au bras d’un autre: «Pour lui, l’environnement le rassurait. Avec des hommes gays, il savait qu’il ne se passerait rien», nous raconte le directeur d’un air entendu.
Réappropriation
Le phénomène bien connu de la réappropriation des lieux gays par les hétéros ne semble pas préoccuper notre hôte qui explique l’intérêt qu’ils ont à le faire: «Pas de bagarre, du cool, de l’harmonie.» Mais qu’en pensent les gays? Un hôtel gay à la sauce hétéro, c’est pas un peu fadasse? Adrià Muñoz nous fait visiter de A à Z en insistant sur les petits plus comme le jeu de miroirs en direction de la douche vitrée ou le D pour Disturb à suspendre à la poignée de porte qui signale à n’importe qui qu’il peut vous retrouver dans votre chambre. Selon notre guide, «c’est le genre de détails qui plaît en particulier aux gays».
«Venez comme vous êtes, avec qui vous voulez, vous êtes libres, c’est ça l’idée.» Adrià Muñoz
Lorsqu’on titille le jeune manager sur l’approche purement marketing, il s’en défend: «Ce n’est pas du préfabriqué ni quelque chose de faux. Au Twohotel, on ne vous jugera jamais. Venez comme vous êtes, avec qui vous voulez, vous êtes libres, c’est ça l’idée. Et c’est la raison pour laquelle les gens reviennent. Hétéro-friendly c’est une philosophie, c’est aussi une façon d’éduquer.» Et en tant qu’ancien instituteur, il sait de quoi il parle: «Passer du temps avec nous permet de mieux nous connaître et de voir qu’il n’y a rien de mal dans la façon d’être des personnes LGBT.» Loin d’être une posture, cette vision hétéro-friendly défendue avec passion par Adrià Muñoz peut-elle se diffuser ailleurs? Sans doute, il suffit d’y croire et encore plus de le vouloir.
(Elsa Dream Jean; check her out on Twitter – Adrian Maya; Twitter)
See also: Alyx Fox on FOXHOUSE Films and Filming Trans Women in BDSM Porn
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Le récit est un roman autobiographique inspiré du parcours de Maîtresse Roxanne, dominatrice transsexuelle. Le séduisant giton se voit précipité derrière les murs d’une prison par la volonté malveillante de son protecteur débauché, Ferdinand. Cette trahison devient impossible à pardonner. Mais ce qui ne tue pas rend plus fort ! Dès son retour à l’air libre, le jeune éphèbe persiste dans sa volonté de changement de sexe. Produit de traitements hormonaux, ou fruit de quelque pacte satanique, la créature mutante se fond en une blonde pulpeuse à poitrine généreuse, Roxanne.
Son immersion dans l’univers de la transsexualité lui révèle des nymphes fascinantes dont elle se plaît à suivre l’exemple. Le tourbillon sensuel de son nouvel état n’efface pourtant pas les vieilles rancunes. Le sinistre Ferdinand devra rendre des comptes !
Disponible en 48 heures sous pli discret chez Amazon en cliquant ici.
ManyVids est une plateforme indépendante de vente de vidéos qui est en train d’uberiser le porn. Plus généraliste que Clips4Sale et surtout bien plus agréable à utiliser que l’antique site de Miami, MV (pour les intimes) a réussi un tour de force impressionnant en attirant toutes les plus belles camgirls du monde (en provenance pour la plupart de MyFreeCams).
Le site n’est pas encore très connu du grand public mais il vaut sérieusement le coup de fap même si les prix pratiqués risquent de sécher ceux qui se sont habitués à la gratuité des tubes. Là-bas, rien n’est donné à part le temps qu’on passe à s’éclater les yeux et faire son choix. Ce souci d’argent mis de côté, ManyVids est la plus belle chose qui soit arrivée au porn depuis l’émergence de la cam freemium.
Ashley AlbanLa première vidéo que j’ai acheté était une petite scène uro dans la baignoire avec Ashley Alban. J’ai jamais regretté mon achat, ni la découverte du site par la même occasion. Avec elle, on part sur les riches terres du fétichisme et il y en a pour tous les goûts, du simple teasing aux tags les plus tordus à piger.
Elle fait partie des filles qui me font trembler devant mon ordi avec son gros pétard et ses yeux fous. Si je gagnais au loto, j’achèterai ses 325 vidéos, pour le moment je dois juste me contenter d’un petit plaisir de temps en temps et garder précieusement ses vidéos dans un dossier caché que j’ai appelé « compta 2014 ». Ashley c’est la Champions League, c’est tout ce que j’aime et c’est aussi la 4e MVgirl la plus populaire du site. Les internautes ont du goût.
DelightfulHugSi vous ne connaissez pas DelightfulHug sur MyFreeCams vous êtes passé à côté d’une des 7 merveilles d’Internet. Non contente de faire fondre la cervelle des tippers quand elle est en ligne, DelightfulHug a aussi décidé de vider les comptes en banque des fappeurs avec ses petites vidéos tournées au 5D dans des lieux publics. Avec un sens aigu de la mise en scène de ses seins, elle incarne tout ce qu’on attend du porno en 2016 : indépendance, créativité, big boobs, excitation et girl next door de haut standing.
La première fois que je suis tombé sur elle mon coeur a fait des bonds dans tous les sens, j’ai bien cru qu’il allait jamais s’en remettre. Si la tachycardie est une qualité que vous appréciez dans les relations virtuelles, je ne peux que vous conseiller de claquer votre PEL sur son compte . C’est cher… très cher… mais pour 3 vidéos achetées, vous gagnez son Snapchat. Notez enfin que vous avez la possibilité de vous abonner à son compte pour la modique somme de 99 dollars par an.
Crazy BellaÉlue meilleur boule 2016 de MV, Crazy Bella met le feu à son bel appartement avec de longues vidéos tournées en 4K. De la grosse qualité pour des vidéos qui vous feront vite oublier les tubes et le porno des années 00s. Originaire de MyFreeCams (Crazy Bella MFC), elle semble avoir lâché récemment son compte pour se consacrer exclusivement au site et à Twitch. Sinon elle fait souvent des promos sur ses vidéos, profitez-en. Du lourd comme disent les jeunes.
Perfekttlilly18Ce que j’attends des vidéos sur ManyVids ? Teen, anal, squirting. Un tryptique-tag intemporel d’une puissance foudroyante qu’on retrouve chez l’allemande perfekttlilly18, élue fétichiste de l’année 2016. Sa particularité est de vendre essentiellement les rediffusions des shows qu’elle fait sur son site à un prix défiant toute concurrence (environ 15 $ de l’heure). Certes, vous n’avez pas le côté grisant du live, ni de la full HD comme chez Ashley Alban ou Crazy Bella, mais si vous avez une petite obsession pour ce qui rentre et ressort des fesses le tout arrosé de squirt ou d’uro, vous savez où vous tourner. Si vous également aimez les culottes sales, sachez qu’elle en vend aussi à la tonne environ 35 $ l’objet. Les amateurs apprécieront.
Owen GrayIl n’y a pas que des filles sur MV, il y a aussi des studios, c’est-à-dire des producteurs qui se servent de la plateforme pour vendre leur contenu (en plus des vidéos à l’unité, on peut s’abonner à certains profils pour trois, six ou douze mois avec un tarif dégressif). Owen Gray qu’on trouvait déjà sur Clips4Sale s’est donc lancé à son tour. Bien lui a pris puisqu’il a été désigné meilleur studio de l’année. Des productions indépendantes, pleines d’énergie et d’échanges avec du rimjob dedans. Le porn qu’on aime.
Les Eglises réformées ont souvent ouvert la voie à une attitude plus pragmatique vis-à-vis de l’homosexualité. Mais le message n’est pas encore passé partout. C’est ce que démontre le rejet, dans une petite commune de Suisse orientale, de la nomination d’un nouveau pasteur. Lundi, l’assemblée paroissiale de Bichelsee a ainsi sèchement renvoyé chez lui Maik Becker, proposé par les instances dirigeantes de l’Eglise thurgovienne.
Châtiment divin
Les discussions – «virulentes» selon la presse locale – ont gravité presque uniquement autour de l’homosexualité de l’Allemand de 38 ans, qui vit ouvertement en partenariat enregistré avec un autre homme («un catholique à la peau foncée», précise «Blick»). Le débat a touché le fond quand un des fidèles a cité l’Epître aux Romains, qui menace de châtiment divin l’homme qui désire un autre homme. Verdict de la majorité des paroissiens: «Pas de pasteur homo, ni à Bichelsee ni ailleurs».
Pour Bastian Baumann, de la faîtière suisse des organisations gay Pink Cross, ce vote relève de l’«homophobie à l’état pur». Il démontre une fois de plus que «derrière la discrimination publique des homosexuels, on retrouve des adeptes des Eglises».
Éprouvant
Becker n’a fait aucun commentaire sur cet épisode probablement éprouvant. «Le futur montrera quels sont les plans de Dieu pour moi», a-t-il déclaré à «20 Minuten».
L’affaire pourrait ne pas en rester là. Car Bichelsee partage son pasteur avec le village voisin de Dussnang. Or dans cette commune, le nouveau pasteur a été plébiscité par 80% des fidèles. Ceux-ci ont formé un comité qui réclame désormais que Maik Becker puisse officier dans leur temple. Résultat: des lettres d’insultes et des menaces de mort…
Vu sur Lily épisode 2 – Cocktails, K. Géhin et W. Tinchant
Cocktails ! Tel est le titre du deuxième épisode (sur les trois prévus pour la…
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Participer à une soirée où toutes les femmes sont des dominatrices (non professionnelles qui plus est), où tous les hommes aiment se soumettre à celles-ci et où tous les couples sont exclusivement composés d’une Maîtresse et de son esclave, est-ce possible ? Cela existe-t-il vraiment ?
Eh bien oui et cela fait bientôt 4 ans d’ailleurs ! Il s’agit de la Nuit Girl Power qui, 8 à 10 fois par an, accueille jusqu’à 80 personnes dans des lieux toujours exceptionnels comme celui où elle se déroule actuellement : un superbe loft privé, chic et chaleureux situé dans le 11ème arrondissement de Paris (entre Père-Lachaise et Belleville).
Ouverte aux personnes et aux couples débutants, la Nuit Girl Power est le rendez-vous parfait pour celles et ceux qui souhaitent vivre leurs fantasmes dans une ambiance détendue, sensuelle et rassurante. C’est aussi l’occasion parfaite pour les personnes plus expérimentées d’y faire de nouvelles rencontres, d’entrer en relation avec des personnes différentes de celles que vous pouvez croiser dans les autres soirées SM parisiennes.
Mais en dehors du fait que la Nuit Girl Power vous permet, contrairement à ce qui se fait ailleurs, de rencontrer exclusivement des dominatrices non professionnelles qui sont présentes uniquement pour le plaisir, quelles sont les qualités qui font d’elle une nuit unique ? En premier lieu, la discrétion totale y est assurée. Seules les personnes ayant réservé et payé leurs places connaissent l’adresse exacte du loft où elle a lieu. Ensuite, la formule tout compris est à la fois économique et vous simplifie les choses au cours la soirée. L’achat de vos places comprend non seulement l’entrée (il faut bien payer la location de l’espace) mais également les boissons (Champagne, alcools, bières, jus de fruits, sodas…) à volonté ainsi que le buffet offert. Enfin, l’équipe de la Nuit Girl Power vous reçoit de façon chaleureuse, un accueil qui vous mettra en confiance et rassurera les plus timides.
Quelles sont les pratiques les plus courantes lors de la Nuit Girl Power ? En voici une petite liste non exhaustive : fétichisme des pieds, léchages des bottes, cuissardes et chaussures, bondage, shibari, fessées, martinet, cravache, humiliations physiques, humiliations verbales, dressage, promenade en laisse, utilisation comme soubrette, pinces aux tétons et ailleurs, etc. Etant bien entendu qu’aucune pratique n’est jamais imposée à personne contre sa volonté, le respect des goûts et préférences de chacun est toujours respectée à la Nuit Girl Power !
Vous voulez en voir et en savoir plus sur la Nuit Girl Power ? Premier conseil : visitez sans attendre le site web officiel de la soirée. Vous y trouverez de nombreuses photos du lieu, d’autres photos de l’ambiance qui y règne (même si elle est bien plus chaude et SM en réalité mais par discrétion pour les participants aucune photo n’est prise lors de ces pratiques qui doivent rester intimes), les réponses à la plupart des questions que vous pouvez vous poser, les tarifs et le nombre de places encore disponibles.
Le site web est ici : www.nuitgirlpower.com
Et si vous vous posez encore des questions après avoir visité le site web et lu son contenu ? Alors suivez notre second conseil : vous pouvez joindre l’organisateur (Francis) par téléphone (attention, il ne répond pas aux numéros masqués) ou par texto/SMS.
Téléphone (tous les jours de midi à minuit) : 06 58 67 61 95 (en cas d’absence envoyez un texto/SMS).
Prochaine Nuit Girl Power : samedi 28 mai 2016.
Il y a environ deux semaines, le cabinet d’études de marché Technavio a révélé ses conclusions quant à l’avenir des produits destinés au bien-être sexuel. Si ses analystes ont calculé juste, “les sextoys, les contraceptifs, les lubrifiants, la lingerie exotique et les tests de grossesse” sont promis à un bel avenir. D’après la société britannique, le secteur va connaître un taux de croissance annuel de 7,07% entre l’année en cours et 2020 (sans préciser la taille du marché). Si l’on se fie aux estimations du FMI, ce marché jadis dominé par les infréquentables sex-shops va donc croître presque deux fois plus rapidement que le PIB mondial en 2016.
Pour justifier son optimisme, Technavio invoque plusieurs nouvelles tendances. Les consommateurs seraient de plus en plus à même d’expérimenter de nouvelles pratiques sexuelles, encouragés par leur exposition grandissante “à Internet, à des émissions et à des fictions à caractère érotique”. Le souci croissant du public pour le sexe sans risque le pousserait également à se montrer plus “compréhensif” vis-à-vis du marché du bien-être sexuel. Enfin, “des changement dans les pressions sociales et les positions morales” auraient modifié son image auprès des consommateurs.
Technavio affirme que l’innovation est l’autre clé de la future croissance du marché du bien-être sexuel. A en croire le cabinet d’études, la nouvelle popularité des imprimantes 3D permet aux fabricants de sextoys de se défaire des “formes crues et des images indécentes” qui leur sont associées en créant des produits qui mêlent “design unique et fonctionnalités avancées”. Les jouets pour adultes amateurs de quantified self, l’impression en relief de sextoys prêts à l’emploi : “Grâce aux canaux numériques qui font la promotion de ces produits, les perspectives de croissance du marché (…) seront positives dans la période pronostiquée”, assure l’étude.
L’avenir dira si Technavio a vu juste, mais l’intérêt du public pour le bien-être sexuel sophistiqué semble bel et bien débordant. Il y a deux jours, le fabricant PicoBong a lancé une campagne de crowdfunding dans l’espoir de récolter les fonds nécessaires au développement d’une application qui permettra de contrôler ses sextoys à distance. L’objectif de 10 000$ a été atteint en moins de 24 heures. Les soutiens ont tout de même continué à affluer : à un mois de la fin de la campagne, 25 000$ ont déjà été promis à PicoBong.
Cette formation organisée par la délégation du Mouvement du Nid du Morbihan s'adresse aux acteurs et actrices des secteurs médico-social et éducatif, aux bénévoles associatifs, aux parents... Face aux risques encourus par les jeunes aux prises avec le harcèlement en ligne, nos intervenantEs poursuivent trois ambitions : repérer, prévenir et accompagner.
Infos pratiques24 Mars 2016
08h45 à 17h30, Amphithéâtre Paul Ricoeur, Lycée Dupuy de Lôme, rue Le Coutaller à Lorient.
Formation gratuite, entrée sur inscription, attestation de présence disponible.
merci d'utiliser notre formulaire !
Avec le soutien et en présence de madame Marie-Claude Venant, Chargée de mission pour les droits des femmes et pour l'égalité Femmes-Hommes du Morbihan,
et madame Marion Clément, Chargée de mission pour les droits des femmes et pour l'égalité Femmes-Hommes du Finistère.
Dans le cadre de la Convention régionale et académique pour l'égalité entre les filles et les garçons, les femmes et les hommes dans le système éducatif, signée le 4 décembre 2014, la question de l'éducation à l'égalité et au respect fait partie des axes prioritaires.
Parmi les thématiques de prévention développées par le Mouvement du Nid, celles de l'égalité filles-garçons, de l'éducation à une sexualité libre et sans violences, du respect de chacun et de l'estime de soi sont essentielles pour favoriser des attitudes responsables et donner des signaux d'alerte chez les jeunes.
En 2016, le Mouvement du Nid vous propose une journée d'étude pour aborder les risques de cyber-violences chez les jeunes. Ces phénomènes récents, qui s'avèrent être en plein développement, restent encore méconnus et les jeunes victimes insuffisamment prises en charge.
La matinée sera consacrée à l'approfondissement du rapport des jeunes à l'identité virtuelle, en particulier sur les réseaux sociaux. Nous analyserons ce que recouvre la notion de cyber-violence afin d'en montrer les aspects sexistes et sexuels et les risques encourus par les jeunes. Nous examinerons des situations concrètes de cyber-harcèlement, de chantage sexuel et d'entrée vers la prostitution. Ce sera l'occasion d'étudier comment l'identité virtuelle travaille le rapport au corps, notamment par la pornographie.
L'après-midi, l'étude de cas pratiques permettra de faire le point pour aider les jeunes à se protéger et à déjouer ces risques de violences.
journée de formation interdépartementale "De l'identité virtuelle aux risques réels chez les jeunes" Programmepar Victor Portier, responsable de formation à l'association E-enfance qui lutte contre les cyber-violences (harcèlement sexuel et autres formes de violences).
Par Aude Ventejoux, chercheuse en psychologie à l'Association ARCA de Tours (service de criminologie et victimologie appliquées).
Par Christine Laouénan, journaliste, écrivaine, formatrice.
Par Dr Judith Trinquart, médecin légiste, spécialiste de la prise en charge médico-judiciaire des victimes des violences sexuelles.
Secrétaire générale de l'« Association Mémoire traumatique et victimologique »
avec Dr Judith Trinquart, Aude Ventejoux, Victor Pottier et Christine Laouénan.
«Il y a une quinzaine d’années», lorsque Régis Froidevaux rejoignait Juragai, «l’homo c’était, dans l’esprit populaire, la folle qui dansait nue sur un char de la gay pride.» Depuis, un sacré progrès: «A présent, les Jurassiens voient les homosexuels comme n’importe qui, comme leur voisin, comme leur coiffeur – enfin, non, mauvais exemple! – comme leur dentiste, comme monsieur et madame Tout-le-monde.» Le Delémontain de cœur, aujourd’hui âgé de 36 ans, se félicite d’avoir œuvré à la normalisation. En 2003 par exemple, Régis participait à l’organisation de la Pride de Delémont, essuyant injures et menaces, telle que celle de recouvrir de purin l’avenue sur laquelle devait se dérouler la marche.
«Choqué en bien»
Et malgré tout, à la clé, un succès. «Quand on a démarré le cortège, j’ai vu des centaines de personnes agglutinées sur les bords de la route. Un vieux monsieur m’avait même dit qu’il avait été ‹choqué en bien›, c’était complètement dingue.» L’acceptation populaire l’avait touché. Quel chemin en quinze ans: «A l’époque jamais on aurait osé s’afficher, se faire prendre en photo pour un journal.»
Petit à petit, Juragai est parvenu à faire partie du paysage associatif de la région, à devenir un interlocuteur respecté. Pourtant, lorsque Régis réjoignait Juragai, ce n’était pas pour l’activisme politique, mais pour la rencontre – un mot qui revient souvent sur ses lèvres. «Jusqu’à 19 ans, je n’avais aucun contact avec le milieu, je n’avais aucun modèle», raconte-t-il. «Je n’ai jamais eu de problème avec mon homosexualité. Je ne suis pas quelqu’un d’anxieux et je ne me pose pas dix milles questions sur le pourquoi du comment.»
Lorsqu’il raconte son coming out, il le fait ainsi, en trois temps: «Le premier jour, je mets un nom sur mon cas, ‹ je suis homo ›. Le lendemain, je rencontre Mathieu (son compagnon). Le surlendemain, j’annonce à ma mère que je viens souper le soir même, non pas avec une copine, mais avec mon copain.» Les angoisses pré-coming out, très peu pour lui. Une démarche moins aisée pour certains; Régis en est conscient. Offrir des modèles aux jeunes, un contact avec la communauté, c’est aussi l’une des raisons qui le pousse à poursuivre sont engagement associatif. Outre le combat politique, l’association participe au Pôle Prévention du canton du Jura et se rend dans les événements festifs (Les fours à Chaux, Le chant du Gros), dans les écoles aussi, pour sensibiliser les jeunes aux questions liées à l’orientation sexuelle.
Où sont les jeunes?
Juragai est très actif, tout d’abord par ces rencontres «conviviales» se déroulant plusieurs fois par mois. Elle compte 140 membres, dont une cinquantaine d’actifs. Régis écrit tous les deux mois le bulletin d’information de l’association, version papier. Il est convaincu que «son bébé» aide à fidéliser les membres. La moyenne d’âge? 47 ans… «Lorsque je me rends aux activités, je suis souvent le plus jeune», déplore le grand bonhomme qui s’inquiète de l’avenir de l’association, dans dix ou quinze ans. «Les jeunes ont les tchats internet, les soirées dans les grandes villes, etc.»
L’association cherche à recruter des jeunes membres, notamment pour participer à des actions de sensibilisation, mais c’est difficile. L’argument de Régis: «Venez soutenir l’association qui vous soutient!» A présent, Régis vit dans le village d’origine de son partenaire, Mathieu, à Tramelan, dans le Jura bernois, mais il reste très attaché à sa ville natale, le chef-lieu jurassien. Il travaille à Delémont, comme infirmier urgentiste, et y est par ailleurs guide touristique. Ses marottes: L’histoire, la nature, les randonnées, les gens… Un amoureux du partage et de la fameuse «convivialité jurassienne».
VISITE GUIDÉE ET CONVIVIALITÉRégis organise des visites guidées de la ville de Delémont, l’une d’elles notamment dédiée au passé industriel de la ville, en lien avec les mines de fer. «Parler de ça, dans ce magazine… je sais pas.» Si si, pour les passionnés d’histoire, comme lui. Pour le contacter, le site atpm.ch
Les premiers et les troisièmes vendredi du mois se déroulent des soirées conviviales dans les locaux de Juragai : film, discussion, jeux, etc. «L’occasion de rencontrer des indigènes, de boire un verre et de faire des connaissances.» juragai.ch
«Pour se ressourcer», une belle balade sur les crêtes du Chasseral, ou, si vous avez plus de temps, dans les préalpes appenzelloises ou aux Grisons. Petit côté écolo: «Pas besoin de traverser les océans pour se ressourcer: tu peux le faire en Engadine… même si, c’est vrai, la concentration de mecs au mètre carré sur Grindr y est plus faible.»
C’est une cérémonie à laquelle n’ont assisté que quelques manchots interloqués. Un drapeau arc-en-ciel a été déployé cette semaine en Antarctique. Des militants de l’ONG américaine Planting Peace ont ainsi solennellement déclaré le territoire austral «premier continent LGBT-friendly». «En voilà un, il en reste six autres!» a lancé l’organisation sur son site web.
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Engagée depuis 2003 dans des projets humanitaires, Planting Peace s’est surtout fait connaître en 2013, quand l’organisation a acquis une maison du Kansas voisine de la Westboro Baptist Church, une secte violemment homophobe, auteure entre autres de l’infâme slogan «God Hates Fags». Repeinte au couleurs de la communauté, la Rainbow Equality House est devenue un lieu de militantisme et de fêtes, où l’intolérance et la haine sont défiées avec courage et humour.L’expédition des joyeux idéalistes au pôle Sud s’inscrit dans le même cadre. «C’était un honneur de faire transporter le drapeau de la Fierté à travers l’Antarctique», a expliqué Aaron Jackson, directeur de l’organisation, «et Planting Peace n’arrêtera pas de se battre pour les droits des LGBT jusqu’à ce que toutes les minorités de genre et d’orientation jouissent de tous leurs droits fondamentaux partout dans le monde.»
La somnophilie est l’attirance pour des partenaires endormis ou inconscients. Au Japon, c’est un fantasme si courant que les fabricants de love doll proposent des modèles de jeunes femmes en silicone aux yeux fermés. Pourquoi ?
Lorsque Roméo se suicide, devant le corps de sa Juliette bien-aimée qu’il prend pour un cadavre, il meurt en vain car Juliette dort. Et quand Juliette se réveille, c’est trop tard. Alors elle se suicide à son tour. Au théâtre et à l’opéra, ce terrible quiproquo constitue le sommet de la tragédie. La plupart des spectateurs en ont le cœur serré. Mais certains réagissent autrement : en imagination, prenant la place de Roméo, ils enlacent le corps inerte de Juliette et profitent d’elle. Ce scénario masturbatoire constitue une catégorie à part entière dans la typologie des paraphilies. Il est souvent associé au sadisme. Parfois même la nécrophilie. Il est apparenté au viol. Et s’il cachait d’autres motifs ? Pour en explorer les méandres, direction le Japon.
Des bordels spécialisés dans la somnophilie
Il existe des clubs au Japon où des hommes paient pour toucher une prostituée qui feint de dormir. Ce service sexuel se nomme yobai - «la visite nocturne» - et permet aux clients de s’introduire dans le huis clos d’un fantasme presque onirique… La pièce où la jeune femme travaille – comme un décor de cinéma – reproduit fidèlement une chambre de jeune fille. Quand ils en poussent la porte, en tapinois, les clients deviennent des acteurs. La dormeuse allongée sur son lit, porte un uniforme de joshikosei (collégienne) ou un pyjama rose, et porte un masque sur les yeux. Son souffle régulier, profond, comme celui d’un sommeil simulé, encourage les clients à frôler le corps sans défense. Quand ils relèvent doucement la jupe, et que leurs caresses se font plus précises, la fille se met à gémir. Rêve-t-elle d’un amant ? Profitant de ce songe érotique, les hommes assouvissent leurs désirs.
Le fantasme de l’homme sans visage
S’ils le lui signifient, la jeune femme peut faire semblant de se réveiller. Même éveillée, cependant, elle n’ôte pas son masque, car le fantasme des visiteurs c’est de rester dans le noir. Ils aiment l’idée de faire l’amour à une inconnue qui ne connaîtra jamais leur visage. Ils aiment aussi l’idée qu’elle garde le masque afin de protéger sa propre identité… Dans ces clubs qui – officiellement – autorisent toutes les pratiques sexuelles sauf la pénétration vaginale, les filles ne sont pas considérées comme des prostituées mais comme des amatrices attirées par l’idée d’un jeu à l’aveugle, à la fois très rentable et très excitant. Derrière l’impunité du sommeil (ou du masque), les filles jouent à rester dans cette sorte d’entre-deux onirique, de mirage impalpable que l’obscurité garantit. Au «réveil», elles feront semblant d’avoir eu un songe humide. «Rien n’a eu lieu. Tout ça n’était qu’un rêve».
Le fantasme de la femme sans tache
Si tout ça n’était qu’un rêve, alors tout devient possible. L’intérêt principal de la somnophilie, c’est qu’elle autorise les hommes et les femmes à faire des choses qu’ils-elles peuvent ensuite faire semblant d’ignorer. Dans le roman Cinq Amoureuses (1686), l’écrivain Ihara Saikaku décrit déjà ces étreintes étranges qui consistent à jouir d’une femme sans la réveiller. Est-ce possible ? «Après la cloche de 7ème heure (4h du matin), Moemon dénoua son pagne et, dans le secret de l’obscurité, glissa doucement son corps nu sous la couverture, enflammé de désir. D’un cœur impatient et sans aller jusqu’à échanger des paroles, il prit son plaisir. Puis […] il se retira sur la pointe des pieds.» Rencontre bizarre : la partenaire de Moemon est restée endormie pendant cet ardent coït ! Elle se réveille le lendemain comme si de rien n’était. Pure, vierge et intouchée. L’ignorance est mère de toutes les vertus.
Le sommeil c’est la liberté
A la même époque, de nombreuses estampes érotiques montrent des femmes qui font semblant de dormir dans le lit conjugal tandis qu’un amant les pénètre en catimini… Si jamais le mari se réveillait, la femme pourrait toujours plaider l’inconscience. Dans La Confession Impudique (1956), Tanizaki évoque ce fantasme d’une femme enivrée par son mari qui abuse d’elle – avec sa tacite complicité – et s’arrange pour qu’elle découvre les photos qu’il a prises de son corps inconscient… Dans Les Belles Endormies (1961), Yasunari Kawabata décrit une maison de passe dans laquelle les jeunes filles sont endormies à l’aide de somnifères si puissants que l’une d’elles ne se réveille plus… Ainsi qu’Alain Walter le souligne, dans Erotique du Japon, les histoires de somnophilie sont indissociables de coutumes anciennes qui consistent – à la Cour aussi bien qu’à la campagne – à rendre visite la nuit, dans l’obscurité, en silence, sans donner son nom, aux femmes que l’on courtise. Koi wa yami. «L’amour, ce sont les ténèbres».
La nuit tous les cœurs sont épris
Même avec une poupée, l’amour relève du jeu d’illusion. Au Japon, les firmes se font un devoir de proposer ce qu’elles appellent une sleeping beauty. Pratiquement toutes possèdent en catalogue une love doll surnommée me toji («aux yeux fermés») ou tsumuri me («aux yeux clos»). La firme 4Woods par exemple propose la star de son catalogue, Lilica, en version Lilica nemuri (Lilica qui dort). La firme Orient Industry vend une poupée nommée Yume (Rêve).
Quand les poupées n’ont pas les yeux fermés, elles sont parfois conçues avec des paupières lourdes, qui leur donnent l’air d’être épuisées. C’est notamment le cas de Madoromi (dont le nom signifie «s’assoupir»), une jeune fille au bord de la narcose, commercialisée par la firme Level D… sur le modèle de la Pieta. Son créateur, Sugawara, affirme s’être inspiré des peintures de la Renaissance, dans lesquelles «Marie a souvent ce regard vers le bas…», dit-il. Ce regard de la Vierge en douleur l’inspire beaucoup : «Peut-être parce que cela dégage une forme de pureté. Je crois que les hommes veulent préserver l’innocence de la poupée. Elle possède quelque chose qu’il faut protéger : une histoire d’amour inavouée, un secret lourd à porter, un coeur brisé… Moi je ne décide pas, je ne crée pas d’histoire. C’est au client d’imaginer ce qui rend la poupée si mélancolique».
«L’intimité la plus complète…»
Lorsqu’elle dort, ou sombre, la poupée donne l’impression qu’elle se retire hors du réel. Eternellement étrangère à l’homme, inconsciente des actes qu’il accomplit sur son corps, la poupée reste plongée dans sa léthargie, préservée par l’ignorance d’un monde qui ne peut pas l’atteindre. Le sommeil la protège. Mais le sommeil, en même temps, la rend vulnérable. C’est ce paradoxe qui fait tout l’intérêt de la somnophilie. Parce que la personne endormie se coupe de vous tout en s’offrant à vous –totalement absente et présente à la fois–, elle devient l’objet le plus désirable au monde : celui qui se donne, tout en restant inaccessible. «L’intimité la plus complète, l’abandon de soi à l’autre ne se réalisent pas dans l’union sexuelle mais dans la vision du visage. C’est là que l’être se révèle», explique Alain Walter (1), en vibrant. Lorsqu’une personne dort, elle cesse de mentir et de jouer un rôle. Elle est elle-même (pour autant qu’on puisse être «soi-même») et se dévoile : plus nue que nue.
Eloge de la fuite
Le fait que leur love doll soit «ailleurs» autorise les propriétaires à sonder son visage, en quête du mystère qu’elle représente. Dans ce mouvement de la regarder, il y a une forme de jouissance infinie. C’est en tout cas ainsi que certains propriétaires de «belle endormie» présentent leur relation : les photos qu’ils prennent d’elle sont tantôt intitulées «La Poupée qui rêve» (Yume miru dôru) tantôt «Au pays des merveilles» (Fushigi no kuni e…) et s’accompagnent de commentaires où perce une forme de mélancolie. «La poupée, quel rêve fait-elle ? A quoi pense-t-elle. Quoi… Cette pensée absurde me traverse…». Ou bien : «Un début d’après-midi pendant les vacances d’été, lisant un livre elle s’assoupit […]. La voilà accueillie au pays des merveilles, où elle s’est en allée.» Celle qui «s’en est allée», de l’autre côté du miroir, laisse donc son propriétaire face à lui-même. Niant sa présence, éliminant toute possibilité d’une communication visuelle, la poupée aux paupières closes invite le propriétaire à lui aussi fermer les yeux et, ce faisant, à la suivre dans un monde où l’on s’absente.
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A VENIR : Un Désir d’Humain. Les love doll au Japon, d’Agnès Giard, éditions Les Belles Lettres (sortie en septembre 2016)
NOTE
(1) Erotique du Japon classique, d’Alain Walter, Paris, Gallimard, 1994, p. 180.
A LIRE : Kawabata Yasunari, Les Belles Endormies, traduction de R. Sieffert, Paris, Albin Michel, 1970 (1966).
ILLUSTRATION : Yume, love doll de la firme Orient Industry.
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Gentle-persons of all smut reading persuasions, presenting the #SEAF2016 Literary artists! https://t.co/78OcN6Ea0x pic.twitter.com/ea8mAIauzw
— Seattle Erotic Art (@seattle_erotic) March 22, 2016
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
Main post image: Lorelle Rayner, Lui Magazine, in this NSFW gallery on Portraits of Girls.
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C’est la nouvelle du jour, Pornhub se lance officiellement dans la VR avec le studio BadoinkVR. Dans un spot oscillant entre humour et lourdeur, ils introduisent un présent où les hommes peuvent profiter de la réalité virtuelle porno en toute circonstance sans supporter le lourd regard de la société (mais plutôt l’enthousiasme débordant des autres mâles de leur meute).
L’annonce est belle, le contenu gratuit, l’ambition sérieuse mais la réalité nous a refroidi aussi rapidement qu’on a visionné leur publicité. Si il existe bien une chaîne BaDoinkVR sur le tube porno, elle est surtout compatible avec les Google Carboard. Si vous possédez un Samsung Gear VR (comme dans la publicité), n’essayez pas de regarder Pornhub avec l’application Samsung Internet Beta – comme ils le suggèrent – vous allez vous tuer les yeux et la compatibilité avec la VR est une vraie blague. Pour profiter pleinement des extraits gratuits du studio BadoinkVR, il faudra les télécharger à l’ancienne. Dès lors, quelle différence avec leur site officiel ? Pas grand chose en fait et on est très loin de la promesse plug&play de la vidéo. Dommage.
Alors que les premiers casques Oculus Rift commencent à être livrés et que Samsung fait des pubs immenses pour son casque dans la rue, l’industrie du porno redouble d’effort pour initier le grand public à la réalité virtuelle. Ils ont raison car ça vaut vraiment le coup mais il s’agirait aussi de ne pas trop forcer le destin au risque de décevoir tout le monde.
Fallait l’inventer la Nikita, la
Tatouée
Dont l’téton est musique
Aux frissons sans arrêt,
Comme un pic effronté
À l’effet tequila !
Fallait l’inventer, sûr, et faudrait lui
Légionner l’honneur quand d’un rictus
Nikita,
La moderne Emmaüs,
Par le cul te céleste
Un giclant infractus.
Fallait l’inventer la joueuse de cardiaque
Qui pique ton cœur,
Nikita ma
Légion d’honneur ; qui demande et te rend
Comme un jeu chaque claque.
Si Nikita n’existait pas
On aurait la santé
De fer, OK, mais
Pour en fer quoi ?
Image en une par Philippe Lesage
Brian Watson est historien. Comme tous les historiens, ce résident du New Hampshire de 25 ans a un domaine de prédilection : la sexualité, la pornographie et l’obscénité, auxquelles il a consacré son mémoire de fin d’études. Sous le pseudonyme vertexoflife, il dispense ses connaissances en la matière au cours d’Ask Me Anything (AMA) qu’il organise sur Reddit depuis 2013. “Histoire de la sexualité”, “Histoire de la pornographie 1400-1800”, “Histoire de la pornographie et de la littérature libertine en Europe, 1500-1850” : l’homme connaît son domaine. Il y a trois jours, Brian Watson s’est à nouveau exposé aux questions des Redditors à l’occasion de la sortie de son premier livre.
Dans Annals of Pornographie: How Porn Became Bad, l’autoproclamé “historien résident de Reddit” s’intéresse à l’évolution de la perception de la pornographie. “Je parle (…) de la manière dont elle est passée de blague pointue partagée dans les cercles de l’élite et des classes supérieures en tant que moyen de moquer l’Eglise et la société à un type de travail à l’effet “indésirable” sur le peuple”, explique-t-il dans son nouvel AMA. Les Redditors ont été plutôt réceptifs : l’appel au papotage de Brian Watson a reçu près de 4 000 upvotes. Au cours de la discussion plus de mille messages y ont été échangés.
En parcourant la discussion, on apprend beaucoup de choses intéressantes sur la pornographie. Par exemple, à en croire l’historien, la première “porn star” s’appelait Nell Gwyn : au 17e Siècle, elle a inspiré “des peintures érotiques, des poèmes et des histoires pendant près de 50 ans”. On découvre également que l’Eglise catholique était “féministe et libertaire en son temps”, notamment parce qu’elle a développé le mariage devant un prêtre pour empêcher les relations clandestines, et donc les hommes qui prennent la fuite pour s’épargner l’union éternelle après avoir mis leur dulcinée enceinte.
L’historien a répondu à un grand nombre de questions très intéressantes, que nous vous conseillons de lire sur place. Le jeune homme entretient également un blog très fourni. Si son ouvrage vous intéresse, vous pouvez vous le procurer ici au format numérique. N’hésitez pas : Annals of Pornographie: How Porn Became Bad a été publié à compte d’auteur. Un spécialiste dans le genre de Brian Watson mérite bien de gagner un peu de sous.
Après trois ans de tournées incessantes et douze articles des Inrocks plus tard, La Femme s’est enfin décidé à lâcher un single accompagné d’un clip sensuel, excitant et hypnotisant le 17 mars dernier. Dans un monde peuplé de ribambelles de groupes synth-pop pour la plupart sans intérêt et d’une recrudescence un peu poussive et malhonnête du synthéthiseur dans la pop musique, me voilà soulagé.
Venons-en au clip, qui par son côté cheap complètement assumé, son symbolisme oriental et son montage halluciné parvient à devenir totalement captivant. Il est réalisé par Marlon (leader du groupe) en collaboration avec son ami Aymeric Bergada Du Cadet et compte un guest de qualité en la personne de Nassim Si Ahmed – acteur de la web-série En passant pécho (pour laquelle j’ai une affection toute particulière).
On guette avec attention les prochains mois avant la sortie de l’album, prévue pour septembre 2016.
«Nice to meet you!» Elle tend une main aux ongles vernis de rouge, esquisse un sourire et rabat un long pull sur ses épaules: Jessy est coquette et ce matin, elle est venue au rendez-vous vêtue d’une robe malgré le froid. Sa présence attire les regards et des paroles malveillantes, mais elle regarde fièrement l’appareil photo qui saisit son assurance au milieu de la foule. Jessy a choisi d’exister, et ce n’est pas ces quelques commentaires sournois qui la freineront, elle dont la frêle silhouette est debout en dépit d’une histoire inimaginable.
LA MORT, SI PRÈS
Cette histoire commence au Liban, dans un de ces camps de réfugiés misérables dans lesquel croupissent certains Palestiniens depuis 1948, année de la création de l’Etat d’Israël. Nous sommes en 1991 et une famille accueille son deuxième fils, une fierté dans cette société où la naissance d’un enfant mâle est toujours préférée à celle d’une petite fille. Cet enfant, c’est Jessy. Les années passent. Un jour – elle a cinq ans –, son père la surprend qui se maquille devant un miroir avec les affaires de sa mère. Premiers coups, premières insultes: le calvaire commence pour ce petit garçon qui n’en est pas un, dont l’existence même provoque haine et dégoût. Car Jessy est née dans une société patriarcale où des milices armées font régner leur loi en s’appuyant sur l’islam et le nationalisme palestinien. Dans ce milieu ultra-conservateur, elle devient victime de mille persécutions.
Genève, le 11 février 2016. © Magali Girardin
Enfermée et torturée par sa famille, abusée sexuellement, déshabillée de force devant tout le quartier, frappée à d’innombrables reprises, Jessy frôle la mort. Elle tente de se suicider. Et survit aux tentatives de meurtre de sa famille, entre un frère qui n’arrive pas à passer à l’acte malgré les pressions et un père au couteau duquel elle échappe de justesse. C’est dire que la présence dans un café de Genève de cette petite femme à la voix douce est un miracle. Le miracle de la volonté, pour être plus exacte, car Jessy n’a pas renoncé un seul jour à l’espoir de devenir la femme qu’elle est. Dans le camp de réfugiés de sa naissance, elle a cherché à entretenir sa féminité envers et contre tout, allant jusqu’à entamer seule un traitement hormonal qui ne se prend que sous surveillance médicale.
UNE DOUBLE ÉPREUVE
Outre sa transition identitaire, Jessy affronte un autre défi: elle est Palestinienne dans une société où ces réfugiés, parqués dans des camps, privés de droits politiques et croupissant dans une misère entretenue par un chômage galopant, sont des citoyens de seconde zone. Certaine que le savoir la sauvera, elle s’accroche désespérément à ses études et décroche son bac, même si elle est exclue de la remise des diplômes. Jessy n’obtiendra jamais le grand certificat calligraphié que les parents palestiniens accrochent fièrement au salon pour montrer la réussite de leurs enfants. Mais elle ne s’arrête pas là. Elle s’inscrit à l’université alors que dans sa famille ou son quartier, personne n’a jamais franchi les portes d’une haute école. Jessy bataille pour être admise, fait des passes la nuit pour pouvoir étudier le jour elle qui, privée de tout soutien, rêve de devenir infirmière. Le jour J, les portes se ferment: il n’y a pas de place dans la salle d’examen pour Jessy. Mise à la porte par le ministre de l’Education auprès duquel elle est venue se plaindre, elle est au désespoir, puis le désir d’apprendre, ce désir qui ne la lâche pas d’une semelle, prend le dessus. Jessy s’inscrit dans une seconde université, y affronte la haine des étudiants dont la violence est encouragée par le corps enseignant… et perd sa bourse d’études, durement acquise, un an avant la fin de son diplôme.
Non contente de la persécuter, la famille de Jessy menace maintenant de la livrer à une faction islamiste. Chassée par les habitants de son quartier, elle sent le souffle de la mort plus près que jamais et s’enfuit pour Beyrouth. Là, elle commence à voir apparaître une autre vie. «Grâce à des associations LGBTIQ comme Proud Lebanon, Helem ou Mosaic, j’ai rencontré d’autres personnes transsexuelles, des réfugiés syriens et irakiens notamment. Je me suis aussi engagée dans des campagnes de prévention pour avertir par exemple des dangers de la prise d’hormones sans surveillance médicale», explique Jessy.
Et puis, à Beyrouth, elle a connu la tendresse, et la simple évocation de son amoureux illumine son visage, même si, dit-elle, la distance risque de mettre fin à cette relation. «Je ne veux pas me contenter d’être une femme. J’ai besoin d’un homme à mes côtés pour être complète», dit-elle avec passion. Au mot mariage, ses yeux brillent: «Je rêve de construire une famille.» Hélas, Beyrouth ne peut lui offrir cette nouvelle vie: Jessy doit se prostituer pour survivre et reste victime d’abus et de violences. Convaincue que son salut est ailleurs, elle cherche asile à l’étranger à travers les bureaux du Haut-Commissariat pour les Réfugiés (HCR) et de l’Office de secours et de travaux des Nations unies pour les réfugiés de Palestine dans le Proche-Orient (UNRWA). Après plusieurs semaines d’attente, elle apprend qu’elle ira en Suisse. Le 27 novembre 2015, avant d’entrer dans l’avion, elle appelle une dernière fois sa mère. «Je lui ai dit maman, je pars en Suisse, un pays dans lequel je serai en sécurité. Elle a pleuré et m’a dit: tu seras toujours mon fils.»
Genève, le 11 février 2016. © Magali Girardin
«ICI, JE ME SENS VIVANTE»
Le 27 novembre 2015, Jessy atterrit à l’aéroport de Genève. «En descendant de l’avion, j’ai senti que l’oxygène revenait dans mon corps», raconte-t-elle dans un murmure. Un interprète marocain mandaté par la Confédération l’amène à Lausanne, où elle dort cinq nuits dans un hôtel. Jessy vit ensuite quelques semaines dans un centre où elle dispose de sa propre chambre, même si elle est obligée de côtoyer d’autres réfugiés qui ne se privent pas pour faire des commentaires très désobligeants. En revanche, elle loue la gentillesse et le respect des autorités. «On m’a demandé si je préférais être appelée monsieur ou madame, vous vous rendez compte? Ici, je me sens vivante!» A la mi-février, son vœu d’obtenir un appartement individuel a enfin été exaucé et les autorités vont lui chercher un logement dans les prochaines semaines. Le combat de cette femme au courage extraordinaire n’est cependant pas fini. Jessy souhaite désormais insuffler à d’autres l’énergie qui l’a portée tout au long de ces années. A l’avenir, elle espère reprendre des études pour défendre les droits des personnes transsexuelles au Proche-Orient. «Rencontrer des militants a représenté un tournant dans ma vie et je voudrais donner à d’autres ce que j’ai reçu. Je n’ai qu’une chose à dire aux gens qui vivent la même chose que moi: battez-vous. Ne revenez pas en arrière. N’écoutez personne. Et soyez forts, forts, forts!», conclut-elle, les mains soudain serrées en deux poings.
UNE RECHERCHE-ACTION«Je n’ai qu’une chose à dire aux gens qui vivent la même chose que moi: battez-vous.» Jessy
L’accueil de réfugiés comme Jessy est un défi complexe. D’autant que les associations qui s’occupent de la problématique LGBTI et celles qui traitent d’asile sont très peu en contact, ce qui augmente la vulnérabilité de ces personnes déjà stigmatisées. Pour y remédier, la Coordination asile.ge et la Fédération genevoise des associations LGBTI mènent depuis janvier et jusqu’à décembre 2017 une recherche-action sur les besoins spécifiques des personnes LGBTI relevant du domaine de l’asile à Genève. Il s’agit de les identifier, d’élaborer des actions en leur faveur et de sensibiliser les divers intervenants à leur situation. Les initiants du projet souhaitent faire participer les réfugiés LGBTI en leur permettant de s’exprimer et d’évaluer les actions et le projet. L’association EnQuêtesplateforme d’anthropologie se chargera de la recherche, de la méthodologie, de l’évaluation et de la collaboration avec les institutions cantonales. La première rencontre entre les acteurs concernés a eu lieu à la mi-février. «Les secteurs de l’interprétariat, de la médecine et de la psychiatrie sont intéressés», se réjouit Anne Avry, coordinatrice du projet.
» Contact les jeudis de 14h à 18h, dans les locaux de l’association 360 à Genève: 36 rue de la Navigation aux Pâquis • Par téléphone au 076 663 78 29 • Sur le site lgbt.asile.ch
http://www.illustre.ch/magazine/je-me-fache-je-me-venge-et-je-pardonne|Admirée ou méprisée, l’Allemande Tomi Tomek s’est érigée en défenseure passionée de la cause féline, avec son association SOS chats. Dans une interview à L’Illustré, cette femme de 64 ans lève le voile sur son itinéraire, de Berlin à Neuchâtel, et sur sa vie privée, notamment sur son histoire d’amour avec Elisabeth, sa compagne depuis trente-six ans. Leur couple n’est pas passé inaperçu au Val-de-Travers. «Face aux réactions stupides, on a choisi de faire face: on a organisé une fête géante dans la forêt avec un grand feu, une sorte de sabbat des sorcières. On a tourné ça en positif, pour se marrer. C’est ce que j’aime, chez Elisabeth! Quand on l’attaque, elle se défend avec humour.»
«D’où est-ce que vous venez?» «On vient d’Internet.» Cela devait rester une simple blague, lâchée à la face d’un journaliste lors d’une interview prise à la rigolade. Peut-être Syd tha Kyd et Matt Martians, les membres du groupe The Internet, ne mesuraient-ils pas à l’époque la portée générationnelle de leur remarque. Toujours est-il que l’idée – et le nom – sont restés. Cinq ans plus tard, The Internet s’est imposé sur la scène musicale américaine par son subtil mélange de hip-hop et d’electronica, ses claviers abrasifs et ses riffs de guitare blottis contre des rythmiques fortement laidback, et ses harmonies héritées d’un bop qui sent bon le vinyle et les dimanches après-midis langoureux que l’on souhaite ne jamais voir finir.
Si leur troisième album, Ego Death, n’a finalement pas remporté le Grammy Best Urban Contemporary, catégorie dans laquelle The Internet était récemment nominé, il continue de planer sur ces douze plages un parfum de «cigarettes and sex on your breath» terriblement addictif. The Internet? Syd tha Kyd et Matt Martians s’y sont rencontrés, littéralement, à la grande heure de MySpace. Le cheveu ras et le débardeur à fleur de peau, Syd, même pas vingt ans, s’illustre alors comme producteur improvisé au sein d’une meute de jeunes rappeurs baptisée Odd Future. Elle a fait ses armes dans un studio de fortune, assemblé dans la cave parentale.
«Je voulais être Pharrell»
«Quand j’ai commencé à faire de la musique, je voulais jouer le rôle du producteur qui assure les secondes voix dans les refrains», dit la Californienne dans un entretien pour Time. «Je voulais être Pharrell [Williams], franchement, celui qui fabrique les beats et qui s’affiche entourés de jolies filles dans les clips.» C’était sans compter sur les affinités musicales que Matt et Syd vont se découvrir. Ensemble, ils s’enivrent de soul et de RnB première vague, remontent les origines de la culture ghetto pour en extraire toute la veine mélodique. Outkast, Erykah Badu (en particulier l’album «Baduizm»), mais aussi Jamiroquai ou Amy Winehouse («In my bed») fournissent la sève qui coule dans leurs première maquettes. Ils ont d’abord l’intention de les proposer à d’autres interprètes; et puis Syd se met au micro. Miracle. Chaleur, flow acidulé, sensualité rentrée: la voix de Syd tha Kyd agit comme un élixir.
Sur Ego Death, il est question de désir, de stupre, de rupture. De filles, aussi, auxquelles Syd fait la cour avec une galanterie effleurée ou une insistance assumée («Now she wanna fuck with me, Live a life of luxury, […] Such beautiful company»), voire une malice saupoudrée d’un nuage de poudre comme à l’époque Cocaine, l’un des premiers titres de The Internet.
Icône gay, Syd? Tha Kyd ne rejette pas le qualificatif, qu’elle juge flatteur, mais pas indispensable non plus. Sa sexualité n’offre qu’un ton parmi d’autres dans la garde-robe identitaire de The Internet, représentant d’une nouvelle garde hip-hop au sein de laquelle la diversité des orientations et des genres est en train de se normaliser. «Personnellement, je n’ai jamais cherché à porter l’attention sur ma sexualité, non pas parce que je n’en suis pas fière, mais parce que je pensais que cela ne devrait pas compter, et je continue de le penser», déclarait récemment Syd tha Kyd au blog australien Faster Louder. «Je n’aborde presque jamais le fait d’être gay. Mes chansons parlent de femmes, mais ça, ça vient simplement du fait que j’écris à propos de ce que je connais le mieux.» Touché.
La proposition de loi pour le renforcement de la lutte contre le système prostitutionnel est en cours d'un vote laborieux au Parlement français et en butte à des sénateurs en majorité hostiles à ce qu'on responsabilise les prostitueurs-acheteurs, à ce que l'on remette en question ce “droit de l'homme” à s'approprier le corps des femmes, d'enfants et d'hommes.
- Prostitution, pornographie, traite des femmes et des enfants, industries du sexeYou may remember this 2012 post, featuring the remarkable photography of Japanese artist Haruhiko Kawaguchi (Photographer Hal), called Flesh Love. For that series, he sought out over 80 in-love couples of varying sexual orientations at parties and clubs in Tokyo and convinced them to come back to his studio — where he’d photograph them in giant, airless and skin-tight see-through vacuum bags.
Now Photographer Hal is back with his development of that work in Love Returns Flesh/Flesh Love Returns. Rather than slicking the couples up in lube and shooting them on his kitchen floor, the new series captures the shrink-wrapped lovers in their favorite places: Locations that have intimate and powerful, private memories for them.
Make sure you check out his entire online portfolio, it’s breathtaking. He also has an iPad app. Photographer Hal’s book featuring the first Flesh Love series came out in 2011. His 2014 book ZATSURAN featured lovers vacuum-packed with their most prized possessions. He said, “To be vacuum-packed and adhered to one another is a new way of illustrating the couple’s love. While extracting the air, the belongings’ positions shift unpredictably and the result can be unexpected. This appearance seems chaotic at first, but there is an inevitability and order, like the structure of the natural world. Naturally arranged subject matter shows the couple in their true form.”
Via feature shoot.
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Entre le 14 et le 18 mars derniers, le parc d’exposition de Hanovre a accueilli l’édition 2016 du salon professionnel CeBIT. A l’occasion de cet événement incontournable pour les spécialistes des technologies de l’information, le porte-parole de la société de sécurité informatique Trend Micro a offert un coup d’éclat inoubliable au public de sa conférence de presse. L’agence Reuters rapporte qu’Udo Schneider n’a eu qu’à “taper quelques lignes de code sur ordinateur portable” pour activer “un imposant vibromasseur rose fluo” à distance.
Par cette démonstration remarquée, les responsables de Trend Micro espéraient mettre en lumière la grande vulnérabilité des objets connectés.“Si je hacke un vibromasseur, c’est juste amusant, a déclaré le Chief Technology Officer de la société, Raimund Genes. Mais si je peux m’introduire dans le back-end (la partie immergée du programme installé dans le sex-toy connecté, ndlr), je peux faire chanter le producteur.”
Le Nora de Lovense
La démonstration d’Udo Schneider concernait donc moins les sex-toys que le reste de l’Internet des objets. Pour les concepteurs de jouets pour adultes, elle devrait tout de même résonner comme un coup de semonce : depuis quelques années, la tendance est aux godemichets contrôlables par smartphone, aux ustensiles pour couples séparés par la distance et même aux vibromasseurs équipés d’une caméra. A en croire l’analyste Chris Boyd, ces ustensiles variés souffrent du même problème que bon nombre d’objets connectés : “Parce qu’assurer un standard de protection raisonnable sur un produit coûte de l’argent, beaucoup de ces dispositifs sont horriblement défaillants au niveau de la sécurité”, a expliqué cet employé de Malwarebytes à Newsweek.
Plus que faire de mauvaises blagues, pirater des sex-toys connectés pourrait permettre à des pirates d’espionner leurs utilisateurs. Malgré tout, le risque est parfaitement maîtrisé, assurent les concepteurs de ces jouets : “Il y a trois niveaux de sécurité, a affirmé Lovense par communiqué. Au niveau du serveur, au moment du transfert d’information depuis le téléphone de l’utilisateur et au niveau de l’utilisateur. (…) Nous prenons grand soin des informations privées de nous clients, c’est la raison pour laquelle nous ne les stockons pas sur nos serveurs.”
Malheureusement, les pirates sont souvent pleins de ressources et de malices insoupçonnées. D’ici quelques mois, on apprendra peut-être que les images de milliers de vagins ont été dérobées par quelque hacker ambitieux.
La petite pilule bleue n’est pas réservée à grand-papa. Loin de là. Un nombre croissant de jeunes gens ingèrent des comprimés de Viagra (Cialis ou Levitra, les produits génériques) dans le but de gonfler leur performance ou simplement de s’éviter le risque de devoir assurer à leur partenaire que «c’est la première fois, je te jure, je ne sais pas ce qui m’arrive». Ces nouveaux emplois de produits érectiles en disent long sur le rapport qu’entretient notre société avec le sexe, le désir et la performance… et la propagande des entreprises pharmaceutiques. Sabrina Ianniello, étudiante en sciences sociales à l’Université de Fribourg, en a fait le thème de recherche de son mémoire et elle a besoin de vous.
CHIFFRES GONFLÉS
Guéguerre de chiffres: selon certaines études, un jeune sur trois serait victime de troubles érectiles. Selon d’autres, un homme sur trois risquerait de souffrir de trouble de l’érection au cours de sa vie (principalement après 60 ans). Pourquoi de telles différences? «On assiste à une forme de pathologisation des troubles de l’érection qui s’explique par une majoration des chiffres», déplore l’étudiante. Pour parler crument: une petite panne et tac, on est étiqueté, et tac, on médicalise! On assisterait à une collusion entre chercheurs, médecins et entreprises pharmaceutiques.
Il existe également des statistiques sur l’utilisation des stimulants érectiles, toujours aussi divergentes. Selon une étude, menée par le «Journal of Sexual Medicine» en 2012, 8 % des jeunes hommes d’une moyenne d’âge de 22 ans consommeraient du Viagra…! Un chiffre élevé, certes, mais bien inférieur à celui d’un urologue genevois qui prétendait, lors d’une interview dans un quotidien romand, que 20 à 30 % des jeunes gens de moins de 30 ans consommeraient des stimulants érectiles. Notons également que la grande majorité de ces cachetons bleutés et autres produits dérivés consommés par les jeunes le sont sans avis médical. Ils se les procurent sur Internet, soit illégalement! Bien que l’on sache que la prise sauvage des stimulants érectiles peut avoir comme conséquences des maux de tête violents, des vertiges, voire entraîner la mort (si mélangé à d’autres substances, comme le poppers), il y a de quoi s’inquiéter.
CULTE DE LA VIRILITÉ
Selon toute vraisemblance, la majorité des jeunes gens qui goberaient cette pilule, ne le ferait pas pour lutter contre de réels troubles de l’érection. Pourquoi le font-ils, alors? Pornographie, culte de la performance, féminisme et individualisme contemporain, seraient une ébauche de réponse. «Les jeunes gens sont influencés par les représentations pornographiques quand ils envisagent leur propre sexualité. Dans ces films, l’homme est hyperperformant, ce qui peut mener les jeunes à douter de leur capacité, ou du moins à vouloir s’y conformer», explique, Sabrina Ianniello. De fait, certains jeunes prendraient des cachets en milieu de soirée, «au cas où» ils devraient prendre part, plus tard, à des réjouissances horizontales. La société actuelle est traversée par une manie de la performance. Pour être viril, il faut bander… longtemps, être un dieu des galipettes. Il faut vouloir faire l’amour, tout le temps, jusqu’au bout, sinon on risque d’être considéré comme déviant.
Ces exigences sont sources d’angoisse pour les hommes et, pour y faire face, rien de tel que ces conduites dopantes. Enfin, une autre hypothèse pour expliquer l’abus de ces substances est… les droits des femmes liés à la montée progressive du féminisme. Pour faire court, auparavant, le plaisir de la partenaire c’était – comment dire? – accessoire. À présent, les femmes revendiquent leur droit au plaisir, avec pour menace de quitter leur partenaire si elles ne peuvent obtenir satisfaction. Un bien, ça va sans dire, mais une pression supplémentaire pour les jeunes hommes, condamnés une fois encore à la performance. Les milieux gays, quant à eux, sont également très touchés par la prise de stimulants sexuels. Selon l’étude Gay Survey (2014), les substances les plus prisées lors des rapports sexuels entre hommes seraient l’alcool (50 %), le poppers (33 %), le Viagra (21 %) et le cannabis (15 %). Comment expliquer ces chiffres? Pourquoi les stimulants érectiles sont-ils pris si fréquemment? Pour passer des hypothèses à des explications, Sabrina attend votre témoignage.
APPEL À TÉMOIN (ANONYME)Quatre critères pour participer à l’étude: • Être consommateur de produits stimulant l’érection • Être un homme âgé de moins de 30 ans • N’avoir reçu aucun diagnostic confirmant une dysfonction érectile • Se procurer ces stimulants illégalement (Internet, deal, etc.) Si vous correspondez à ces critères, contactez Sabrina Ianniello, par mail sabrina.ianniello@unifr.ch ou par téléphone 078 696 04 20.
L’homophobie dans sa version la plus obscurantiste se manifeste parfois dans les lieux de savoir les plus prestigieux. Ainsi le «Sunday Times» britannique a consacré un article à de mystérieux trolls qui s’acharnent contre le groupe LGBT du Centre européen de recherche nucléaire (Cern), situé près de Genève. Les animateurs de LGBT Cern retrouvent ainsi régulièrement leurs affiches vandalisées ou barbouillées d’insultes. Dernièrement, l’une d’elles a été barrée du mot «Schwein» («porc», en allemand) ou de damnations tirées de l’Ancien Testament, où l’homosexualité est décrite comme une «abomination» passible de la mort.
Gay physicists collide w bigotry @CERN as LGBT scientists abusedhttps://t.co/XexVenl2R9… pic.twitter.com/CbvDsy1hMi https://t.co/oy750VrXcA
— Jonathan Leake (@Jonathan__Leake) 20 mars 2016
Fondé en 2011, LGBT Cern organise des activités conviviales et militantes pour les 2500 employés du site franco-suisse et les quelque 11’000 chercheurs et étudiants qui le fréquentent. «La destruction continuelle de nos affiches constitue une campagne intolérable de haine et d’intolérance», a expliqué le physicien britannique Aidan Randle-Cande, fondateur du groupe, au «Sunday Times».
Sanctions
L’affaire ne date pas d’hier. Au moins un énergumène aurait été identifié par des caméras de surveillance et rappelé à l’ordre. Mais les déprédations se sont poursuivies. L’an dernier, l’ancien directeur général du centre a signé un avertissement dans le bulletin du Cern, où il menaçait les vandales de sanctions. «J’encourage chacun à faire preuve de respect envers son voisin, quelque soit leurs différences individuelles, a ajouté Rolf-Dieter Heuer. Se comporter ainsi fait partie de l’identité du Cern. Cela fait partie de notre humanité.»
Le fort écho donné à ces faits de vandalisme (notamment dans la presse britannique) a poussé LGBT Cern à relativiser. «Les problèmes qui touchent les scientifiques LGBTQ* ne se limitent pas au laboratoire, a rappelé le groupe. Dans certaines partie du monde, les personnes LGBTQ* ne peuvent pas marcher dans la rue. En tant que chercheur qui assiste à des conférences à travers le monde, je constate que cela limite notre sécurité et notre capacité à collaborer à un niveau international.»
» Le site de LGBT Cern
C’était notre troisième rendez-vous. Elle avait encore apporté ce bizarre de masque à gaz qu’elle avait enfilé elle-même avant que je passe une heure à la ligoter exactement comme elle le souhaitait – photos et diagrammes à l’appui. Je m’étais ensuite amusée à lui enfiler ma collection complète de godes dans le cul et dans la chatte en alternance, jusqu’à ce que j’estime qu’elle ait joui jusqu’à épuisement.
Nous étions blotties l’une contre l’autre dans mon lit et je caressais ses cheveux lorsqu’elle me confia, sur le ton blasé de l’évidence :
«Parfois, je me dis que je ne devais pas survivre à ma naissance, que toute ma vie est un long malentendu. Le cordon ombilical s’était enroulé autour de mon cou comme la corde du gibet et il en a fallu de peu pour que j’entre dans le monde les pieds devant.»
— Oh! répondis-je, trop surprise pour trouver quelque chose d’intelligent à dire.
— Je suis convaincue que c’est pour cela que je ne peux pas jouir sans les cordes. Qu’est-ce que tu en penses?
— Euh… peut-être bien?
— Ouais… je ne sais pas si on peut se rappeler, même inconsciemment, des circonstances de sa propre naissance. Peut-être que la suite a eu plus d’influence, en réalité.
— Ça se peut, balbutiai-je en restant cantonnée malgré moi dans la niaiserie.
— Je t’ai raconté ma première baise? me demanda-t-elle en se retournant vers moi.
— Tu m’as seulement raconté qu’enfant, tu te ligotais toute seule dans ta chambre quand ta mère avait le dos tourné.
— Tu aimerais savoir comment ça s’est passé, ma première fois?
— Oui, si tu le veux.
Elle prit une grande respiration, comme une plongeuse qui s’apprêtait à briser un record en apnée, puis se mit à débiter son histoire, sur un ton calme à glacer le sang.
«J’avais treize ans et lui était beaucoup plus vieux. Il m’avait dit qu’il en avait vingt, mais quand j’y repense, je me dis qu’il était sûrement plus âgé. Il avait de fines lignes au coin des yeux quand il souriait et des crocs acérés quand il se mettait à rire. Il habitait dans le sous-sol de ses parents, alors je me dis qu’il avait probablement moins de trente ans, mais qui sait, hein. Il était supposément l’ami du frère de l’ami de cœur d’une de mes copines et grâce à ce statut, il avait réussi à s’incruster dans ma vie sociale; deux fois sur trois, quand j’allais passer l’après-midi chez une copine ou que nous allions glander au centre commercial, il était là. Nous le trouvions toutes un peu creep, mais c’était pratique de l’avoir dans les parages quand venait le temps d’acheter des clopes et de la bière au dépanneur.
« Ce soir-là, nous étions chez lui pour regarder des films. À un moment donné, il est sorti de sa chambre avec deux bouteilles de deux litres remplies de liquide bleu. Il m’a proposé à la ronde de boire un verre de Kool Aid et nous en versa dans des gobelets en styromousse en nous disant, tout fier, que c’était sa recette personnelle. Je ne comprenais pas comment quelqu’un pouvait avoir une recette personnelle de Kool Aid, après tout, ce n’est que de la poudre qu’on ajoute à de l’eau. Dès le premier verre, je me suis mise à me sentir un peu mal. Je me demande bien ce qu’il avait mis là-dedans, ce salopard. Pendant tout le reste de la soirée, j’ai vu d’autres filles qui allaient s’en servir quand il avait le dos tourné et je me suis dit qu’il y avait sûrement quelque chose qui fait buzzer, alors je me suis arrangée pour faire comme les autres et j’ai bien dû en boire l’équivalent de trois goblets.
«À la fin de la soirée, il ne restait plus que lui et moi. Quand j’ai voulu partir, il m’a proposé de me raccompagner. Il était tard, je ne me sentais pas très bien et j’avais un peu peur, alors j’ai dit oui. J’ai donc marché — tituber serait un mot plus exact – avec lui en direction de ce que je croyais être chez moi, jusqu’à ce que nous arrivions dans un petit boisé que je connaissais bien et qui n’était qu’à quelques mètres de chez lui. Regarde mon bras : je te raconte et j’ai la chair de poule. Et ce n’est rien : parfois quand je suis seule et que j’y repense, j’angoisse tellement que j’ai l’impression que mon cœur va cesser de battre, j’en ai le souffle coupé comme si je revivais chaque minute, chaque seconde.
«Il avait tout prévu, l’ordure. Il avait installé des cordes, des piquets, une lanterne de camping et un espèce de matelas de plage. Il m’a dit que j’allais aimer, qu’il allait me guider, que ce serait parfait. Et moi, pauvre idiote, j’ai dit oui. Je me souviens du frottement de corde autour de mes poignets, de la brûlure sur mes chevilles. L’odeur d’humus et de feuilles mortes. Sur le dos, écartelée, attachée, il m’a pénétrée salement, comme une ordure qui n’en revient pas de sa chance mais qui a la délicatesse de s’arrêter à temps pour éjaculer sur mon ventre et me priver de sa saloperie de descendance. Il m’a ensuite détachée, vaguement essuyée, puis il m’a aidée à ma rhabiller et m’a conduite en voiture chez moi.»
Elle fit une pause dans son récit, comme pour jauger ma réaction. Il n’y avait toutefois rien à jauger : j’étais trop abasourdie par l’ampleur de la confession pour en avoir une.
— Tu sais ce que j’ai fait ensuite?
— Euh… tu as tout raconté à tes parents et vous êtes allez voir les flics?
— Franchement, est-ce vraiment ce que toi, tu aurais fait à cet âge.
— Je ne crois pas non, avouais-je. J’aurais eu trop peur que ma mère me tue.
— Ben c’est ça. J’ai fait le contraire, en somme.
— C’est-à-dire?
— C’est-à-dire que je suis retournée le voir. Chaque semaine. Pendant presque onze mois.
Elle se retourna dans le lit, puis, dos à moi, elle termina de vider son sac :
«Il ne m’attacha plus jamais les poignets, je me débattais trop et il ne voulait pas me laisser des marques que mes parents pourraient trop facilement voir. Il s’est amusé pendant presque un an à blesser une gamine, tu te rends compte? Il savait que j’étais trop honteuse ou trop terrifiée pour en parler à quiconque. Je suis presque morte d’un coup de chaleur cet été-là. J’ai pris coup de soleil sur coup de soleil en espérant que le bronzage soit suffisant pour couvrir les ecchymoses. Comme ce n’était pas suffisant, je me suis arrangée pour tomber souvent en vélo. Une fois, j’ai même sauté par-dessus le guidon en roulant. Peut-être n’était-ce pas seulement pour camoufler les traces de sa violence. Peut-être voulais-je me punir d’être une victime aussi idiote, aussi obéissante. Je ne le savais pas. Et maintenant, je ne le sais plus. Je ne sais plus pourquoi j’y retournais – ou alors, je le sais trop.
«Tu sais pourquoi je tiens tant à ce que tu m’attaches seulement d’une façon si particulière? Parce que je ne veux pas faire renaître les marques qu’il a faites sur mon corps. Parce qu’il y a cet endroit sur ma cuisse que j’ai frotté jusqu’au sang et qui maintenant est incapable de supporter le plus simple toucher. Plus je frottais, moins l’abus s’effaçait; j’ai percé la peau, je me suis rendue jusqu’à cette couche grisâtre et sanguinolente comme la peau d’un monstre – c’était lui, c’était sa peau à lui, il était toujours là, au plus profond de ma chair.
«La dernière fois que je l’ai vu, je lui ai demandé de me passer sa ceinture autour du cou et de tirer aussi fort qu’il le pouvait. Et tu sais quoi? Il l’a fait, ce connard. Alors que je me sentais glisser dans la noirceur bienveillante, j’ai bien cru que j’allais enfin boucler la boucle, que je revenais où tout avait commencé, que tout allait finalement être à sa place. Quand je me suis réveillée, j’étais nue dans son lit, dans cette chambre au sous-sol de ses parents. Je suis montée et il y avait personne. J’ai donc couru comme une dératée et je ne suis plus jamais revenue. Lui n’a pas essayé de me revoir; il est parti de chez ses vieux quelque temps après, à ce qu’on m’a raconté.
«Après toutes ces années, c’est comme s’il était toujours près de moi, comme s’il me parlait encore à l’oreille, comme s’il me répétait encore et encore que je ne vaux rien, que je ne suis rien – et même que je suis moins que rien, que je suis une criminelle, une folle dangereuse : un paillasson pour s’essuyer les pieds, une drama queen névrosée lesbienne, une peine-à-jouir dégoûtante et névrosée que seuls les nœuds coulants et les dildos arrivent à calmer. Après toutes ces années, les ecchymoses sont toujours là : elles ne proviennent plus de son sadisme, mais de mon masochisme. J’ai grandi, je suis devenue forte et résiliente, mais je n’ose pas encore le haïr comme il mériterait d’être haï. Parce que si je me mets à haïr, je ne sais pas si ce sera lui ou le monstre qu’il a laissé en moi et que j’ai pu apercevoir en arrachant ma peau.»
Et c’est là que je me suis mise à pleurer. Moi qui était censée donner du réconfort, de l’affection et de la tendresse à la personne qui m’avait si généreusement fait don de sa personne, de son corps et de son plaisir, moi qui lui avait fait subir des sévices bien intentionnés, – mais sûrement indiscernables de ceux que lui a infligé le monstre qui l’a violée à répétition – moi la dominatrice d’opérette, je braillais comme une idiote et elle, tragiquement belle et imperturbable, me consolait comme si rien ne pouvait plus jamais l’atteindre.
Avant qu’elle ne parte, elle m’a embrassé une dernière fois sur les deux joues et m’a dit ces phrases qui depuis ne cessent de me hanter :
«Quand toute jeune tu as été victime d’abus, l’adulte que tu deviens a le cœur transpercé par un trou noir qui voudrait tout aspirer autour de lui, mais qui n’arrive jamais à le faire. Tu dis à qui veut bien l’entendre que tu n’as besoin de personne et tu arrives même à t’en persuader et à agir en conséquence. L’affaire est que tu as appris à la dure que l’amour n’existe pas, qu’il est impossible d’avoir confiance en qui que ce soir et que tu ne peux être en sureté nulle part – ni chez ton amante du moment, ni même sur le court chemin qui mène à la maison de tes parents. Tu ne crois pas en l’amour et pourtant, tu consacres chaque seconde et chaque souffle à le chercher, tu es prête à tout sacrifier pour le trouver, pour atteindre cette chose en laquelle tu ne crois pas du tout. Et ton cœur, poussé comme le rocher de Sisyphe, voit son trou noir s’agrandir un peu plus chaque jour.»
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— Ian Miles Cheong (@stillgray) March 18, 2016
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Main post image: Brandon White and Britney Spears for V Magazine, photographed by Mario Testino, via Homotography.
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Faire une fixette affective sur un personnage fictif est une expérience rare et intense. Qu’ils sont à plaindre, ceux qui n’ont jamais rêvé de la petite voix de Scampi ou des bretelles d’Ondine. Au Japon, certains ont fait un business de ces dessins si attachants : depuis les années 80, l’archipel produit des jeux vidéo dont le but est d’obtenir les faveurs sentimentales et parfois sexuelles de divers personnages fantasmés. Pour ce faire, le joueur doit discuter avec ses prétendants et choisir les réponses qui lui permettront d’obtenir leur confiance, leurs confessions amoureuses et parfois même l’accès à leur couche.
Jusqu’en 1994, ces “dating simulators” souvent pornographiques s’adressaient uniquement aux hommes hétérosexuels. Cette année-là, l’éditeur vidéoludique japonais Koei a révélé Angelique, le premier “jeu vidéo dont vous êtes les héros” pour les femmes qui aiment les mâles façon manga. Dès lors, les dating sims destinés à un public féminin ou “otome games” n’ont cessé de devenir plus nombreux et plus populaires, notamment grâce à l’arrivée des smartphones. Assez, parfois, pour obtenir une traduction anglaise.
Angelique
Pour Broadly, la journaliste Callie Beusman a mis 60 de ses précieux dollars dans ces simulateurs de drague anglophones sur téléphone – et découvert le bonheur illusoire d’être aimée en retour par un dessin. A l’origine, son expérience ne devait être que strictement journalistique. Mais au bout de quelques jours seulement, son “intérêt professionnel s’était transformé en curiosité pseudo-ironique, avant de muter en obsession pleine et entière” : “A la publication de cet article, écrit-elle, je suis l’heureuse propriétaire de cinq dating sims et neuf petits copains, parmi lesquels un démon aristocrate sexuellement agressif, une déité céleste pleine de retenue et un homme avec un fedora et un bouc qui semble bizarrement être mon oncle (c’est celui que j’aime le moins).”
Pour faire basculer leurs utilisateurs dans la dépendance, les dating sims disposent de plusieurs arguments. Le premier tient à leur durée de vie et à la grande variété d’options qu’ils proposent à leurs joueurs. Dans Kissed by the Baddest Bidder, Callie Beusman a eu à choisir entre cinq prétendants aux personnalités et aux développements différents. Chacun d’entre eux a droit à treize chapitres, au cours desquels deux à trois choix conversationnels devront être effectués par le joueur. Enfin, ils proposent tous deux fins différentes ; il y a beaucoup à faire et à rejouer. L’autre arme de ces jeux, c’est leur forme. Si certains trouvent les esthétiques manga rebutantes, d’autres n’en seront jamais rassasiés. La frontière entre ces deux états extrêmes est assez mince, croyez-nous.
Kissed by the Baddest Bidder
L’argument ultime des dating sims, c’est qu’ils projettent l’eau de rose dans l’interactivité. Contrairement à un film ou un roman sentimental, ces jeux vidéos vous mettent au centre de l’action. Grâce à eux, vous pouvez vivre ce qui sera à jamais impossible dans votre existence misérable, comme charger une sauvegarde après avoir prononcé la mauvaise phrase et vivre des histoires incandescentes avec des entités parfaites. Bien inhumain celui qui saura triompher d’un dating sim sans s’y retrouver impliqué jusqu’au cou. Callie Beusman l’avoue du bout des lèvres : “J’ai vite trouvé ces séances virtuelles de drague affable (…) très prenantes.”
La journaliste fait désormais partie de ceux qui ont vu la terrible vérité : aussi connoté et arriéré puisse-t-il apparaître au profane, un dating sim est capable d’entraîner par le fond tous ceux qui lui en laissent la chance. C’est d’ailleurs pour ça que ces jeux connaissent un succès invraisemblable au Japon. Voltage Inc, l’éditeur qui a produit les simulateurs essayés par la journaliste de Broadly, a vendu pour près de 80 millions d’euros de marchandise aux Japonais en 2014. La même année, l’entreprise revendiquait 84 applications de drague imaginaire différentes et 22 millions de joueuses dans le monde. Depuis 2012, Voltage Inc. s’attaque même au marché américain depuis ses quartiers généraux de San Francisco, où travaillent déjà 30 personnes. Il s’agit sans doute de l’éditeur de dating sims le plus populaire de l’histoire.
Loin de s’arrêter au public anglophone, Voltage Inc. a commencé à traduire ses jeux en français : Seras-tu Ma Princesse ? est d’ores et déjà disponible sur l’App Store et l’Android Store. On vous recommande chaudement de vous laisser tenter. Si vous préférez la drague sur ordinateur, la plate-forme steam dispose d’un catalogue plutôt fourni en dating sims. Enfin, pour en apprendre plus sur les otome et ses codes, n’hésitez pas à parcourir l’article très complet de Callie Beusman.
On peut passer sa vie à se lamenter de la qualité d’un porno uniforme et creux ; on peut aussi prendre sa caméra pour faire bouger les choses. C’est ce que font les Dudettes, la team entièrement féminine qui compose le site Ersties depuis 2009. En provenance d’Allemagne mais avec une portée internationale, elles tournent un porn authentique, réel, avec des amateurs et amatrices du monde entier. Brutes et sincères, leurs productions sont la preuve qu’on peut marier qualité émotionnelle et réussite populaire.
Quand, comment et pourquoi Ersties a-t-il vu le jour ?
Ersties a commencé comme un petit projet, il a été bâti par un groupe d’amis très motivés. Depuis sa création, il grandit tranquillement en gardant des moyens de production équilibrés. Ersties est installé à Berlin et collabore tant avec des modèles allemands qu’internationaux. Son équipe est entièrement féminine. Le studio fournit la crème du porno amateur à ses abonnés depuis maintenant cinq ans et s’est imposé comme le leader de son secteur.
Comment Ersties fonctionne-t-il au jour le jour ? Comment l’équipe des Dudettes est-elle composée ?
C’est le chaos total. Mais ensemble, c’est-à-dire Nina, Paula et moi-même, Sara, et avec l’aide de nos nombreux supporters et amis, nous arrivons à nous en sortir.
As-tu l’impression qu’il y a une différence entre filmer des gens qui font l’amour et tourner du porno ?
Si les gens qui sont devant la caméra couchent ensemble et qu’ils s’aiment, c’est probablement du porno mais avec une qualité émotionnelle différente. Du porno fait avec amour. C’est ce que nous essayons d’obtenir : capturer les émotions et le désir, entraîner le spectateur dans une belle aventure émotionnelle.
Qui sont les actrices et acteurs qui tournent pour vous ?
Ils viennent d’horizons très différents. Il y a beaucoup d’étudiants mais aussi des gens qui ont un travail “sérieux” comme des avocats (mais ces derniers mettent toujours un masque quand ils participent à nos films). L’écrasante majorité de nos modèles et acteurs n’ont jamais rien fait de semblable avant. C’est leur première fois face à l’objectif, ça donne une expérience unique et rafraîchissante.
Comment tourner dans vos films quand on n’est pas Allemand ?
Il suffit de nous envoyer un mail.
Quelle est la situation du porn en Allemagne ?
Wow… Ça c’est une question difficile et complexe. Tout dépend du type de porn dont on parle. Il y a toujours des studios qui continuent dans le porno en Allemagne mais beaucoup ont mis la clé sous la porte pendant l’envol des tubes. Mais si tu veux parler du porno comme Ersties, aucun. C’est pour ça que nous sommes si populaires ici. Personne ne fait vraiment ce qu’on fait en Allemagne.
Ceci dit, nous ne sommes plus un projet germano-germanique. Il faut faire la différence entre l’Allemagne et Berlin. En Allemagne, il ne se passe pas grand chose ; à Berlin, il se passe plein de trucs. Berlin n’est pas vraiment l’Allemagne. Berlin est internationale. C’est la capitale des jeunes d’Europe, et peut-être du monde. Tout le monde vient ici. Lucie Blush est venue, par exemple.
Qu’est-ce que tu penses de l’industrie pornographique mainstream ?
Elle ne m’intéresse pas vraiment, je n’y fais pas très attention. C’est étrange, c’est comme si nous naviguions dans une dimension parallèle.
Est-ce que tu as l’impression de produire du porno féministe ?
Nous voulons montrer ce que nous aimons voir ! En tant que femmes, nous pouvons aussi être les initiatrices, celles qui prennent le contrôle de la situation et de notre sexualité. Si tu regardes nos productions, tu vois des femmes dans des rôles différents. Elles prennent des décisions, elles gèrent l’action ! Nous espérons changer la perception de la sexualité des femmes et les idées préconçues qui la gangrènent. Nous montrons des femmes fortes, avec des désirs forts.
Ce que nous faisons nous permet de nous sentir en contrôle [« empowerment« , ndlr], nous voulons communiquer ça à d’autres femmes. C’est notre côté féministe. Cela dit, nous ne gardons pas toutes un drapeau féministe dans notre sac à main en toutes circonstances. L’important, c’est ce message essentiel : les femmes sont l’égal des hommes et devraient avoir les mêmes droits. C’est ce qui nous importe.
Quel rôle tiennent les interviews dans vos productions ?
Les interviews sont cruciales. Elles permettent d’apprendre à connaître le modèle. C’est une question d’intimité, le modèle n’est pas une marionnette interchangeable mais une personne, véritable et intéressante. C’est pour ça qu’avant les films porno avaient un scénario. Certains en ont toujours. C’est du cerveau et de l’imagination que vient le plaisir.
Comment expliques-tu la popularité d’Ersties sur les tubes, à proximité de grosses productions mainstream type Brazzers ?
Les gens s’en remettent à Brazzers sans trop savoir ce qu’ils veulent, parce qu’ils sont à la recherche de ce qu’ils connaissant. Et d’un coup, ils découvrent Ersties et ils deviennent accro. Notre porn est comme une bonne drogue ! (rires)
Certains producteurs porno souhaitent éviter le circuit mainstream, y compris en ne s’inscrivant pas sur les tubes pour des raisons éthiques. A cause de ça, ils sont moins visibles et, de fait, plus ostracisés encore. Qu’est-ce que tu voudrais leur dire ?
Pour pouvoir changer les choses, il faut être vu. Tu dois convaincre des gens pour accroître ton audience. Comme je l’ai déjà dit, beaucoup de gens ne nous connaissaient pas avant de nous croiser sur les tubes. Tu dois permettre aux gens de te trouver et de t’aimer.
La Dudette Paula devant et derrière la caméra d’Ersties
Dans un contexte difficile pour la VOD sur Internet dans le porno, comment se porte Ersties ?
Nous sommes vraiment très heureuses.
Qu’est ce qui attend Ersties dans le futur ?
Nous brassons de nombreuses idées et nous sommes encore loin de notre acmé créative. En même temps, nous devenons de plus en plus professionnelles au niveau de la production. Nous filmons en meilleure qualité et en plus grande quantité, nous progressons en terme de valeur. Les choses qui nous effrayaient et qui semblaient vraiment compliquées il y a un an semblent désormais réalistes. Nous sommes stimulées et déjà en route… Mais je ne veux pas vous gâcher la surprise ! Nous vous invitons à nous rejoindre et à les découvrir par vous-mêmes. Nous préparons de vraies petites perles !
Eropolis : outrage au X ou pèlerinage obligé pour tous les amateurs du genre ? Dimanche dernier, je me suis rendu au salon du Bourget pour trancher. À peine suis-je descendu sur le quai ensoleillé qu’un jeune homme plein de bagou, accompagné d’une fille très grunge, m’interpelle : « Toi aussi tu viens pour la Japan Expo ? », me demande-t-il avec malice. Déboule alors la navette gratuite qui nous conduit jusqu’au Salon de l’Érotisme.
Dans la file d’attente menant au guichet, deux femmes gloussent en savourant d’avance le festin annoncé. Après un brin de conversation, j’apprends qu’elles sont avant tout deux “grandes curieuses” venues rencontrer les étalons qu’elles n’ont jusqu’ici chevauchés qu’en rêve. Leur joie déborde et elles me proposent une réduc’ de 5 euros qu’elles ont en rab ; je n’ai pas trop le cœur à la refuser. Romain, lui, est équipé de cartes de presse et disparaît bien avant nous derrière les grands panneaux roses.
À peine avons-nous pénétré dans la Mecque du X qu’une love doll nous accueille à membres ouverts ! Le prix de cet ersatz plantureux s’élève à 2 500 euros ; et encore, ça c’est le prix salon. En boutique, la poupée est à 3 000 euros minium, et les prix peuvent monter bien plus haut encore. Je me dis en me grattant le menton que ça fait quand même un peu nécrophilie tout ça… Jusqu’à ce que l’exposant ôte la cordelette de sécurité et nous laisse tâter la texture siliconée : « Ah ouais, c’est quand même bien fait ! »
Ouverte à toute proposition
Puis nous traversons la luxuriante forêt de menottes et godemichets située au coeur du salon. Les flashes et les sifflements fusent de partout ; la faune est essentiellement masculine mais beaucoup de couples sont également de la partie. Les silhouettes ondulent avec légèreté, les tenanciers de stand distribuent les sourires comme des bonbons et les stripteaseuses, avec désinvolture, remontent les mains trop hardies au niveau de leurs hanches. Talons et porte-jarretelles sont bien sûr de rigueur : cela vaut autant pour les actrices X que pour certaines visiteuses.
Avant d’avoir pu voir le moindre show, il me faut filer au pipi-room. La queue qui mène jusqu’aux toilettes me laisse largement le temps de répéter mon petit speech de networking en carton-pâte. Le gars devant moi déplore d’ailleurs que tous les urinoirs soient kéblo.« T’as qu’à pisser dans la bouche des gonzesses ! », lui crie quelqu’un : le ton est donné.
Le chant des sirènesEchange de cartes de visite au stand de Désir-cam
Les danseuses dénudées engagent ardemment les visiteurs à se laisser tenter par un show privé. Entre caresses et oeillades provocatrices, elles arrivent à convaincre certains de débourser entre 20 et 100 euros pour un show plus ou moins torride. Comme à l’accoutumée, l’espace est organisé en trois parties : la zone accessible dès 16 ans, un espace destiné à un public plus averti (5 euros en plus !) et enfin une zone où se tournent des films X (15 euros en plus : no comment). On nous avait bien parlé d’un espace libertin mais celui-ci est resté introuvable.
Également présente sur le salon ; la team de Désir-cam, qui a su accueillir ses visiteurs comme il se doit. Un petit avant-goût des liveshows que l’on peut voir sur la plateforme nous a été donné par trois camgirls aux formes hyperboliques. Alors que les trois nymphes nous tendaient leurs fesses avec générosité, certains ont littéralement rampé sur le sol pour avoir le meilleur panorama possible.
Porno mais pas tropDes camgirls survoltées
Si l’édition organisée en 2011 à Caen nous avait laissé sur notre faim, on ne s’étonne pas que, pour un événement situé si près de la capitale, les petites capotes aient davantage été mises dans les grandes. Globalement, les stands de lingerie et de gadgets érotiques se ressemblaient beaucoup, mais certains ont tout de même réussi à sortir du lot. En plus des habituels plugs et du lubrifiant, nous avons aussi découvert des crèmes venues d’ailleurs, des mets aphrodisiaques et un tas d’autres curiosités.
Gingembre ou chocolat ?
Garantes d’un érotisme festif, les petites mistinguetts du Théâtre Chochotte contrastaient avec l’ambiance générale. Chevauchant un bâton flanqué d’une tête de cheval, elles galopaient à travers tout le salon pour faire la promo de leur show rétro. Avis, d’ailleurs, à tous les parigots : le Théâtre Chochotte est situé rue Saint-André-des-Arts et ne dort presque jamais.
Quand le Théâtre Chochotte se proposait de taquiner notre imaginaire érotique, d’autres spectacles renvoyaient à une dimension beaucoup plus brutale de la pornographie. Un show un peu glauque quoique parfaitement maîtrisé sur le plan formel mettait en scène une frêle lolita malmenée par deux hardeurs dissimulés sous des masques d’animaux.
FrustralandOulala, c’est chaud quoi !
Si, à Eropolis-Le Bourget, les animations sont de qualité et l’ambiance au rendez-vous, on a quand même parfois l’impression d’avoir sauté à pieds joints dans un attrape-nigaud, un puits sans fond d’entubage. Si l’entrée m’a finalement coûté 16 euros (grâce à une réduc’ inespérée), il faut encore mettre la main à l’escarcelle si on veut avoir une chance d’accéder à la totalité du salon et d’assister à des spectacles plus torrides.
Notez que le salon, en plus d’être un rendez-vous pour les avions de chasse, attire également tout ce que les environs comptent de cassos. Certains sont tellement à l’affût qu’on dirait qu’il viennent de passer dix ans sur un navire. D’autres drôles d’oiseaux sont encore plus exotiques : tandis que je déguste un verre d’eau parfumé à la bière, un homme à l’œil torve s’assoit de but en blanc à ma table et me fixe en silence. Après une conversation un peu vaseuse (qu’en plus j’ai dû engager) tournant bien entendu autour de la fesse, je décide de mettre les voiles sans demander mon reste.
Alors que je quitte ma table, un show débute sur l’estrade du salon central. Deux danseuses ont fait monter deux heureux élus et leur donnent la gaule en deux mouvements de hanches à peine. La situation dérape lorsque l’un des deux types commence à baisser son froc, bien décidé à besogner la jolie show-girl devant tout le monde. Fuck la dignité ! Mais l’animateur apaise la situation d’un “Stop” sans appel. Les deux hommes se rhabillent vite, commençant à comprendre où ils ont mis les pieds : bienvenu à frustraland !
Derrière le rideauKelly Pix, Romain et Tony Caliano en mode photo de souvenir
Je retrouve Romain et sa copine. Eux aussi commencent à se laisser envahir par l’effervescence du lieu. Très loquace, Romain tchatche avec les filles et parvient même à nous faire rentrer gratos dans l’espace « Film X ».
Assis au premier rang, nous découvrons une blonde filiforme au visage d’ange nommée Kelly Pix. L’actrice X entre sur scène, déguisée en infirmière, sous des applaudissements nourris. Après une danse langoureuse, l’acteur Tony Caliano la rejoint bien vite sur scène. Pour une partie de jambes en l’air dantesque. Tony Caliano ayant honoré sa partenaire, l’organisateur nous annonce qu’il faudra de nouveau payer pour assister au prochain spectacle de chippendales… Ouvert uniquement aux femmes. Les messieurs sont invités à attendre leurs accompagnatrices à l’entrée.
Après le show, les deux partenaires (qui sont également ensembles dans la vraie vie) nous ont ouvert les portes de leur loge. Kelly Pix est aussi pétillante en face-à-face que sur scène, quoiqu’un peu timide. Cela est étonnant au regard de la prestation décomplexée qu’elle vient de livrer. Arrivée dans le milieu il y a un an et demi, elle en est à sa deuxième tournée Eropolis : « J’ai commencée comme amatrice pour Jacquie et Michel, et c’est comme ça que j’ai rencontré Tony, qui a réalisé ma première scène. » Tony Caliano, de son côté, a plus de 3 000 films au compteur : âgé de 32 ans, il s’est lancé dans le X il y a six ans. Si vous connaissez Jacquie et Michel c’est en grande partie grâce à lui. « J’ai tourné la majorité de leur scène de 2010 à 2013, aussi bien comme réalisateur que comme acteur », nous précise-t-il.
Dans l’intimité de la loge
Tous deux ont ensuite évoqué leur métier avec beaucoup de simplicité, soulignant la difficulté pour un homme d’évoluer dans le milieu du X et surtout d’être rémunéré : « Un mec qui se prend trop la tête ne peut pas bander », nous assène Kelly sans détour. Or ça, pour un producteur de X, c’est justement le plus dur à trouver.
S’ils partagent la même vie, nos deux amoureux font clairement la différence entre le taf et le lit conjugal. Selon Kelly, les acteurs pro ne prennent pas forcément de plaisir à tourner, sans doute à cause des positions improbables qu’ils doivent tenir pendant des heures. Lorsqu’on lui demande quel conseil il pourrait donner à un acteur en devenir, Tony encourage les jeunes pousses du X à se garder un travail à côté car le déclin de l’industrie continue. Pour une scène telle que celle que nous venons de voir, il touche de 200 à 400 boules, ce qui est honorable mais pas fou. Concernant, les projets futurs, le tandem de choc ne se voit pas trop dans la production mais envisage de développer le concept de Théâtre X, notamment en Belgique et aux Pays-Bas.
Un dernier pour la routeLe seul endroit où une fille ne vous en veut pas de ne pas la regarder dans les yeux
Le salon est bientôt fini, juste le temps de se négocier une dernière petite danse avec actrice X. Angela Kiss nous invite finalement dans sa cabine. Fluette mais pleine de vie, voilà un an qu’elle est rentrée dans le milieu. La petite starlette arbore, tatouée sur son flanc, une inscription sans équivoque : « Je ne regrette rien ».
Le fantôme de Piaf n’a qu’à bien se tenir ! Après une danse très caliente durant laquelle elle se dénude entièrement, nous discutons puis lui proposons d’aller boire un verre après le salon. D’abord un tantinet séduite, elle se ravise. Même au salon du X, le côté pro de la force combat le côté fêtard.
Alors que nous reprenons la navette, nous nous remémorons avec enthousiasme les excentricités de la journée passée, avec une pensée émue pour tous ceux qui ont déboursé quelques centaines d’euros aujourd’hui pensant peut-être qu’ils allaient se vider les burettes. Sûr que l’audience de YouPorn a dû grimper en flèche dans la nuit de dimanche à lundi.
Vu sur Les Contes de mémé lubrique
Les Contes de mémé lubrique ont une nouvelle vie en poche dans la collection Lectures…
Cet article provient de Littérature érotique
«Le Créateur ne vous a pas donné l’autorité de me juger.» Impassible, refusant de se lever de son siège devant la Cour, c’est par ces mots que Yishai Schlissel a répondu au juge du tribunal de Jérusalem, où s’est ouvert dimanche le procès de l’attaque contre la Gay Pride de la ville, le 30 juillet 2015. Sept personnes avaient été blessées par le juif extrémiste de 40 ans, dont une mortellement: Shira Banki, une adolescente de 16 ans.
La victime de Schlissel, Shira Banki avait 16 ans.
Peu avant l’audience, Schlissel a répété aux médias qu’il avait voulu stopper le défilé pour préserver la «sainteté du peuple d’Israël».L’avocat commis d’office a tenté d’expliquer que l’accusé n’avait pas l’intention de tuer, mais seulement de blesser. L’accusation a rétorqué que le prévenu, dans ses dépositions, n’a jamais expliqué son geste de la sorte. Schlissel, quant à lui, a gardé le silence, rapporte le «Jerusalem Post».
Pour un des témoins de l’attaque cité à la barre, la police n’a pas fait son travail de protection parce que Schlissel porte le vêtement traditionnel des ultra-orthodoxes. «Un mois et demi plus tard, quiconque aurait brandi un couteau aurait été abattu sur-le-champ», a estimé Eran Tzidkiyahu, faisant allusion aux attaques palestiniennes à l’arme blanche, qui se sont multipliées depuis la fin de l’été, en Israël et dans les Territoires occupés.
Libération anticipée
Au moment de l’attaque, Schlissel venait d’être libéré de prison où il avait purgé une peine de 10 ans pour une attaque contre l’édition 2015 de la même gay pride. Trois participants avaient alors été blessés. Dès sa sortie anticipée et alors qu’il était encore sous contrôle judiciaire, il avait distribué des tracts appelant aux meurtre des homosexuels – sans éveiller les soupçons des services de sécurité.
Le drame de la Gay Pride a profondément choqué la société israélienne. Le mois dernier, la municipalité de Jéruslalem a décidé d’ériger un mémorial pour Shira Banki à un carrefour de la ville, place de Sion, qui sera rebaptisée place de la Tolérance.
Est-il possible d’avoir une relation sexuelle en dormant, sans s’en rendre compte ? Cela arrive. Si votre partenaire se caresse, vous touche ou vous prend, en pleine nuit, avec des gestes de robot, c’est peut-être une ou un sexsomniaque.
«La sexsomnie est une forme de somnambulisme, une forme épicée on va dire.» Dans son dernier opus – Labo Sexo –, Elisa Brune, auteur de très nombreux ouvrages consacrés aux mystères de la sexualité, cite des cas de sexsomnie étonnants. «Suivons ce couple australien de 45 ans, couple stable et sans histoires. Il sait que sa femme a parfois le sommeil agité, mais rien d’inouï là‑dedans. Il a un jour le regard attiré par une capote usagée qui traîne dans le jardin. Puis une autre sur le trottoir. Ça se répète et se multiplie. Une nuit, il se réveille alors que sa femme a quitté le lit et part à sa recherche. Il la découvre dans la rue, en train de se faire mettre par un inconnu. Banale histoire de fesses me direz-vous… Pas du tout (ils auraient quand même pu éviter de le faire dans la rue, non ?). Ce qui sort absolument du commun ici, c’est qu’elle ne baisait pas, elle dormait». Une fois réveillée, la femme ne se souvient absolument de rien. Lorsque son époux lui apprend ce qu’elle faisait, elle s’effondre. Cette «maladie» porte un nom depuis peu. Mais il n’existe à ce jour pas de remède.
Se masturber en dormant
La sexsomnie entre dans la littérature scientifique en 1984, lorsque le docteur Shapiro, docteur en philosophie, entame une recherche dans un laboratoire du sommeil en Afrique du Sud. Il rencontre une journaliste qui lui pose des questions sur les troubles du sommeil (parasomnie). A la fin de l’interview, la journaliste lui confie qu’elle a un problème : la nuit, son mari, qu’elle vient d’épouser, se réveille parfois et la trouve en train de se masturber, alors qu’elle dort. Il le prend mal. Cela crée une vive tension dans leur couple. Si elle se masturbe en dormant, c’est qu’elle doit être terriblement frustrée ? Shapiro décide d’enquêter. 12 ans plus tard, en 1996, il publie le premier article officiel sur le sujet : «Le comportement sexuel pendant le sommeil. Une nouvelle forme de parasomnie». En 2003, il met un nom sur ce trouble : sexsomnia. En 2007, d’autres chercheurs se penchent à leur tour sur le phénomène qu’ils confirment dans un article intitulé : «Sommeil et sexe : qu’est-ce qui peut dysfonctionner ?» (2). L’étude montre que la sexsomnie féminine se manifeste le plus souvent par la masturbation, alors que les hommes ont tendance à toucher, enlacer ou pénétrer la personne allongée à leurs côtés.
Le cas de Stephen : un zombie sexuel
En 2010, une autre étude, à laquelle Shapiro participe, démontre qu’environ 8% des patients traités pour troubles du sommeil souffrent de sexsomnie, une maladie qui, semble-t-il, touche plus facilement les hommes que les femmes. En 2013, la sexsomnie est inscrite dans le DSM-5, la nomenclature «officielle» des troubles psychiques. Pourquoi en faire une pathologie ? En 2014, un sexsomniaque raconte son expérience sur Vice : «Il y a environ trois ans, j’ai commencé à rêver que je couchais avec une femme étrange. Nous avions une sorte de connexion physique. À chaque fois que nous nous trouvions dans la même pièce, l’atmosphère devenait torride et pesante, sans qu’on échange le moindre mot. Mais il ne s’agissait pas de rêves ordinaires : ces rêves s’infiltraient dans la réalité. J’ai très vite compris que cette femme étrange était en réalité ma compagne, allongée près de moi». Le sexsomniaque en question, Stephen Klinck, a de la chance. Son épouse prend la chose plutôt bien.
Il est plus viril quand il ne se contrôle pas…
«Ma sexsomnie se traduit par des avances un peu lourdes. La plupart du temps, ma femme y répond de manière positive, même lorsqu’elle est à moitié endormie. C’est devenu une surprise agréable pour nous, voire une source intarissable de blagues.» Au réveil, Stephen Klinck ne se souvient de rien. Sa femme s’amuse à lui raconter ce qu’ils ont fait la nuit. «Mais toutes les sexsomnies ne sont pas aussi innocentes», dit Stephen. Il peut y avoir des dérapages. La sexsomnie déclenche parfois des comportements sexuels inhabituels (3). Si votre partenaire, en pleine nuit, vous force dans une position inédite, sans dire un seul mot, sans témoigner aucun signe d’affection, avec les yeux ouverts d’un mort-vivant, ne le-la traitez pas de pervers.e. «Il s’agit en essence d’un trouble du sommeil et non d’un trouble de la sexualité», rappelle Elise Brune. Mais ce trouble s’accompagne parfois de symptômes inquiétants : les gestes peuvent être plus crus, les étreintes plus passionnées, voire violentes. En clair : la sexsomnie peut vous conduire devant les tribunaux.
…mais plus violent parfois
Dans son livre Une fenêtre sur les rêves, paru en 2014 aux Editions Odile Jacob, la neurologue Isabelle Arnulf, responsable du département des parasomnies à la Pitié-Salpétrière, rapporte le cas d’une femme que son mari terrorise la nuit. Elle a beau crier, le frapper, il ne se réveille pas. Devrait-elle s’acheter un Taser pour repousser ces avances brutales ? La sexsomnie s’aggrave en cas de stress ou de fatigue. Elle est également majorée par la prise d’alcool, «la drogue, ou la présence d’un «partenaire potentiel dans le même lit», dit Elisa Brune qui suggère à demi-mot d’écarter le danger. Un bon conseil : si vous souffrez de parasomnie (somnambulisme, bruxisme, somniloquie, ou autre), évitez que les enfants dorment avec vous dans le même lit. Il y a 8% de chance que vous souffriez aussi de sexsomnie. Stepen Klinck confirme : «Selon le Dr Bornemann, la plupart des affaires impliquant une sexsomnie présumée impliquent des parents et leurs enfants. Lui et ses collègues de Sleep Forensics Associates ont été le premier groupe à offrir une expertise de trouble du sommeil dans des affaires juridiques».
Sexsomnie et responsabilité juridique
«La sexsomnie provoque des comportements sexuels inconscients et involontaires allant de la simple branlette au viol», rappelle Elisa Brune. L’emploi du mot «viol», bien sûr, pose ici un sérieux problème. Si c’est inconscient, il ne s’agit pas d’un viol. Mais peut-on le prouver ? La frontière entre conscience et inconscience n’est pas forcément claire. Une partie du cerveau des sexomniaques est endormie, mais comme le montre l’imagerie médicale fonctionnelle, une autre partie est active. Par ailleurs, les juges redoutent que des cas d’attouchements ou d’abus sexuels avérés ne cherchent à être qualifiés de sexomnie. Une défense trop facile, disent-ils. La porte ouverte à tous les abus. Dans certains cas de viol ou de harcèlement portés devant la justice, l’accusé a parfois été relaxé au motif qu’il dormait lors des faits. La justice l’a reconnu non responsable.
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A LIRE : Labo Sexo, d’Elisa Brune, Odile Jacob.
NOTES
(1) Shapiro CM, Fedoroff JP, Trajanovic NN (1996). «Sexual behavior in sleep: a newly described parasomnia». Sleep Research 25: 367.
(2) Shapiro CM, Trajanovic N, Fedoroff JP «Sexsomnia—a new parasomnia?», publié dans Can J Psychiatry. 2003 ; 48:311-317.
(3) «Quelques exemples ? Une femme de 26 ans entre dans des phases de masturbation frénétique dans son sommeil. Si son mari l’interrompt, elle recommence plus tard. Mais elle écarte toute sexualité au réveil et refuse de croire à ses accès de sexsomnie. Une femme de 28 ans a des accès de «vocalisation» sexuelles tous les soirs 20 minutes après l’endormissement, perturbant mari et enfants pendant des années. Un homme de 27 ans se lance régulièrement dans un cunnilingus sur sa femme alors qu’elle est endormie… et lui aussi. Un homme de 43 ans a des épisodes de sexsomnie chaque nuit, où il réalise un rapport sexuel de 30 minutes avec éjaculation, en variant les positions, mais tout en ronflant bruyamment. L’étude ne précise pas si l’épouse subissait ou appréciait». (Source : Labo Sexo, d’Elisa Brune, Odile Jacob).
http://www.letemps.ch/monde/2016/03/19/grenades-fumigenes-pierres-contre-homosexuels-lviv|Près de 200 militants de droite ont jeté des grenades fumigènes et des pierres sur plusieurs dizaines d’homosexuels samedi à Lviv, bastion nationaliste dans l’ouest de l’Ukraine, ont constaté des journalistes de l’AFP. L’attaque a commencé au moment où des représentants de la communauté LGBT (homosexuelle, bi et transsexuelle) quittaient l’hôtel où était organisé un festival consacré à leurs droits.
“As of publication, I am the proud owner of five dating sim apps and nine boyfriends. Their ranks include a sexually aggressive demon aristocrat, an emotionally withholding celestial deity, and a man with a fedora and a goatee who is unsettlingly referred to as my uncle (he is my least favorite). This love story—between woman and modest stable of nearly identical cell phone apps—had a precursor. In point of fact, there might have been no $60+ receipt for the iTunes store had I not downloaded, that fateful New Year’s Day, a certain initial anime boyfriend.”
My Sensual Journey into Japan’s $90 Million Fake Anime Boyfriend Market (Broadly)
“They have to keep two (or more) separate lives, and keeping that separation is both crucial and risky, a lot to manage. People want to hurt them. They’re isolated even in roomfuls of people. No one knows if what they do is illegal or not, but treat them like it is. They’re discounted and devalued and often ignored until something bad happens. The media thinks one of them speaks for all of them, and they fucking think about this stuff all the time. They’re sick of being talked about like they’re not in the room.”
The Unexpected Ties Between hackers and Sex Workers (PrimeMind)
“The Moods Planet condom store is set on one of Panaji’s busiest streets. Buffered by a motorcycle repair shop on one side and a jeweler on the other, this brightly lit store with its distinctive logo — the shapely ‘o’s of Moods intertwined — seems incongruous. … In a country like India, where sex is still a taboo topic, who would walk into a store like this? Turns out everybody does.”
India’s condom showrooms: A place to talk about sex, health and candy nipple tassels (Globalpost)
“… In the more physical world, what if you make a sexbot and offer its services? There’s already been some talk that eventually flesh-and-blood prostitution may be replaced by plastic and silicon. There are even services available already, such as Siumi Le Chic [NSFW], that rents high-tech sex dolls.”
Predicting the Future of Sex Work in the Digital Age (Future of Sex)
“ATTN: spoke with Jake Cruise, an adult film producer who has been producing porn movies for more than 15 years. Cruise owns and operates four gay porn membership sites, one of them is Straight Guys for Gay Eyes, a membership site that produces straight porn made specifically with a gay audience in mind.”
Why Gay Men Like This Straight Porn (ATTN:)
See also: Visible difference: Gay pornographers shooting straight porn (TinyNibbles)
Sexting is becoming so common that even the AARP has put out an information bulletin about it. https://t.co/sgyIbT4Bk6
— David Ley PhD (@DrDavidLey) March 16, 2016
“If you are one of the 40 million people who enjoy reading or writing the mostly romantic werewolf, superhero or historical fiction stories found on Canadian startup Wattpad, you may also be contributing to the development of the next generation of artificial intelligence.” Or, perhaps, its censorship. “Mr. Fast says the Stanford team weeded out the most sex-drenched human “activities” contained in the corpus because that’s not what they were interested in. “There were things we did not want to emphasize,” Mr. Fast says.”
Stanford researchers using Toronto-based Wattpad’s stories to inform artificial intelligence (Globe and Mail)
“Despite our freedom speech and of the press, smut has been attacked time and time again in this country, and it is currently not protected by the First Amendment. And while we feel that smut does have a right to be disseminated (under a deal of control, of course), arguments in favor of its proliferation don’t extend too far past “Well, it’s fun, innit?” It also may be hard to defend obscenity because the definition has changed a lot over the years.”
Freedom of Information Day Historical Definitions of Obscenity (CraveOnline)
“What is the most memorable or outrageous request you’ve received from a client?
(Mistress Cyan) Someone came to me and wanted to do an interrogation scene in which they would be tortured to get the information out of them. His fantasy was to refuse and be blindfolded and shot! He was surprised when I agreed. We did the interrogation scene and I finally told him he would be executed if he did not tell me what I wanted to know. He wouldn’t, so I put him up on a St. Andrews Cross and shot him with a paintball gun. The red ink splattered on his chest and he loved it. He later shared that he had asked many others, and all refused. Sometimes you have to be inventive and have an open mind to fulfill someone’s fantasy.”
The best dominatrix professionals in LA (TimeOut LA)
“In her new book The Pornography Industry, out Mar. 29 by Oxford University Press, Shira Tarrant tries to examine the various contemporary debates about porn with a neutral eye. This is difficult to do, as she tells Quartz, research and debate concerning pornography is almost always “ideologically driven.” Anti-porn campaigners are committed to showing porn’s dangers. Porn’s defenders, including many pro-sex feminists, are often bent on refuting the anti-pornography activists.”
The way to fix the world’s porn “problem”? Make more of it (Quartz)
“… according to a survey of college students in Britain, 60 percent consult pornography, at least in part, as though it were an instruction manual, even as nearly three-quarters say that they know it is as realistic as pro wrestling. ”
When Did Porn Become Sex Ed? (NYT)
Great writing, but warning for survivors of sexual abuse and assault. “The agencies that protect America’s natural heritage enjoy a reputation for a certain benign progressivism—but some of them have their own troubling history of hostility toward women. Ever since the U.S. created institutions to protect its wilderness, those agencies have been bound up with a particular image of masculinity. The other major institution tasked with preserving and managing the American wilderness, the Forest Service, developed on a similar trajectory.” All of them hide (and neglect to take action toward) a repulsive legacy of sexual assault and harassment.
Out Here, No One Can Hear You Scream (Huffington Post)
Main post image: Ebonee Davis, via In The Raw.
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C’est avec une petite gueule de bois iodée que j’aborde ce dimanche de gifs. Dans cette sélection en partie réalisée à la main, on retrouve un patchfork de sensations allant de la branlette au volant à toutes ces femmes qui hantent nos nuits torrides.
Chez Girlsway on adore cette idée de thriller psychologique où les femmes sont possédées par leurs souvenirs et leurs secrets. Ici, Abela Danger et Mia Malkova deviennent le temps d’un gif extrait du trailer, des sorcières du fap. Diablement envoûtant.
Abella Danger & Mia Malkova – Project Pandora – Girlsway
Christian Wild se branle complètement détente sur l’autoroute du plaisir. Quand la route est longue, il faut savoir faire passer le temps, penser à des beaux boules et des belles teubs, laisser son imagination rebondir de fantasme en fantasme pendant que le paysage monotone défile. Faites attention quand même si vous pratiquez le fap au volant, un accident est vite arrivé. Et vous serez gentil de rentrer votre asticot avant d’arriver au prochain péage.
Christian Wild – Blowing a load in public 2
En ce moment dans le porn, deux tendances : l’inceste et baiser devant ses parents. Pendant que le futur beau fils se fait doucement sucé, le daron tape le carton et ne se doute du rien. Une performance uniquement réalisable dans l’univers fascinant du porno (évitez de reproduire ça chez vous, sauf si vous aimez le danger).
Mikayla Mico – I know this girl
Le saviez-vous ? Je suis né le même jour que Sasha Grey (mais aussi que Einstein, Bertrand Blier, Quincy Jones et… Vitaa). Un point commun qui me rapproche de la divinité hardcore du porn, celle qui nous manque toujours autant. Dans Slut Puppies chez Jules Jordan, elle était totalement soumise mais avec un regard tellement sidérant qu’il nous abaissait rapidement à notre petit condition de fappeur intimidé. Sinon, je sais pas qui fait le ménage chez Jules, mais sa cuvette est tellement propre, qu’on pourrait manger dessus.
Sasha Grey – Slut Puppies Vol.2 – Jules Jordan
Dakota Skye est allée faire un tour chez Life Selector pour un court passage chez son plus grand « fan » (c’est-à-dire vous). Un moyen assez divertissant de passer une journée avec la pornstar mais aussi de quoi déprimer salement en se rappelant que tout ça n’est que la grande illusion du porn.
Dakota Skye – Dakota’s biggest fan – Life Selector
Bon finir, un petit bisou d’Afrodite Superstar (de Candida Royalle)
Dernier article de la série sur le libertinage, après avoir parlé de la philosophie du libertinage, de l’impact sur le couple, des pratiques et limites, des sorties et règles des milieux libertins, je vais plutôt faire un article sur les idées reçues et des réponses à des questions sur le libertinage. 1- Ce sont les…
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Vu sur La Dernière Séance, Zéline Cho
Je ne connaissais pas Zéline Cho, et c’est toujours un plaisir de découvrir un nouvel…
Cet article provient de Littérature érotique
Il y a les superstitieux et puis il y a les autres. L’équipe du festival genevois Électron appartient résolument à la deuxième catégorie. La 13e édition de leur festival se déroulera du 24 au 27 mars à grand renfort de chats noirs et d’autres artefacts aux pouvoirs malins. Cette douce sorcellerie s’abreuvera de rencontres inédites entre public et artistes. C’est le cas par exemple du projet Brian Eno presents The Ship qui est la première exposition personnelle de l’artiste en Suisse. Un événement à coup sûr incontournable et qui, bonne nouvelle, sera visible au Commun du Bâtiment d’art contemporain!
Rentrons dans le vif du sujet avec quelques propositions dont la soirée d’ouverture du festival, le jeudi 24 mars. Au Palladium, vous avez rendez-vous avec une soirée From Disco to House avec la figure incontournable de cette scène à paillette Todd Terje. Il va de soi qu’il existe de nombreuses autres propositions musicales allant de la Tech House à des sonorités plus expérimentales. A vous de faire votre choix. Le lendemain, vendredi 25, les grosses pointures vont se disputer l’attention du public. Vous pourrez notamment vous délecter des DJ sets du Suédois Adam Bayer mais aussi du très charmant et ô combien talentueux Matthew Dear (au Palladium à 21h).
Techno girls!
Tout ça c’est très masculin pour l’instant me direz-vous… C’était sans compter sur la soirée Techno Girls de samedi au Zoo de l’Usine (ouverture des portes 23h15). De nombreuses figures féminines de la scène comme Masaya, Kim Ann Foxman et Heidi ou encore Anna vous feront danser jusqu’au petit matin. A ne pas manquer également samedi, Motor City Drum Ensemble, prodige de la scène funk, house, old school qui sévira au Palladium.
Enfin dimanche, du lourd aussi. La soirée de clotûre sera marquée par la carte blanche à Agoria. Le DJ français à fait le choix d’inviter nul autre qu’un dinosaure de la techno: Carl Craig. Un b2b de folie est à prévoir. Incontournable également ce 27 mars, la soirée Goa du festival qui cette année encore est organisée par Psyberpunk. Enfin avant de vous laisser rappelons qu’une scène de jour prendra place du côté du Cercle des bains (du vendredi au dimanche de 15h à 21h30). Cette plateforme a été optimisée cette année avec des pointures internationales comme Martin Buttrich, Job Jobse, Todd Terry ou Blond:ish. Si avec tout ça on n’est pas chanceux!
» Toutes les informations sont à retrouver sur electronfestival.ch
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Lucie is French, based in Berlin, and creates what she calls “femporn.” But she also curates porn from other directors; something you’ll also find at Pink & White Productions and Lust Cinema. You might say that if you’ve wanted to see a modern heterosexual version of Pink & White, this could be it: LucieMakesPorn has a mostly heterosexual focus. Lucie says, “I want to help make better porn, and make it more accessible to everybody, especially women, and men who are looking for good content they can actually relate to.”
Anyway, I hope you like the selections I made here. And again, thank you LucieMakesPorn!
By filmmaker: Lucie Blush
By filmmaker: Paul Deeb and Tamara / Pillow Book Gallery
* Dylan Ryan, Lily Cade – Trains
* Brad, Jennifer – Mistress
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«Nous nous sommes battus avec un objectif en tête. Nous sommes reconnaissants pour une vie incroyablement géniale ensemble. L’amour reste.» C’est le message diffusé aujourd’hui par le partenaire de Guido Westerwelle. Ce politicien allemand de 54 ans a succombé à une leucémie. Il avait annoncé sa maladie en 2014.
Avocat de formation, Westerwelle avait fait son coming-out en 2004. Il avait ensuite porté son parti, le FDP (libéral), vers un succès électoral, en 2009, qui lui avait ouvert les portes du gouvernement aux côtés de la CDU d’Angela Merkel. Westerwelle avait alors assumé la fonction de vice-chancelier et de ministre des Affaires étrangères.
Humiliation
Son passage en tant que chef de la diplomatie avait été tendu. Il a notamment été humilié par le président biélorusse, Alexandre Loukatchenko, qui s’était publiquement vanté de «haïr les pédés» et d’avoir conseillé à Westerwelle de vivre une «vie normale».
Attaqué parfois pour amateurisme, le ministre était aussi critiqué par les organisations LGBT, qui lui ont reproché sa réticence à faire avancer les droits des minorités sexuelles.
Juste pour dire à mes lecteurs, lectrices et couples qui se posent des questions sur le libertinage qu’il y a un atelier sexo organisé mercredi prochain (le 23 Mars 2016). Il sera animé par des personnes de grande qualité (avec la participation de vraies libertin(e)s). L’atelier Sexo Académie du 23 Mars sur le libertinage Il traitera des…
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C’est une prise de position surprenante en plein débat sur la dépénalisation de l’homosexualité en Inde. Rashtriya Swayamsevak Sangh (RSS), une puissante organisation nationaliste hindoue, a annoncé qu’elle était favorable à laisser les gays et lesbiennes du pays vivre à leur guise. «Ce n’est pas un crime tant que cela n’affecte pas la vie des autres. Les préférences sexuelles sont une affaire personnelle», a déclaré le secrétaire général de RSS devant la presse, jeudi.
Le RSS a une forte influence idéologique sur le BJP, le parti au pouvoir. Malgré des appels à la «tolérance» du Premier ministre Manmohan Singh, le BJP reste très hostile à tout assouplissement de la loi. Ses députés ont ainsi rejeté sèchement, au début de cette année, la proposition d’un élu de l’opposition, Shashi Tharoor, demandant la dépénalisation de l’homosexualité.
Voix dissonantes
Toutefois, au sein du BJP, des voix dissonantes se sont fait entendre, comme celle du ministre des Finances Arun Jaitley. «Quand on a des millions de personnes concernées, on ne peut pas simplement les balayer d’un revers de main», a-t-il déclaré.
De nombreux intellectuels et personnalités indiennes, comme l’acteur Aamir Khan ou le prix Nobel Amartya Sen, ont plaidé pour l’abrogation de l’article 377. Hérité de l’époque coloniale britannique, il punit les rapports homosexuels, y compris entre adultes consentants, d’un maximum de 10 ans de prison. En 2009, la Cour suprême avait abrogé ce texte datant de 1861, avant de le rétablir en 2013. L’instance fédérale a toutefois annoncé au début de l’année qu’elle entreprenait de revoir ce jugement, à la demande de la fondation NAZ, une ONG active dans le domaine de la santé sexuelle.
En 2014, on a dénombré près de 1200 dénonciations relevant de l’article 377, en Inde. Un tiers concernait des adultes.
Le constat n’est pas nouveau, depuis l’avènement des tubes, le porno est ultra-présent. C’est à en devenir boulimique du cul. L’heure n’est plus à l’imagination, nos fantasmes ont la demi-molle. Je n’ai même pas 30 ans mais j’ai le « c’était mieux avant » au bord des lèvres.
Qui se touche encore les yeux fermés ? La communauté GoneWildAudio me répondrait « c’était pas mieux avant tête de gland, c’était juste différent ! ». Le temps du porno cachette et son coupé est bien révolu, place au porno sans image mais avec du son, du son, du son ! L’équipe de Jezebel est allée enquêter sur cette généreuse communauté et en a extrait les meilleures expériences.
L’insight du site GoneWildAudio est très simple. T’as toujours voulu te taper la serveuse du MacDo, tape « Suck my big french fries ». Tu te serais bien tapé un mec bizarre dans le métro, et bien tape « rub hard against me ». Etc, etc, etc ! Transmettez vos fantasmes les plus inavouables à la communauté GWA, elle se fera le plaisir de vous l’enregistrer, si ce n’est déjà fait.
« Si je devais choisir une raison de pourquoi les gens vont sur GoneWildAudio, ce serait l’immersion, la nature intime de l’enregistrement audio, explique un contributeur. Dans l’image et la vidéo, de très belles personnes couchent ensemble ce qui semble grandement aller à la plupart des gens. Mais il y a une niche de personnes qui sont attirées vers l’intimité et la nature personnelle de l’écoute. »
Des boys et girls next door créent en toute intimité des contenus audiosexuels et fantasmagoriques pour chacun, sans aucun frein physique. Dans les enregistrements de GoneWildAudio, les voix vous prennent au corps et au sexe, vous pouvez vous les imaginer, leur faire faire exactement ce que vous aimeriez. Vous êtes le réalisateur de vos fantasmes et pourquoi pas même y participer.
Dans cette communauté qui n’est pas là pour se faire de l’argent, les contributeurs se sentent investis d’une mission :
« J’ai découvert que beaucoup de gens ici appréciaient mes fantasmes que j’enregistrais, ça a commencé à sortir de moi et je les ai joué. C’est comme jouer un personnage dans le lit soi-même, c’est fun car vous le partagez avec tellement d’autres gens », raconte Heather, contributrice de 30 ans qui travaille dans les médias.
« J’aime principalement GWA pour sa créativité et son expression, encore plus parce que c’est une autre façon de faire du sexe, poursuit-elle. Je continue de poster des nouveaux enregistrements car j’adore la positivité que cela m’apporte. J’adore les compliments, j’adore faire plaisir aux gens, et surtout, j’adore faire jouir les autres. J’apprécie le bizarre et le fabuleux, les gens m’inspirent à explorer d’autres aspects sexuels auxquels je n’avais même pas pensé. »
Et si vous n’êtes pas à l’aise avec votre voix, vous pouvez quand même être impliqué en proposant des enregistrements ou en écrivant des scénarios. Encore une fois sans aucune limite ni gêne, vous pouvez écrire, demander, enregistrer ou écouter tous vos fantasmes. Et ne culpabilisez pas, GWA regarde tous ses contributeurs de la même façon et c’est cela qui fait sa force. C’est une vraie communauté où tous se parlent, s’encouragent, partagent, se félicitent.
Le mot mansplaining (contraction de man, homme et de explain, expliquer) désigne le fait, pour un homme, de s’adresser de manière condescendante à une femme pour lui expliquer quelque chose qui est de son domaine de spécialité (ou, tout simplement, qu’elle connaît déjà), sans prendre en compte qu’elle puisse être savante dans ce domaine. En résumé, c’est le fait d’expliquer à une femme le féminisme, et notamment à une féministe militante comment militer. Celui qui pratique le mansplaining abuse de sa position d’homme en présupposant qu’il a forcément quelque chose à apprendre à une femme. C’est très courant et vraiment difficile à supporter. Le splaining en général, c’est le fait, pour quelqu’un qui se trouve dans une position sociale dominante, de s’adresser de manière condescendante à une personne dans une position sociale dévalorisée pour lui apprendre la vie, pour lui expliquer une oppression que cette personne connaît déjà puisqu’elle la subit. C’est une personne cis qui explique à une personne trans ce qu’est la minorité de genre (on parlera alors de cisplaining), un Blanc qui explique à un Noir comment il doit se battre contre le racisme (whitesplaining), etc. Certain-e-s préfèrent d’ailleurs parler de splaining, qui recoupe plusieurs formes d’oppressions, plutôt que de mansplaining, jugé réducteur. Cela permet, tout en reconnaissant la spécificité de chaque forme de domination (sexisme, homophobie, transphobie, racisme…), de souligner qu’il existe entre elles des passerelles, des schémas et des situations qui se répètent.
Quand et comment le mot est-il apparu ?Il semblerait que ce soit en 2008 sur Internet. En fait, on n’arrive pas à retracer l’origine exacte, parce que la première occurrence dont on soit sûr figure dans un billet de blog datant de 2009 et écrit par une féministe néo-zélandaise, Karen Healey. Elle a l’air alors de présumer que son lectorat connaît déjà cette notion, ce qui est loin d’être évident et laisse imaginer une origine peut-être un peu plus ancienne. C’est en tout cas à partir de ce moment-là que le terme commence à se répandre, d’abord dans les milieux militants féministes en ligne (surtout anglophones), puis hors-ligne à partir du début des années 2010. Rapidement, on le retrouve dans les médias généralistes (toujours anglophones). Des journalistes l’emploient par exemple durant la campagne présidentielle américaine de 2012 en présumant que leurs lecteurs connaissent ce terme ou en trouveront facilement la signification, ce qui est un signe de sa notoriété. Je ne pourrais pas dater précisément sa première apparition en France où, contrairement à ce qu’il se passe aux États-Unis, mansplaining est un mot utilisé exclusivement par des militant-e-s féministes et/ou LGBT et/ou antiracistes et principalement sur Internet. Cela m’étonnerait beaucoup qu’il soit compris en dehors de ces milieux et utilisé dans des médias généralistes.
Pourquoi ce mot connaît-il un destin aussi différent en France et dans les pays anglo-saxons ?Pour les anglophones, le terme est assez brillant en tant que mot-valise : il est très efficace car on comprend tout de suite sa signification. Mais il nécessite pour les francophones une explication, ou alors une connaissance suffisante de l’anglais pour comprendre comment le mot est formé. En France, une jeune génération de militantes a actuellement tendance à s’approprier le vocabulaire des féministes anglophones, notamment tout le vocabulaire lié au féminisme en ligne. C’est le cas de mansplaining mais aussi de tous les mots composés avec le suffixe –shaming : le slut-shaming (dénigrement des femmes dont le comportement est jugé trop ouvertement sexuel), le fat-shaming (dénigrement des femmes jugées trop grosses), etc. En général, ces termes ne sont pas traduits en français, même si des tentatives existent. Par exemple, après un billet que j’avais consacré sur mon blog au mansplaining, quelqu’un sur Twitter avait proposé un équivalent français que j’avais trouvé génial : « mecspliquer ». Mais ça n’a pas vraiment pris : c’est toujours le terme anglais qui domine largement. Il faut ajouter qu’il y a dans les pays anglophones (et notamment les États-Unis) un militantisme féministe particulièrement vivace et actif et une véritable créativité lexicale. C’est cette créativité qui a permis par exemple l’apparition, au début des années 60, du terme sexism, traduit en français et aujourd’hui largement admis. Sexism a été créé pour nommer cette réalité que toutes les femmes reconnaissaient sans avoir de mots pour la nommer. Les féministes, notamment américaines, ont beaucoup insisté sur l’importance de nommer les réalités et les situations spécifiques auxquelles sont confrontées les femmes («ce problème qui n’a pas de nom», pour reprendre l’expression de la féministe américaine Betty Friedan), avec l’idée que les mots pour les décrire manquent parce que le langage est andro-centré. Aujourd’hui, si le mot mansplaining connaît le succès sans avoir véritablement d’équivalent en français, c’est lié évidemment au caractère hégémonique de l’anglais. Quant à savoir pourquoi il n’existe pas de mot en français pour décrire cette situation que beaucoup de femmes connaissent, c’est assez difficile.
N’est-ce pas lié à la culture politique française, à la doxa républicaine prédominante dans notre pays qui se veut universaliste ? Beaucoup de gens en France semblent considérer qu’il suffit de faire preuve d’empathie pour pouvoir se mettre à la place d’autrui, même si l’on ne vit pas du tout la même situation.Oui, cela explique peut-être pourquoi, alors que le terme peut paraître évident pour des locuteurs anglophones, il suscite énormément de réserves et de critiques en France. Après avoir publié mon billet de blog sur le mansplaining, j’ai reçu des commentaires auxquelles je ne m’attendais pas. En tant que blogueuse féministe, je suis habituée aux réactions anti-féministes mais celles-ci étaient différentes. On m’a dit que mon point de vue était anti-républicain, que n’importe qui pouvait avoir ce type d’attitude condescendante et que, par conséquent, le genre de la personne qui parle n’a pas d’importance. Il faut souligner que l’invention du terme mansplaining trouve son origine dans des théories développées à l’Université : celles du point de vue (standpoint theory) et de la parole située. Ces théories expliquent que nous parlons tous à partir d’une position sociale. Par conséquent, un homme qui « explique » à une femme ce que doit être le féminisme parle d’une position sociale qui est celle du dominant. C’est quelque chose qu’il faut prendre en compte dans nos interactions sociales et dans la manière dont on peut ressentir certaines façons de parler. Cette prise en compte peut sembler totalement évidente pour des féministes américaines mais elle est beaucoup plus difficile à faire admettre en France, du fait de l’idée prédominante qu’on est tous des individus, des citoyens sans appartenance sociale.
Les détracteurs du terme estiment également qu’il est avant tout un moyen de réduire au silence et de délégitimer les hommes qui ne partagent pas les idées des féministes…C’est un peu ironique car, justement, le terme mansplaining a été créé en réaction au fait que les hommes ont tendance à accaparer tout le temps de parole disponible et à cantonner les femmes à une situation d’élèves. C’est ça le mansplaining : s’adresser aux femmes comme si elles avaient toujours quelque chose à apprendre des hommes. Alors oui, dans un sens, on veut qu’ils se taisent (ou en tout cas, qu’ils s’expriment moins) pour qu’on puisse, nous aussi, parler. Mais il est vrai par ailleurs que mansplaining est ce que j’appelle un mot-argument, un mot qui se substitue aux arguments. Un peu comme «sexiste», par exemple : dire qu’un propos est sexiste, ce n’est pas seulement le qualifier, c’est aussi un argument. Donc oui, il y a une tendance à utiliser le mot mansplaining pour dire à un interlocuteur : «ce que tu es en train de dire, je ne l’accepte pas et donc tu devrais arrêter de parler maintenant par ce que tu es un homme». Je ne pense pas qu’il faut arrêter d’utiliser le terme mansplaining, parce que je crois au contraire qu’il est très utile. En revanche, l’utiliser pour mettre fin à un débat en disant «de toute façon, tu fais du mansplaining, donc je ne t’écoute pas», c’est limité. On devrait pouvoir dépasser cela.
Photo © Ash Hernandez
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L’engouement et la fierté qu’a le peuple américain pour son armée n’est plus à prouver : en 2013, 524,2 milliards de dollars ont été dépensés par l’armée américaine. Pas mal.
C’est là que Brick Yates – qui a servi chez les Marines pendant 5 ans – a découvert une niche porno jusqu’alors inexploitée. Pendant qu’il était encore actif à l’armée, on lui a proposé de passer derrière la caméra pour tourner un petit film local, où il a pu apprendre les rudiments du métier. Et en 2011, il a été déclaré inapte à continuer dans les Marines.
D’après ses dires : « A ce moment là, deux choses se sont présentées à moi : retourner à la fac ou choper du taf. J’ai choisi les deux. Je suis maintenant étudiant à l’USD. Depuis que j’ai filmé pour ce petit studio local, j’ai acquis une caméra de bonne qualité. Un jour j’ai proposé à ma petite amie de l’époque de nous filmer en train de baiser avant qu’elle n’aille au travail, dans son uniforme. J’ai montré le résultat à des amis, et après avoir rompu, j’ai immédiatement bougé à San Diego dégoter d’autres filles en uniformes. Je ne suis pas intéressé par les costumes d’Halloween ou tout ce qui fait « fake », je veux du vrai. »
Vous l’aurez compris, Brick Yates ne renie pas ses racines mais tend au contraire à les fétichiser pour toucher un public jusque là un peu délaissée dans le domaine. Il recrute alors d’anciens G.I, Marines, ou simples fantassins pour tourner ses gonzos, avec une backstory expliquant de quel régiment ils sont issus et ce qui les a conduit à rejoindre l’armée, puis au porno.
Malgré son indépendance (aucune des vidéos n’est accessible sur les tubes), Brick Lanes a remporté deux Rabbits Awards (la référence en matière de reviews de site de cul), un en 2014 pour le titre de « meilleur site » et un autre l’année dernière pour le titre de « site amateur de l’année ».
Après un engouement fort de la part du public, notamment grâce aux modèles stars du site telles que Gina Parlay, Camden ou Misa Kanna (je vous laisse d’ailleurs apprécier le « Fun fact » de cette dernière, digne d’un épisode de Next dans sa fiche-actrice), Brick Lanes a décidé de se renouveler en proposant un porn plus local à la manière d’un Bang Bros. On aimerait croire que tout ça est authentique, mais on sait que le porno c’est comme le catch : tout est faux.
Guillaume, 23 ans, lecteur du Tag Parfait depuis 2010
Le site propose maintenant un tas de mises en situation classiques allant du policier véreux abusant d’une jeune touriste au massage Nuru qui dérive en orgie. Mais également des parodies plus absurdes, comme une lutte acharnée entre une jeune femme esseulée et un Joker reconverti en cambrioleur de quartier.
« Extrêmement généreux », Brick est allé jusqu’à créer un forum par le biais duquel des collectes de fonds pour diverses associations sont organisées. Par exemple, un Bucket Challenge (OLD) a été réalisé pour aider la fondation ALS.
Le 28 janvier dernier, la Pyschoactive Substances Act a reçu la sanction royale nécessaire à sa promulgation. A compter du 6 avril prochain, cette loi criminalisera la production et la distribution de toutes les “substances destinées à la consommation humaine qui sont susceptibles de produire un effet psychoactif” au Royaume-Uni. L’objectif assumé de ce texte est de faire barrage aux “legal highs”, des produits dont les effets sont similaires à ceux des drogues classiques mais qui circulent librement sur le marché britannique du fait de leur structure moléculaire inédite.
Le problème du Psychoactive Substances Act, c’est qu’en voulant brosser large, il ne définit pas clairement ce qu’il interdit. Quand le texte a été débattu par la Chambre des Communes au début de l’année, les députés britanniques se sont heurtés au problème des poppers : les petites fioles contiennent-elles des substances qui “stimulent ou réduisent l’activité du système nerveux central” ? Si tel était le cas, elles tomberaient sous le coup de la nouvelle loi ; leur production et leur distribution seraient alors passibles de sept années d’emprisonnement. Dans l’autre cas, les poppers pourraient continuer à être distribués librement.
Entre deux inhalations de Jungle Juice
Pour trancher la question, la secrétaire d’Etat à la prévention de la maltraitance, de l’exploitation et du crime Karen Bradley a fait appel à l’Advisory Council on the Misuse of Drugs (ACMD). Le 23 février dernier, elle a chargé cet organisme public non ministériel en charge de la classification des drogues d’étudier “les dangers et la psychoactivité” des nitrites d’alkyle, le principal ingrédient des poppers. L’ACMD a rendu ses conclusions hier, mercredi 16 mars. Elles sont on ne peut plus claires : “Les nitrites d’alkyle (“poppers”) n’entrent pas dans la définition des “substances psychoactives” données par le Psychoactive Substances Act de 2016.”
De fait, les Britanniques devraient pouvoir continuer à inhaler tranquillement les vapeurs euphorisantes et vasodilatatrices des poppers. Ce n’est tout de même pas passé loin – et ça ne semble pas tout à fait fini : contacté par BuzzFeed, le Ministère de l’intérieur du Royaume-Uni a affirmé qu’il répondrait “sous peu” aux conclusions de l’ACMD.
En France aussi, les poppers ont fait l’objet de pugilats politico-juridiques remarquables. Le 7 juillet 2011, la commercialisation des nitrites d’alkyle a été interdite par décret du ministère de la Santé “en raison d’un risque de dépendance ou d’abus”. Cette interdiction a été abrogée en juin 2013 par le Conseil d’Etat, après que celui-ci a jugé que ces substances ont “une toxicité faible aux doses inhalées habituelles” et qu’elles présentent en fait des risques de dépendance faible. En 2007, une première tentative interdiction signée François Fillon avait déjà été défaussée par le conseiller du Gouvernement. C’est dire si ça sniffe du poppers au Palais-Royal.
Dans le cadre du 8 mars, Journée internationale des Femmes, le Collectif 8 mars reçoit la journaliste Claudine Legardinier, auteure du livre Prostitution, une guerre contre les femmes.
Infos pratiques17 mars à 20h30
Centre Léo Lagrange
90 Avenue Maginot (à 3 mn de l'arrêt de tram Christ Roi)
Salle Gentiana
A l'occasion de la sortie de son dernier livre, Prostitution, une guerre contre les femmes Claudine Legardinier, journaliste indépendante qui recueille depuis 30 ans des témoignages de personnes prostituées, remet l'abolitionnisme au cœur de la lutte féministe et démontre de façon magistrale les raisons pour lesquelles tout le système prostitueur construit les femmes en objets de désir, pas en sujets de parole.
Malgré cette réalité, la société persiste à perpétuer l'idée selon laquelle la prostitution serait un mal nécessaire, une nécessité sociale, notamment pour prévenir les viols et autres agressions. Un mythe battu en brèche avec force par l'auteure.
Faut-il s'habituer à ce que le commerce des sexes soit l'une des activités les plus rentables avec la vente d'armes et le trafic de drogues ?
Portée par l'utilité de son combat, l'auteure sait nous emporter par sa force de conviction.
Lire notre présentation du livre sur le site de notre revue, Prostitution et Société !
Documentaire initiatique, Fucking in love est une plongée au cœur de New York, une quête de l’amour, du désir et du plaisir initiée par Justine Pluvinage. Après neuf ans de relation avec le seul homme qu’elle ait jamais connu, la jeune artiste et réalisatrice française décide de rompre. “Il avait pour habitude de me dire que l’amour n’existait pas, vivre à deux relevait uniquement d’une intelligence à être ensemble, et qu’une séparation ne pouvait être que l’aveu de la bêtise,” confie-t-elle sur son site. Quelques mois plus tard, direction la Big Apple.
Au printemps 2011, Justine recueille les récits intimes d’hommes et de femmes sur la bisexualité, le polyamour, le mariage, la vasectomie ou encore la branlette. Elle capte une énergie singulière, en mots et en images crus, sur fond de musique pop-folk. “À la suite de cette séparation, je suis envahie d’une euphorie, et d’une libido incroyable. Je découvre ce que peut vraiment signifier désirer ou être désirée.” Le teaser sans paroles répand cette liberté, mêlant portraits sensibles, références pornos, extérieurs jour et intérieurs nuit.
“Ce voyage est une quête, une façon de m’affirmer comme une femme traversée de pulsions sexuelles : oser vouloir baiser, sucer, vouloir pénétrer, oser aimer la bite, assumer la masturbation, revendiquer le plaisir charnel juste pour lui-même,” poursuit Justine. Au-delà de la démarche personnelle, c’est toute une génération qu’elle enlace, avec ses problématiques identitaires, sexuelles, féministes et romantiques.
Diffusé au PornFilmFestival de Berlin en 2015, Fucking in love amorce la route des festivals, comme pour mieux prolonger ce sensuel pèlerinage new-yorkais.
Ce nouvel article de la série traite des soirées libertines, comment cela se passe et les règles qui les animes. Vous avez posé vos limites grâce aux articles précédents (article 1, article 2 et article 3) et vous pensez avoir maintenant assez de confiance réciproque pour aller en soirée libertine. Très bien … voyons voir…
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In around 10 minutes, The Double Feeling: Fleshlight documentary by Kataskop Film provides a look into the making, packaging, and a little bit of the use of popular men’s masturbation toy, Fleshlight. The editing isn’t tight, so expect a few awkwardly long lingering shots of people looking uncomfortable around the factory, and also expect some really (unintentionally) depressing comments in the beginning about heterosexual relationships from their receptionist.
In all, it’s pretty interesting though. I love factory tours and manufacturing. Also, when I worked at the dildo hut for years and years, I sold a ton of Fleshlights to people, just the same as walking in a store and buying a pair of “special occasion” shoes. What I never told anyone was that we totally screwed around with Fleshlights in the stockroom, seeing if we could cram our entire fists into them (among other things), and one co-worker even managed to get her head (almost) into one. We’d also tie the end and try to blow it up like a balloon (ever watch your butch punk rock co-worker die laughing while trying to blow into a big fake pink vagina?), and one co-worker got busted for using a former floor model as a pen cup on her desk. I’ll also never forget the time I watched a lesbian couple come in, look at the display Fleshlight like “WFT?” and the butch of the couple grabbed it. They looked around to see if anyone was watching, then the femme slid three fingers into it — and freaked the fuck out in the most hilarious wide-eyed way, pushing it at her girlfriend with a “You gotta try it!” urgency. They didn’t buy one, but they definitely had a great time checking it out.
* Note: My co-workers and I were playing around with decommissioned floor models, and yes, after we’d washed them.
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La taille du pénis, cet éternel tracas masculin. Est-ce que ça compte vraiment pour une femme ? Est-ce qu’un mec qui “en a une grosse” offre forcément plus de plaisir sexuel à une femme ? Le monde pornographique aime à montrer que oui généralement. Mais dans la vraie vie, un sexe peut être parfois trop gros et c’est pas toujours rigolo !
Le pénis, faut que ça glisse !Une de mes meilleures amies est une amatrice d’hommes généreusement membrés. Elle admet clairement préférer les très gros pénis.… Lire la suite
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Voilà un jeu qui risquerait de ne pas passer inaperçu s’il arrivait au salon de l’E3. Genital Jousting est un jeu développé par Evan Greenwood (le mec derrière Bro-Force, un excellent beat’em all testé pour l’occasion) pouvant se jouer jusqu’à 8 joueurs où l’on incarne un vaillant pénis. Le but étant de rentrer son colosse dans le boule de ses adversaires avant la fin du temps imparti. Le jeu se joue en équipe, avec un système d’ordre de pénétration, comme au billard, ou bien en solo, dans lequel il faudra anarchiquement pénétrer le premier postérieur venu.
En dehors du côté grivois d’une bite qui en encule une autre, le jeu demandera de la stratégie et de l’entraide si vous jouez en équipe sans avoir peur d’hurler qu’on vous la mette. Le sound-design lui, reste très minimaliste, on vous laisse le découvrir dans la vidéo ci-dessous.
Le jeu est toujours en développement et sortira courant avril.
Notre délégation de Loire-Atlantique vous invite à une soirée de débat consacrée au système prostitutionnel et ses enjeux pour l'égalité Femmes-Hommes, en compagnie de Claudine Legardinier, journaliste.
Infos pratiques16 mars 2016 à 19h00, à la Manufacture des Tabacs de Nantes, 10 bis Bd Stalingrad.
Entrée : prix libre
La Journée internationale des droits des femmes est l'occasion de célébrer les victoires remportées pour l'égalité des sexes mais aussi de dresser un bilan de la situation des femmes et des violences qu'elles subissent encore aujourd'hui. Parmi ces violences… la prostitution. Violence pour les personnes prostituées, le système prostitutionnel représente aussi une nuisance pour l'ensemble des femmes. C'est l'analyse que développera Claudine Legardinier lors de cette soirée organisée par la délégation du Mouvement du Nid de Loire-Atlantique, en partenariat avec l'Espace Simone de Beauvoir.
Journaliste indépendante et auteure de Prostitution : une guerre contre les femmes, Claudine Legardinier fera une présentation de son travail suivie d'un échange ouvert avec le public et d'une séance de dédicaces.
Nous vous attendons nombreuses et nombreux !
Le livre, l'auteurePourquoi aimons-nous regarder des photos de stars ou de mannequins ? Parce que nous voulons leur ressembler. L’image a-t-elle a le pouvoir de nous modifier ? Oui. L’artiste Arthur Gillet le prouve: il ressemble à la statue d’un dieu antique.
«Quand j’étais gamin, les Apollon, les postures néo-classiques, les muscles bandés, les fesses de marbre… ça m’excitait à mort. Et maintenant je suis cela. Mon désir m’a forgé plastiquement. Je suis devenu le miroir d’un fantasme». Arthur Gillet a 29 ans. Il vit à Paris. Il est artiste, spécialisé dans les miroirs, mais pose aussi nu, comme modèle photo. Son corps de culturiste et son épaisse barbe noire font de lui l’étalon du modèle antique. Plus jeune, pourtant, Arthur Gillet était aux antipodes de la virilité. Il ressemblait à une fille : longs cheveux de naïade, peau blanche, yeux de biche. Il portait des jupes, s’attirant le mépris des camarades qui le trouvaient «tapette» jusqu’au jour où… la mue venant sur le tard (vers 20 ans), sa voix devient rauque et ses poils poussent. «J’avais beau me raser, même trois fois par jour, mon menton bleuissait. J’avais pris des épaules. Ca se voyait que j’étais un homme. Alors, de désespoir, je suis parti en Italie, sans plus faire attention à mon apparence, cessant de me raser, ne portant plus que le même jean crasseux pendant plusieurs semaines, marchant, marchant sans m’arrêter…». Ce voyage le métamorphose en masse hirsute de muscles.
Peut-on être féminin avec un corps de boxeur
A son retour, Arthur Gillet prend brusquement conscience que sa nouvelle apparence modifie le comportement des autres à son égards. A l’école des Beaux Arts de Rennes, les garçons qui, jusqu’ici, lui faisaient la bise avec une familiarité condescendante, se mettent à lui serrer la poigne : «entre mecs». Les filles qui, autrefois, se détournaient avec dédain, lui sourient, flatteuses. Il est devenu costaud, poilu, barbu. Ce qui lui vaut le respect et l’admiration. «C’était très déprimant. J’avais l’impression de n’être pas reconnu pour moi-même, mais pour un rôle de mâle, une caricature qui trahissait mes idéaux. Ma nouvelle apparence me valait la reconnaissance… à quel prix ?». Sans renier ce qu’il est, sa bisexualité profonde, Arthur décide d’espionner ses pairs : il a lu Orlando, le roman de Virginia Wolf. C’est l’histoire d’un homme qui devient une femme et vit pendant plus de trois siècles. Arthur décide d’être Orlando à l’envers. Il sera une femme devenue homme et il aura le regard ironique d’une personne à qui les gens s’adressent avec déférence, avec soumission et avec tout le respect dû au mâle… qu’il n’est pas. Pas vraiment.
L’identité : qu’est-ce que c’est ?
«D’abord, j’ai eu très peur de rentrer dans la norme puis j’ai compris. L’identité n’est pas une chose qu’on s’approprie mais un reflet évanescent qui ne se génère que dans la relation à l’autre. Les êtres s’utilisent les uns les autres pour se définir l’un et l’autre, suivant de jeux de contraste et de similitude. Chaque nouvelle rencontre génère une nouvelle identité. Il faut bien s’en convaincre pour devenir heureux. Cela rend les choses plus plastiques. Le corps n’est plus qu’un élément changeant, versatile, dont on construit l’apparence, le ton de voix, les attitudes, sans que cela dise rien de nous, au fond. Rien d’essentiel en tout cas.» Pour Arthur Gillet, le miracle de sa métamorphose ouvre des perspectives de réflexion infinies : si on veut quelque chose, dit-il, il faut le visualiser. Puis à force de regarder cette image mentale de ce à quoi on veut ressembler, on le devient. N’importe quelle femme peut devenir un homme, si elle le veut. En tout cas, n’importe quelle femme peut imposer aux autres l’image qu’elle a d’elle-même et, sans l’aide d’aucun travestissement, se faire traiter en égal ou en chef.
En Arcadie, la mort aussi
Ce que les gens voient de nous, c’est ce que nous reflétons. L’image que nous projetons au-dehors n’est pas celle de notre corps, mais de notre aura. Voilà pourquoi Arthur Gillet, tout testostéroné qu’il soit, donne si peu l’impression de l’être. Sur les photos de lui, prises par Marc Martin, il prend des poses comme en se dédoublant. Telle une sculpture, son fantôme de chair gravit les marches de châteaux vides, traverse des jardins déserts, des parcs abandonnés, danse au milieu de péristyles en ruine, nu. Il est un reflet de beauté sur les décombres d’anciens rêves. L’exposition des photos qui le mettent en scène se double d’ailleurs d’une troublante exposition de miroirs qu’il a lui-même conçus sur le thème des vanités. «J’aime les locutations latines, dit-il. Toutes les heures blessent, la dernière tue… En Arcadie la mort aussi… J’ai inscrit ces locutions sur des plats ronds. Mais pour les lire il faut placer au milieu du plat un objet miroitant, tubulaire, comme un missile sol-sol». L’exposition s’intitule Fallos, en hommage à ces missiles sur la surface desquels les locutions latines se reflètent : Tempus fugit velut umbra (Le temps fuit comme l’ombre). Memento mori (Souviens-toi que tu mourras). Vanitas vanitatum…
A force de regarder, imiter, désirer…
Vanité, tout n’est que vanité, à commencer par nos postures de séduction. Imposture la virilité empruntée aux affiches de pub. Mensonge la féminité calquée sur les photos de mode. Mais au fond qui sommes-nous sinon des reflets ? Dans cet univers d’hommes et de femmes qui jouent à faire semblant, le désir seul est tangible. Le désir seul permet aux fantasmes de prendre vie. A force de fantasmer, on devient vraiment celui ou celle dont on rêve. Charles Baudelaire le formulait ainsi : «L’homme finit par ressembler à ce qu’il voulait être» (3). Autrement dit : n’ayons pas peur de faire semblant. La réalité n’existe pas. La seule réalité, c’est celle que nous inventons. L’exposition Fallos illustre le pouvoir étonnant de nos envies et renvoie «à une croyance archaïque dans l’efficacité réelle de l’image». Ainsi que l’explique Pascal Rousseau, Professeur en histoire de l’art (Sorbonne) : si les réseaux sociaux exercent une telle fascination, de même que les portraits de stars dans la presse people, c’est parce que nous croyons encore, comme il y a plus de 13 ou 14 siècles, que regarder une image c’est devenir pareille à elle.
L’engendrement par l’image
Suivante cette théorie dite de «l’engendrement par l’image», «on conseillait par exemple aux femmes enceintes d’aller contempler les belles statues pour accoucher de beaux enfants». En 1802, Lessing, le grand théoricien du classicisme, explique lui-même dans son Laocoon : «Si une belle génération d’hommes produit de belles statues, celles-ci à leur tour agissent sur ceux-là». «C’est, à terme, l’hypothèse, magique, d’une réciprocité des effets entre l’homme réel et son image dans l’art, ajoute Pascal Rousseau. La puissance d’auto-engendrement par l’image est une manière de s’affranchir des médiations (biologiques, sociales ou culturelles) pour cultiver une invention de soi. C’est avec cette pirouette enchanteresse et malicieusement narcissique qu’Arthur Gillet souligne, au-delà de la terreur de l’eugénisme, la plasticité de son identité.» C’est avec la même malice que Marc Martin le photographie, en miroir, beau miroir.
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A LIRE : Fallos, de Marc Martin et Arthur Gillet. Ouvrage réservé aux adultes. En vente aux Mots à la bouche, au Palais de Tôkyô, sur Internet et dans toutes les bonnes librairies.
EXPOSITION : «FALLOS» (du 25 mars au 5 mai 2016), à la galerie Dencker Schneider. Adresse : Kalckreuthstrasse 14 –D-10777 Berlin-Schoeneberg. Horaires : vendredi de 16h à 20h et samedi de 14h à 20h.
UNE VIDEO non-censurée sur Fallos.
PLUS DE RENSEIGNEMENTS sur Marc Martin : article «Qu’est-ce que c’est un homme ?» ; site Internet de Marc Martin // sur Arthur Gillet : article «Qui est l’homme qui s’est mis nu à l’expo masculin/masculin à Orsay?»; article intitulé «L’anticipation» signé par Pascal Rousseau, Professeur des universités en histoire de l’art (Sorbonne Paris 1).
Voici le résumé du livre Le viol un crime presque ordinaire de Audrey Guiller et Nolwenn Weiler. (j'ai surtout relevé des chiffres pouvant être utiles dans le livre).
La définition du viol varie selon les pays. Ainsi en Angleterre et au pays de Galles, le viol ne peut être commis que par un homme. En Australie, il y a deux définitions selon que le viol est commis en temps de guerre ou de paix.
Il y a 75 000 viols par an en France ce qui fait 206 viols par jour et concerne une femme sur 6. 80% des victimes sont des femmes. Les viols collectifs concernent 7% des cas. 63% des femme violées l'ont été dans l'enfance ou à l'adolescence par des connaissances. Le viol concerne toutes les catégories sociales. Avant 18 ans, les victimes se retrouvent davantage chez les cadres. Après 18 ans, on les retrouve chez les cadres, les artisans, les commerçants. Les victimes de viol connaissent des dégradations de leur santé physique et morale. Il y a 5 fois plus de tentatives de suicide chez elles. 60% des violeurs ont entre 19 et 59 ans. 24% ont entre 15 et 18 ans.97% des violeurs sont des hommes. Le Comité Féministe Contre le Viol amené une enquête sur 300 agresseurs. 23% d'entre eux appartenaient à des professions médicales et paramédicales. 17% étaient dans l'enseignement et l'animation. 13% avaient des responsabilités d'encadrement.
42% des violeurs ont connu un environnement violent. 17% ont été violés.
Les media ne parlent du viol que s'il y a plainte ou procès et toujours sous l'angle de l'histoire individuelle. On ne voit que les prédateurs, pas les cas les plus courants. En 2010 le taux d'élucidation des affaires de viol était de 73%. Entre 1990 et 2000, la durée moyenne d'une instruction était de 3 ans. Entre le viol et le jugement, la durée moyenne est de 5 ans. La moitié des affaires jugées comme des agressions sexuelles sont des viols. En 1995 à Créteil, un quart des affaires était déqualifié à la demande du procureur. Des sources font état de circulaires encourageant la correctionnalisation.
Pour les viols jugés en cours d'assises, les accusés appartiennent à 93% à des classes populaires. 41% sont des chômeurs ou des précaires. Pourtant le viol concerne toutes les classes sociales.
Une enquête de Montréal montre que 60% des femmes et 17% des hommes ont peur de marcher seul dehors la nuit.
Le livre nous indique ce qu'a coûté son viol à une victime : 11 000 euros d'avocat, 250 euros de soins médicaux, 1250 euros de psychothérapie, 2000 euros de frais de déplacement pour le procès, une incapacité de travail de 1 an qui équivaut à 20 000 euros. Cela lui aura coûté 34500 euros et le fonds d'indemnisation des victimes lui aura remboursé 22 000 euros.
En 2010, 5175 victimes ont été indemnisés.
Les hommes violents coûteraient 2.5 milliards à la société entre les services de santé, de police, de justice mis à contribution ainsi que les pertes productives occasionnées.
Pour soigner les violeurs, il y a l'injonction de soin ou l'obligation de soin. L'injonction est difficile à suivre car les médecins coordinateurs sont débordés. En 2010, 32 tribunaux de grande instance, 16 départements n'avaient pas de médecin coordinateur.
Il est difficile de connaître le taux de récidive car il n'y a pas de coordination à ce sujet au niveau national.
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Dans ma quête du sextoy parfait, la marque Fun Factory a pris une place prépondérante. Peut-être est-ce parce qu’ils m’ont fait découvrir mon premier vrai sextoy de compète, ou peut-être simplement parce qu’ils font des jouets superbes aussi bien visuellement que fonctionnellement parlant. Du coup, quand Gonzo m’a dit « Opé pour tester un rabbit de Fun Factory ? », je n’ai pas hésité une seconde. Et bien entendu, j’ai eu raison.
Je ne sais pas si c’est votre cas, mais moi j’adore recevoir du courrier. Je me souviens avoir dépensé mon tout premier salaire sur Amazon et avoir kiffé comme jamais en recevant le paquet. Depuis ce jour, je guette le facteur avec impatience, même quand je n’ai rien commandé, on ne sait jamais. Aujourd’hui au moins je suis sûre de ne pas attendre pour rien, mon Miss Bi va arriver d’un instant à l’autre. Le livreur, un beau gosse aux cheveux longs, me remet le carton pendant que je souris comme une débile en faisant « hinhinhin » dans ma tête parce que je sais ce qu’il y a dedans et pas lui. Je m’en retourne à mon salon et déballe l’objet sans trop de ménagement. Comme pour le précédent, livret explicatif et chargeur USB sont inclus dans le packaging, avec également des échantillons de lubrifiant. En gros, je n’ai plus qu’à le charger. En le prenant en main, j’ai une réflexion bizarre : « Il est pas un peu court ? » (jamais contente la meuf !). Je le branche et l’oublie pendant quelques heures.
Plus tard dans la journée, je me penche sur le fonctionnement du jouet et ses particularités. Il s’agit d’un rabbit a priori classique, si ce n’est que la robustesse des jouets de chez Fun Factory surprend toujours. Solide, ergonomique, design impeccable, waterproof : on aime. La grosse nouveauté du Miss Bi cependant, c’est qu’il fonctionne à l’aide de deux moteurs indépendants, un qui servira à vous titiller le vagin et l’autre pour faire vibrer votre clitoris. Je teste l’un puis l’autre. On retrouve les motifs de vibrations variés qui m’ont beaucoup plu dans le Amorino Deluxe et effectivement, on peut caler un des moteurs sur un rythme et le deuxième sur un autre. J’ai déjà la pression en me disant que je vais devoir analyser les sensations et être à l’écoute de mon sexe pour réussir à apprécier le potentiel du Miss Bi. C’est une assez bonne chose finalement.
Lorsque je me décide enfin à l’essayer, il fait le taf sans aucun problème. Je me chauffe avec les vibrations pendant quelques minutes avant de l’insérer. Il est plus court que certains en effet, mais sa courbe vers l’avant cherche la paroi interne du vagin (le point G donc) et procure des sensations très agréables. Si on ajoute à ça la partie qui vient se poser sur le clitoris et qui caresse bien les lèvres on est vraiment gâtée. Toutes les parties du sexe sont sollicitées et on se lasse pas des vibrations rondes et douces comme le ronronnement d’un gros chat. Au bout de quelques minutes de tâtonnements, je repère mon niveau de puissance préféré et j’en prends mentalement note pour les fois suivantes.
Car oui des fois suivantes il y en a eu, et il y en aura encore. S’il n’est pas révolutionnaire, le double moteur du Miss Bi est innovant, rendant le jouet pratiquement parfait dans sa catégorie. Toujours là à vos côtés, il semble infatigable… tellement qu’une fois il m’a lâché en plein show webcam et j’allais râler jusqu’à ce que je calcule que je ne l’avais pas chargé depuis au moins 2 mois alors que je m’en sers assez souvent. Il se pose vite comme un indispensable de toute sexothèque qui se respecte. Le mien n’est jamais loin, et j’ai beau en avoir une vingtaine, c’est souvent à lui que je pense en premier. À recommander !
Le Fun Factory Miss Bi est disponible à 109,90 euros sur la boutique du Tag.
Photos par © Bart.
Tout le monde a au moins déjà croisé le regard de ces petites créatures à tête d’anus qui se cachent dans les sex-shops, mais est-ce que vous vous êtes déjà posé la question de comment elles étaient venues au monde ? D’où elles viennent ? Comment s’en servir ? Non, ça vous vous l’êtes tous déjà visualisé.
Et bien le cinéaste Nikias Chryssos est allé à la rencontre d’une usine de Fleshlights pour en faire ce court docu nommé « The Double Feeling ». Une rencontre façon POV au fin fond du trou du cul du Nevada, de ces créateurs de vagins, anus, bouches et orifices mystères qui en ont vu de toutes les couleurs.
Et en bonus track, le tuto du patron.
http://www.lenouvelliste.ch/articles/suisse/les-couples-heterosexuels-devraient-aussi-pouvoir-se-pacser-en-suisse-513111|Les couples hétérosexuels et homosexuels devraient pouvoir officialiser leur union par un mariage “light”, sur le modèle du pacs français. Le Conseil national a adopté mardi deux postulats ce sens, respectivement par 96 voix contre 83 et 96 voix contre 82. Cette nouvelle institution devrait clairement se distinguer du mariage, pour l’instant réservé aux hétéros) et du partenariat enregistré (pour les couples de même sexe). Elle simplifierait sur le plan juridique les affaires de vie courante et la vie commune des partenaires.
Deux millions d’utilisateurs quotidiens. En sept ans, l’application Grindr s’est forgée un succès commercial enviable dans le business de la drague gay. Son récent rachat à prix d’or par une entreprise chinoise en témoigne. Mais ce carton ne s’est-il pas réalisé aux dépens de la «scène gay», le réseau de bars, clubs et associations qui assuraient la socialisation des homosexuels dans les pays occidentaux? De fait, le nombre d’établissements étiquetés LGBT, dans les grandes villes américaines et européennes, a fortement chuté ces dix dernières années, période qui correspond à l’essor des rencontres online.
Joel Simkhai, le créateur de l’app de rencontres par géolocalisation, s’est expliqué dans l’édition hongkongaise de «Time Out». Selon lui, la réduction des scènes gay n’a rien à voir avec le succès de Grindr. Au contraire. «Nos utilisateurs socialisent très bien dans les bars et clubs. Même si vous êtes dans ces établissements et êtes trop timide pour aborder quelqu’un vous pouvez toujours utiliser Grindr», explique le patron californien.
Annonceurs
Simkhai relève, par ailleurs, que beaucoup de ses annonceurs sont en réalité des bars et clubs: «Le feedback qu’ils nous donnent est que Grindr est un moyen efficace d’amener du public.»
L’interview a suscité un large débat sur l’app à tête de mort. Au delà d’un Grindr-bashing de circonstance, de nombreux internautes anglosaxons estiment que le déclin des lieux dits gay a commencé longtemps avant les premiers glougloutements de Grindr. «La raison pour laquelle les bars gay sont en déclin est que la jeune génération n’a plus besoin de la sécurité de bar à eux, explique Larry, un ancien tenancier de bar gay à Miami, via Facebook. Ils peuvent aller dans n’importe quel établissement et se sentir chez eux.»
Note: There is a poll embedded within this post, please visit the site to participate in this post's poll.Au vu des chicots en or et de la production visuelle un peu plus poussée, on peut constater que le rappeur Ramriddlz a pu aisément profiter du buzz que lui a offert Drake en reprenant son titre Sweeterman l’année dernière. La reprise étant quand même un poil au-dessus, compte tenu de la différence de budget de prod.
Après un EP appelé « P2P » (comprendre « Pussy Too Pink ») sorti l’été dernier, Ramriddlz dévoile morceau par morceau l’album Venis qui paraît vendredi. Evidemment, on ne parle pas de lui de façon totalement random, car la semaine dernière, le rappeur a lâché un clip plutôt marrant sur sa chaîne Youtube pour le single Bodom. Ici, pas de biatchs aseptisées : le tout est remplacé par une bande de poupées gonflables.
Lundi 14 mars, Sasha Grey a fêté ses 28 ans. Cela fait déjà cinq ans que la jeune femme a quitté l’industrie. Personne n’oubliera les années au cours desquelles elle y a régné, de 2006 à 2011. En un peu plus de 200 films, la Californienne a changé la face du porno. Pour célébrer l’anniversaire de cette incontournable, Evil Angel va diffuser un coffret spécial le 28 mars prochain. Les fans y trouveront deux DVD [pour ceux qui ont encore un lecteur] sur lesquels sont répartis six heures de vidéo exclusivement réservées à Sasha Grey.
“C’est un peu comme un best-of du sommet de la carrière de Sasha Grey, a fanfaronné le directeur des ventes d’Evil Angel au magazine professionnel AVN. Les fans pourront la voir dans différents types d’action, au travers de l’objectif de différents réalisateurs.” Les neufs scènes du coffret ont été mises en scène par six créateurs, parmi lesquels John Stagliano, Belladonna, Joey Silver, Jay Sin, Aiden Riley. “J’ai toujours eu un gros faible pour Sasha Grey, a expliqué cette dernière. Ça me manque de la diriger. Elle faisait partie des bons.”
En plus de ses neuf scènes diverses, le double DVD contient une plongée exclusive dans l’envers du décor. “Avec autant de choix pervers, cette belle collection pourrait être décrite comme un “50 shades of Sasha Grey”« , s’amuse AVN. En attendant sa sortie, une bande-annonce du coffret spécial est d’ores et déjà disponible sur le site officiel d’Evil Angel.
Vu sur Lily, série érotique : épisode 1 – Déclic !
Je vous ai déjà parlé de Lily, cette nouvelle série érotique publiée dans la collection…
Cet article provient de Littérature érotique
C’est finalement un joli coup de pub que l’Eglise italienne aura offert à un film gay. Sortie le 10 mars dans la Péninsule, la comédie dramatique «Weekend» s’était vue exclue des 1100 cinémas propriétés du pouvoir catholique. «Déconseillé / non utilisable / scabreux», avait jugé la commission d’évaluation de la Conférence des évêques italiens, apparemment horrifiée par un film traitant d’une rencontre homosexuelle et montrant l’usage de drogue.
Les remous causés par cette censure catholique ont fait leur effet. Malgré une sortie limitée à dix salles indépendantes, «Weekend» s’est hissé à la première place des films les plus rentables du moment, rapporte gaypost.it. Il a rapporté 5700 euros par écran, écrasant le blockbuster «Divergente», numéro 1 du box-office. Une salle romaine a encaissé 16’000 euros à la fin de la semaine. Résultat: onze autres salles italiennes projetteront le long-métrage dès ce mercredi.
http://www.tdg.ch/suisse/premier-naturalisation-facilitee-homosexuels/story/23733916|Le Conseil national a accepté hier par 122 voix contre 62 le principe de la naturalisation facilitée pour les homosexuels en partenariat enregistré. Un étranger en couple avec un Suisse, peut effectuer une demande après cinq ans sur le sol suisse et trois ans d’union, mais il est soumis aux mêmes examens que pour une naturalisation ordinaire – une injustice selon les partisans de la réforme. L’UDC s’est mobilisée contre le texte – en vain. Le Valaisan Jean-Luc Addor a dit refuser «que l’on rende identique ce que la nature a fait différent. [L’UDC] s’opposera toujours au mariage pour tous.» La proposition de modification de la Constitution doit encore franchir l’étape du Conseil des Etats avant que le peuple ne soit appelé à trancher.
Thanks to our sponsor in Spain, women-run Lust Cinema.
Much gratitude to our thoughtful sponsor, Nubile Films.
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Mercredi 9 mars, l’Occupational Safety and Health Administration (OSHA) a appelé la société de production de James Deen à comparaître pour violations multiples des lois de Californie, et notamment celles qui rendent obligatoire le port du préservatif sur les plateaux de tournage du conté de Los Angeles. Le studio de l’acteur, James Deen Productions, est suspecté de ne pas avoir forcé ses employés à enfiler des capotes et de ne pas leur avoir fourni de vaccins ou de suivi médical lorsqu’ils ont été exposés à l’hépatite B. La structure encourt une amende de 77 875$.
Ces poursuites sont l’aboutissement d’une plainte déposée au début du mois de décembre dernier par l’AIDS Healthcare Foundation. Cette organisation réputée pour sa volonté d’imposer le préservatif à tous les acteurs pornographiques de Californie avait signalé James Deen aux autorités pour “violations sérieuses des conditions de santé et de sécurité du lieu de travail”. L’enquête a été ouverte le 8 décembre. L’acteur a d’abord refusé de collaborer en ne fournissant pas les document réclamés par l’OSHA, ce qui a abouti à une perquisition à son domicile le 12 janvier suivant.
Le magazine professionnel AVN précise que la sanction financière réclamée par l’OSHA à James Deen Productions n’est qu’une proposition pour “violations potentielles”. “Bien que nous ne puissions évoquer les détails de ce dossier, cette amende n’est qu’une évaluation préliminaire soumise à d’importantes variations, a expliqué l’une des responsables de l’agence gouvernementale. Elle n’est pas nécessairement liée à un danger réel ou à une menace aux professionnels sur le lieu de tournage.”
Le jeudi 10 mars, James Deen a “vigoureusement démenti” avoir mis ses employés en danger en manquant à ses obligations dans les colonnes du Daily News : “J’ai proposé aux acteurs de tourner avec des préservatifs, a-t-il affirmé. Ils ont refusé d’en utiliser et j’ai respecté leur décision. (…) Ils n’ont jamais été exposés à une maladie pendant qu’ils travaillaient pour James Deen Productions. Personne n’est tombé malade ou n’a subi des blessures”.
Ce n’est pas la première fois qu’un producteur de contenus pour adultes est poursuivi pour avoir tourné sans préservatif malgré la mesure B. Au début de l’année 2014, le studio Kink avait écopé d’une amende de 78 000$ parce qu’il avait choisi de ne pas respecter la loi californienne. La sanction financière avait ensuite été ramenée à 27 000$.
Du lundi 21 au 26 mars, la Queer Week revient ! Pour sa septième édition, cette semaine de de conférences, d’ateliers, d’expositions, de projections, de débats et de rencontres dédiée aux genre et à la sexualité a choisi le thème Espace/Ecrans. Elle ricochera entre les locaux Sciences Po, le “lieu de vie alternatif” Péripate, l’espace féministe La Mutinerie et le lieu d’engagement artistique Confluences.
Le programme de la Queer Week 2016 brosse large et actuel : de l’éco-orgasme (“Comment jouir dans le respect de l’environnement et de soi ?”) à l’asile en France pour les LGBT+ (“Entre contraintes administratives, pressions sociales et solidarité”), il y aura matière à discuter, réfléchir et réagir.
Bien sûr, les événements de la Queer Week ne s’arrêteront pas au coucher du soleil. Le vendredi 25 mars, Et Le Queer Etait en Chair placera votre soirée sous le signe de la transgression et de la créativité en compagnie de Juriji Der Klee, Madmoizel, Apoplexie, Sophie Morello et Pussy Cherie. Des activités inédites viendront également égayer cette semaine studieuse : un atelier tatouage, une vente de zines queer et même un atelier “Hacke Ta Chatte”.
Vous pouvez retrouver le programme complet de l’événement sur le site officiel de la Queer Week.
Cette journée de formation réservée aux professionnels des champs médico-psycho-sociaux fait intervenir le Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône pour évoquer les échanges menées avec des garçons lors de séances de sensibilisation à la prostitution.
Infos pratiquesLundi 14 Mars 2016 de 8h30 à 16h00
Journée d'échanges de pratiques professionnelles autour de l'éducation à la sexualité organisée par le Réseau Santé Ouest Etang de Berre (RSOEB)
Salle des Conférences - Hôtel de Ville de Martigues
Entrée libre.
Inscription obligatoire, par courriel ou par téléphone au 04 42 44 11 62.
François Wioland, délégué départemental du Mouvement du Nid des Bouches-du-Rhône, et Hélène Rémond, psychologue et intervenante pour le Mouvement du Nid, viennent présenter leurs échanges avec les garçons rencontrés lors de séances de sensibilisation autour de la prostitution et du sexe tarifé animés par le Mouvement du Nid : les week-ends, on part à la Jonquera pour s'éclater
Cette journée est tout particulièrement destinée aux professionnels de proximité, travailleurs sociaux, animateurs, éducateurs… Le programme complet est disponible sur le site du Réseau Santé Ouest Etang de Berre (RSOEB).
Pénélope Sweetheart a commencé les live shows en octobre 2015. Après avoir été deux ans modèle pour Suicide Girls, elle a décidé de passer à autre chose en se lançant sur Chaturbate. Jeune brunette tatouée et piercée, amoureuse de culture pop et geek, elle fait clairement partie de cette génération de jeunes femmes qui vont marquer la scène de la cam française. Elle nous fait part aujourd’hui de son ressenti sur cette nouvelle expérience d’animatrice de shows sexy, de sa vision du monde de la webcam et de ses projets pour le futur.
Certains de nos lecteurs te connaissent peut-être car tu étais une Suicide Girl…
Oui je l’ai été pendant 2 ou 3 ans, mais je voulais arrêter car cela a trop changé depuis ces dernières années. Avant on était vraiment sur un site « amateur punk », où on mettait en avant des girl-next-door, naturelles et authentiques. Maintenant, la sélection est trop stricte on ne voit quasiment plus que des filles blanches à la plastique parfaite qui se ressemblent toutes. Il n’y a plus de diversité et il faut correspondre à un certain morphotype pour être publiée. Cela ne correspond plus à ce que j’aime et à ce que je veux.
Peux-tu nous raconter comment tu en es venue à la webcam ?
Je suivais des camgirls américaines sur Tumblr ou Instagram sans forcément regarder leurs shows. J’adorais leur univers et cette capacité qu’elles avaient à se mettre en scène. J’ai tout de suite accroché à leur esprit sex-positif, leur façon d’assumer leur corps et leur sexualité. J’ai particulièrement aimé le décalage entre l’esprit enfantin d’Ashe Maree, et le vrai sexe qu’on voyait dans ses shows. Puis j’ai vu le documentaire Camgirlz, qui résumait exactement ce que j’aimais chez ces filles.
Un soir, un peu au hasard, j’ai essayé. Ce qui m’a tout de suite surpris c’est la bienveillance des gens. On me faisait beaucoup de compliments vraiment mignons sur mes yeux, ma voix. On me disait que j’étais douce et gentille, alors que je m’attendais à ne lire que des choses très sexuelles. À mes débuts, je prenais vraiment le temps de parler avec chaque spectateur mais maintenant que j’ai beaucoup de monde, je ne peux plus le faire pour ne pas trop faire attendre les autres. Cela m’ennuie car j’ai tout de suite senti que les gens te considèrent réellement comme une personne, et s’inquiètent pour toi. Je commence à avoir des spectateurs réguliers, des personnes qui me suivent et sont toujours présentes, et qui en plus me soutiennent dans tous mes projets. On sent une réelle reconnaissance des gens envers soi, et c’est réciproque. On tisse des liens qui peuvent aller jusqu’à l’amitié, notamment avec les autres camgirls. On pense à tort que les modèles sont harcelées ou encore qu’elles n’ont affaire qu’à des pervers, mais ce n’est pas le cas. Les voyeurs sont des personnes qui sont seules comme moi je peux l’être devant la caméra, et on passe un moment ensemble, voilà tout.
Ce que j’aime le plus dans la webcam c’est cette liberté incroyable, on peut laisser libre cours à ses envies et ses fantasmes, tout en étant son propre patron. C’est un peu déroutant finalement, car comme on peut tout faire, il faut trouver quoi faire. J’aime beaucoup le fait qu’on puisse aller chercher des idées loin, que ce soit des accessoires, du cosplay… mais paradoxalement j’ai envie que cela reste naturel et ne fasse pas trop préparé. Je pense qu’en France c’est ce que les gens recherchent, alors qu’aux États-Unis tout est hyper calculé et ça devient un spectacle. Là-bas les filles ont souvent une pièce dédiée à leurs shows dans leur appartement, ce qui n’est pas le cas chez nous. Mais je vais essayer de faire des shows qui sortent un peu de l’ordinaire, notamment pour mon anniversaire !
On voit beaucoup de modèles proposer du contenu hors-show, qu’en penses-tu ?
La plupart des camgirls vendent leur Snapchat ou leur Kik et ça marche très bien. C’est une manière de garder le contact après le show et c’est important à mon avis. Les gens ont envie d’avoir des nouvelles de la modèle ou d’avoir une manière de la contacter de façon privée. Personnellement, j’ai créé une Team Pokémon : mes followers peuvent choisir leur Pokémon pour un certain nombre de tokens, faire partie de la team et recevoir ainsi du contenu supplémentaire. Je pense le côté jeu plaît énormément, notamment celui qu’on retrouve dans les shows « Roll the dice » ou « Token Keno ». Les tombolas marchent très bien aussi car on peut faire gagner du contenu physique qu’on envoie chez les gens et ça fait super plaisir autant à moi qu’à eux ! Certaines modèles font gagner des truc fous, comme un Mac Book (!?) ou bien un tête-à-tête avec elles, mais ça personnellement je ne pourrais pas. Par contre, je ne fais pas de shows privés car j’ai essayé une ou deux fois et je suis tombé sur des gens qui n’avaient pas envie de voir mon visage en fait. Ils voulaient juste des gros plans anatomiques, et clairement ça ne m’intéresse pas de poser mes fesses devant la caméra et de rester comme ça pendant un quart d’heure.
Prochainement, je pense mettre des vidéos sur ManyVids, mais je suis très perfectionniste donc je n’ose pas me lancer. J’ai beaucoup d’idées, mais je ne suis pas sûre de réussir à faire ce que je veux toute seule, et c’est un peu délicat de demander de l’aide à quelqu’un. C’est là que je me rends compte que quand on commence la cam, on doit faire mille choses que l’on n’aurait jamais pensé faire… on doit vraiment toucher à tout. Rien que pour une vidéo, on doit écrire un scénario, jouer dans la vidéo, la réaliser, la monter, etc… C’est pareil pour un show : il faut promouvoir son image constamment, faire des photos, etc… Les gens pensent à tort qu’on gagne notre vie en passant deux heures de temps en temps devant l’ordinateur, alors que c’est faux. Il faut aussi prendre le temps de répondre à ses mails, faire des snaps tous les jours et être active sur les réseaux, se préparer, envoyer du contenu aux tippers réguliers, puis après le show, on remercie par messages privés, on envoie des photos de bonne nuit, et on commence à réfléchir à des idées pour le lendemain… C’est vraiment un travail. Un travail plutôt cool certes, mais un travail.
Je conseille à toutes les filles qui veulent se lancer de regarder beaucoup de shows, des choses très différentes même si elles ne leurs plaisent ou ne les touchent pas forcément. On se rend compte de ce qui se fait ou pas, et ça va non seulement nous donner des idées mais aussi nous décomplexer sur certaines pratiques. Personnellement, je regarde beaucoup les shows de Miss Noir car j’adore ce qu’elle fait et elle m’inspire vraiment. C’est un peu comme faire de la veille. Parfois je regarde aussi des shows parce que ça me plaît, même si j’ai du mal à me masturber devant une cam. Je suis beaucoup trop intimidée par le fait que les filles sont vraiment là en face de moi en direct, et si jamais j’ose lui dire qu’elle est jolie et qu’elle me répond, je file me cacher sous le bureau en rougissant.
Qu’est-ce que la webcam t’a apporté ?
Pour commencer, je suis beaucoup plus à l’aise avec ma sexualité. J’ai eu comme un déclic, j’ai découvert mon corps. Je n’étais pas du tout sûre de moi ni de mon fonctionnement, mais j’ai pris confiance. Avant la webcam, je ne me masturbais jamais, et je n’avais pas de sextoy. Je n’en avais jamais vu et encore moins essayé. J’ai eu la chance qu’un spectateur m’en offre depuis ma wishlist, ça a été toute une découverte ! Maintenant j’ai même un plug anal alors que je ne pensais jamais acheter ça de ma vie. Je me rends compte que mon corps plaît et que je peux donner et prendre du plaisir.
Comment envisages-tu ton avenir ?
J’ai envie de faire de la sexcam mon activité principale. Quand j’ai commencé, je n’en faisais que le soir, car j’avais un travail à plein temps. Le problème c’est que ça a été tout de suite très addictif. J’avais envie de me connecter tout le temps ! Comme j’avais déjà des journées de sept heures, quand je rentrais directement pour me préparer et faire un show, je me rendais compte que je ne voyais pas le jour. Alors je me suis imposée un planning. J’étais très frustrée de devoir faire un boulot qui me barbait, alors que j’avais envie de diffuser sur Chaturbate. Du coup cela imposait d’y passer toutes mes soirées et de ne rien faire d’autre.
J’aimerais aussi continuer à poser, et me mettre enfin à ManyVids, faire des shows avec d’autres filles pourquoi pas des hommes. Pour l’instant je ne diffuse que sur Chaturbate, mais j’aimerais essayer d’autre sites. Cam4 ne me plaît pas trop a priori… Et MyFreeCams, ça a l’air spécial. Je n’ai pas trop envie de devenir « Miss Camgirl » et j’ai l’impression que MyFreeCams c’est un peu ça. Mais cela dit quand on essaie un nouveau site on a un peu le frisson de la nouveauté comme lors d’une première diffusion, et rien que ça c’est excitant.
Quel est ton rapport au porno ?
J’en ai toujours regardé. Je m’intéresse depuis toujours à la culture porno, j’ai même un Tumblr personnel spécial porn rempli de gifs. Ceci dit j’ai toujours eu une sorte de retenue entre le porn et ma vraie vie. J’en regardais sans me toucher en fait. Surtout des gifs donc, pour s’exciter l’un l’autre avec mon copain de l’époque.
Mais je pense que ma consommation a augmenté depuis que je fais des live shows… puisque maintenant j’ai compris comment fonctionnait mon corps et que je peux me donner des orgasmes en veux-tu-en-voilà, j’en regarde souvent oui (rires).
Dans les scènes hétéro, je suis souvent déçue car le porn classique s’attarde beaucoup sur la fellation et oublie souvent les cunnis et le plaisir féminin en général. Bien sûr je pourrais regarder ce qu’on appelle à tort le porno pour femmes, mais je déteste le côté cucul qu’on a parfois dans les vidéos de X-art. Il ne faut pas croire qu’une femme a uniquement envie de voir des pétales de roses partout et du romantique ! J’aime aussi le BDSM et le gonzo ! Du coup je regarde du porno lesbien, même si c’est clairement tourné pour être regardé par des hommes, au moins il y a plus de cunnis.
Tu te vois devenir actrice ?
Je ne pense pas, je suis en couple et je n’arrive pas à m’imaginer coucher avec d’autres hommes. Je ne pourrais le faire qu’avec mon copain, ou avec des femmes à la limite. J’ai déjà eu des propositions, et j’y réfléchis beaucoup. Cela me plairait de tourner, mais le cap est difficile à passer, je pense que j’aurais trop peur du regard des autres. Quelque part je pense que j’essaie de me protéger pour ne pas être malheureuse dans le futur si jamais mes proches le prennent mal. J’ai la chance aujourd’hui d’être entourée de gens ouverts et tolérants, mais tout le monde ne l’est pas. Qui sait, mon avis changera peut-être à l’avenir…
Miniatures et gif fournis par Penelope
Image en une et photos par Monsieur Bazin
On ne compte plus les séries dont des femmes violentes sont les héroïnes. Dark angel, Alias, Vip, Relic Hunters… Pourquoi ? Parce qu’en nous tous sommeille un viragophile, explique Noël Burch, auteur de L’Amour des femmes puissantes et promoteur d’un fantasme singulier : celui de l’homme terrassé-anéanti-broyé par une beauté.
Enfant, le réalisateur et essayiste Noël Burch connait son premier émoi sexuel en lisant, dans une bande dessinée, l’histoire d’un homme qui se fait «valdinguer» par une solide femelle, professeur de jiu-jitsu. «J’avais sept ans, c’était un dimanche matin dans ce modeste appartement de Berkeley.» Encore aujourd’hui, le mot jiu-jitsu lui fait l’effet d’une décharge électrique. Cinq ans plus tard, Noël Burch a son «premier orgasme un dimanche de 1944 en parcourant les pages magazine du Daily News : une série de photos montrait une jolie femme […] qui exécutait un circle throw sur un athlète.» Pour le dire plus clairement : la femme faisait une prise de judo, envoyant son «agresseur» à terre d’une pirouette, avant de se jucher triomphalement sur lui, en amazone (image ci-dessous). Noël Burch est fasciné. Depuis 1944, il ne s’intéresse plus qu’aux girlie magazines, peuplés de femmes adeptes d’arts martiaux.
Aux Etats-Unis, les viragos font un carton
Hasard ? «Aux États-Unis, la passion «honteuse» pour les femmes capables de battre physiquement les hommes était l’objet d’un florissant commerce postal de ce que l’on désignait alors sous le vocable de smut (cochonneries). Je me souviens de Peerless Sales, commercialisant les bandes dessinées de Stan (Eric Stanton) et d’autres dessinateurs plus ou moins habiles. Mais moi qui étais terriblement spécialisé, je m’intéressais peu aux catcheuses bodybuildées. Je recherchais des judokates exerçant leur art contre des mâles non initiés ou des scènes de self-défense où le jiu-jitsu pouvait paraître. Je possède encore de cette époque et de ces sources une série d’une quarantaine de photos ayant la forme d’instruction de self-défense mais qui étaient faites et vendues «sous le manteau» uniquement pour nous exciter». Nous qui ? Les viragophiles.
Les Américains aiment-ils les femelles fortes ?
Noël Burch est persuadé que la patrie des viragophiles se trouve aux Etats-Unis. C’est dans ce pays, dit-il, que l’on recense le plus grand nombre de «battantes» au cinéma. Dans un ouvrage d’érudition, abondamment documenté (L’Amour des femmes puissantes), il fait le compte : dès 1905, les femmes violentes débarquent à Hollywood sous le nom de «filles athlétiques» (The Athletic Girl and the Burglar). Dans les années 1910, elles prolifèrent dans les motions pictures. Ce sont «des petits films où une jolie femme a le rôle central et se comporte héroïquement face à toutes sortes de dangers, naturels, accidentels ou criminels. […] Emblématique ici est le film de Griffith, The Lonedale Operator (1911) où une modeste télégraphiste déjoue une tentative de vol à main armée par deux vagabonds. Ce modèle de la femme en danger, qui parvient souvent à se tirer d’affaire toute seule avant l’arrivée du mâle sauveteur est celui de toute une série de grands feuilletons américains pendant la période de la guerre et jusque dans les années 1920».
«Mettez la fille en danger»
Projetés en feuilleton, à raison d’un épisode par semaine, ces petits films d’action sont immensément populaires. Noël Burch souligne qu’ils sont créés par un réalisateur français, Louis Gasnier, mais sur le sol américain : les séries intitulées Les Périls de Pauline ou Les Exploits d’Elaine, sont en effet inaugurés (par Louis Gasnier) dans les studios de Max Linder, dont le mot d’ordre est sans appel : Put the girl in danger. La demoiselle en détresse voit le jour, ligotée aux rails du chemin de fer. Au début, c’est son amoureux qui la sauve, mais dès 1916, avec «l’immortelle Pearl White», dans la série Pearl of the army, la demoiselle prend son propre salut en main. On l’appelle «Pearl Dare» parce qu’elle «ose» faire de la boxe, lutter au corps à corps, chevaucher des locomotives, tomber d’une falaise et monter sur un beffroi par les câbles électriques… Les spectateurs en redemandent.
Des domina-karatekates en tournée mondiale
Après une petit éclipse, dans les années 1930 (2), les viragos réapparaissent, à la faveur de la Seconde Guerre Mondiale, mais dans la bande dessinée cette fois. Elles sont dotées d’une force surhumaine comme Wonder Woman ou Supergirl, rompues au jiu-jitsu comme The Black Cat ou Lady Luck et elles envahissent les comics. Puis la télévision. Puis l’univers du catch. Puis la scène SM… Maintenant, des viragos gagnent leur vie «dans le privé». Aux États-Unis, ainsi que l’indique Noël Burch, «des catcheuses amateurs proposent leurs services depuis une trentaine d’années, et l’on a vu récemment l’apparition de karatékates dominatrices. Si en France cette forme de domination rémunérée est très récente, le terrain s’est révélé propice, et de redoutables spécialistes états-uniens font aujourd’hui de lucratives tournées européennes». Les séances de «combat-domination» se déroulent sur des tapis de mousse, comme dans un dôjo. Les soumis n’ont pas forcément envie de se faire démonter les articulations, ni écraser le larynx. C’est tout l’art de ces femmes que de battre leur client sans l’envoyer aux urgences.
La virago originelle : maman
D’où vient ce fantasme ? Pour Noël Burch, il y a plusieurs réponses. La première, d’inspiration psychanalytique, touche à la figure maternelle : «La viragophilie – goût essentiellement masculin, mais qui n’est pas inconnu dans la communauté lesbienne – est assurément une sous-catégorie du masochisme au sens large (Sacher-Masoch lui-même engageait des bonnes musclées pour «lutter» avec elles) et sa genèse symbolique est essentiellement la même. Cette mère préoedipienne, toute-puissante, source invincible de nos plaisirs et déplaisirs, qui nous emportait dans ses bras comme fétu de paille, qui faisait de notre corps tout ce qu’elle voulait, c’était assurément notre virago à tous et à toutes…». La deuxième réponse, qui replace le fantasme dans un contexte historique et culturel, touche à l’idée de compensation : il y a des sociétés dans lesquelles les hommes, confrontés au pouvoir des femmes, érotisent une relation d’inégalité afin de surmonter l’obstacle. C’est le cas aux Etats-Unis, insiste Noël Burch.
Y’a-t-il du plaisir à se faire battre ?
Quand il décrit la sensation d’être «dépossédé» de lui-même par une femme, Noël Burch devient troublant. On prend un puissant plaisir à lire les nouvelles érotiques qui accompagnent son essai. Les viragophiles sont de plusieurs sortes, explique-t-il. Certains aiment les Valkyries androgynes, les culturistes ou les boxeuses, qui imposent leur supériorité à la force du biceps. Noël Burch cite à ce sujet une «impressionnante karatékate californienne qui «rosse» des clients emmitouflés dans d’épaisses protections…». D’autres viragophiles «préfèrent les femmes plus «féminines», capables de les dominer par leur seule science du combat» : celles-là luttent en talons hauts et n’ont besoin d’aucune force physique. Il leur suffit de «faire s’évanouir un homme en lui pinçant quelque tendon sous l’aisselle, comme cela s’apprend dans la discipline chinoise du qin na, ou le tuer d’une manchette au coin de l’œil selon une technique du dim mak ou «main empoisonnée»». D’une seule torsion sur le pouce, ces expertes peuvent mettre un homme à terre, le subjuguer, l’anéantir, le réduire à l’impuissance.
Les spécialités pour viragophiles
«Il existe aussi toute une série de spécialités extrêmement pointues : citons les amateurs de ballbusting (coups plus ou moins violents, portées uniquement à l’entrejambe), de prises «en ciseaux», jambes gainées de nylon qui vous étranglent, expression directe du désir de fusion exquise et mortelle avec la mère, tout comme le facesitting, où fesses et sexe étouffent la victime.» Tous ces différents goûts sont aujourd’hui «satisfaits» grâce à de nombreux sites Internet, dont Noël Burch donne sa liste des favoris : «Celui qui m’est le plus cher, c’est Skilled Girl. Ce site russe a pour particularité unique d’avoir été fondé par une femme, c’est probablement le seul sur la toile. Helen Bearsky, qui a été longtemps prof de jiu-jitsu à Saint-Pétersbourg (elle a récemment émigré en Bulgarie), a commencé par mettre en ligne de petites vidéos pédagogiques de self-défense féminine. Mais bientôt un abondant courrier lui a appris qu’il y avait un marché à conquérir parmi les viragophiles du monde entier. Alors elle a créé son site, l’alimentant de temps en temps de petits sketches où elle démontre sa très réelle maîtrise de son art».
Le best of des sites de battantes
Noël Burch cite aussi Girl Power, «créé et géré par Bruno Estagier, qui propose aujourd’hui, après plus de six années d’existence, plus de quatre cents petites histoires» dont la durée varie entre trois et quinze minutes. Bruno, ancien mécanicien automobile, est Français, mais Noël Burch insiste : 60% des visiteurs du site viennent des Etats-Unis. Son troisième site préféré, cependant, n’est pas américain mais français… «Non loin de la petite ville où Girl Power fait désormais partie du paysage (la camionnette affichant le logo de Bruno sillonne les rues de la ville!), un certain Tozani opère à partir d’une petite villa haut perchée dans les Pyrénées. Une demi-douzaine de jeunes femmes, de moins en moins nombreuses, hélas ! mais toutes sérieusement entraînées, travaillent ou ont travaillé pour lui, produisant des vidéos parmi les plus réalistes dans ce domaine, fort bien filmées et où l’humour est souvent au rendez-vous.» Noël Burch ajoute à sa liste des favoris quatre studios intitulés Kicks Movies Clips, Lethal-Girls, Girls Beat Men, et Sexy Mixed Fighting Store, dont on peut trouver les vidéos sur le site Clip4sale. Sur certains de ces sites, il est même possible de commander ce que les amateurs les plus pointus appellent des customs : des vidéos tournées spécialement pour un unique client, qui indique le scénario et les dialogues de ses rêves.
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A LIRE : L’Amour des femmes puissantes, de Noël Burch, éditions Epel, nov. 2015.
PLUS DE RENSEIGNEMENTS : «Mauvais genre», émission de France Culture, en mars 2016, sur Noël Burch. ;
NOTES
(1) La télégraphiste de la célèbre série The Hazards of Helen, qui évite (dans chacun des 119 épisodes, chiffre record pour une série) une catastrophe ferroviaire sanglante impressionne les spectateurs. Cocteau lui rend hommage dans Carmagnole (vers 1920) : «Il nous faut aujourd’hui des muses plus actives / Comme la télégraphiste de Los Angeles / Qui boxant, galopant, sautant sur un express, / Épouse d’un regard le jeune détective».
(2) «Sur 305 serials muets, produits entre 1914 et 1929, 42 tournent autour d’une héroïne, voire près de 50 si l’on se souvient de ce que The Hazards of Helen compte pour 8 séries de 15 épisodes chacun», dit Noel Burch. Les serials queens disparaissent cependant du cinéma après la crise de 1929 : l’Amérique veut du rêve et des femmes-femmes. La Seconde Guerre Mondiale redonne un coup de fouet à l’amour des battantes (les hommes partis au front, les femmes deviennent plus actives et plus indépendantes), mais pas au cinéma, en tout cas pas dans le domaine des feuilletons, ainsi que le note Noel Burch : «Sur 177 serials produits par les trois majors qui monopoliseront le genre du feuilleton (serial), à partir de l’introduction de la parole et jusqu’à sa disparition en 1956, seuls 9 offrent une héroïne centrale et active, dont 6 ont été produits pendant la guerre ou immédiatement après celle-ci». C’est la bande dessinée qui prend la relève du cinéma, puis les feuilletons TV (Buffy et les Vampires, etc.).
À l'heure de cette délocalisation massive des cultures qu'on aime nous présenter comme une mondialisation, je vous garantis que la lutte des femmes ne fait que commencer, car le machisme venu d'ailleurs est mis à l'abri de la critique féministe.
- Féminisme - Rapports femmes/hommes, masculinisme, stéréotypesAbove: Olivia Rose by Jonathan Leder, via In The Raw.
“President Reagan’s first speech on the subject wasn’t until May 31, 1987. By then, more than twenty-five thousand people, the majority of them gay men, had died in the United States. His Administration ridiculed people with AIDS—his spokesman, Larry Speakes, made jokes about them at press conferences … Mrs. Reagan refused to act in any way in 1985 to help her friend Rock Hudson when he was in Paris dying of AIDS. (Last year, Buzzfeed published documents that make this clear.)”
Hillary Clinton, Nancy Reagan, and AIDS (The New Yorker)
(Parody) “An already strained relationship found itself in dire straits this past Thursday when local boyfriend and FBI investigator, Andrew Forrest, pleaded his case for backdoor access, just once.”
Boyfriend in FBI Wants to Try Backdoor, Just Once (The Hard Times)
“For the past decade, Olivia Troy has become a career BDSM expert, consulting for TV shows, film sets, and Broadway plays to help actors and writers get it right when it comes to portraying kink on screen or stage. Her resume includes advising Paul Giamatti about the sub he plays on Showtime’s Billions and training actors on the Broadway play Trust, and she’s currently working on the forthcoming movie The Books.”
This BDSM Consultant Teaches Famous Actors How to Use Whips (Vice)
“Refugees who have questions about condoms, sexually transmitted diseases or pregnancy now have an additional place on the internet to turn to for answers. Germany’s Federal Center for Health Education recently launched Zanzu, an online portal available in 13 languages that offers information about sexual health, to educate the thousands of people flooding Europe as they flee dangerous conditions in countries like Syria.”
EU Refugee Crisis: Germany’s Sex Education Website For Asylum-Seekers Sparks Criticism Online (IB Times)
Neil deGrasse Tyson tweeted “If there were ever a species for whom sex hurt, it surely went extinct a long time ago.” Twitter reacted with science, but it’s difficult not to read this and want to cross my legs in horrified sympathy for the man’s sex partners.
Neil deGrasse Tyson is super wrong about how sex works (Washington Post)
“A palpable sense of shock rippled through a courtroom on Wednesday morning when the former editor in chief of Gawker.com was shown in a videotaped deposition suggesting that when it comes to the newsworthiness of celebrities’ sex videos, children more than 4 years old are fair game.”
Gawker Editor’s Testimony Stuns Courtroom in Hulk Hogan Trial (NYT)
“In 1927, the U.S. Supreme Court decided, by a vote of 8 to 1, to uphold a state’s right to forcibly sterilize a person considered unfit to procreate. … All told, as many as 70,000 Americans were forcibly sterilized during the 20th century. The victims of state-mandated sterilization included people like Carrie Buck who had been labeled “mentally deficient,” as well as those who who were deaf, blind and diseased. Minorities, poor people and “promiscuous” women were often targeted.”
The Supreme Court Ruling That Led To 70,000 Forced Sterilizations (NPR)
“If a naked photo of you winds up online without your permission, it can be very, very difficult to get it taken down. … A new guide from the legal advocacy group Without My Consent lays out exactly what to do, walking victims through the process of getting their images offline step-by-step.”
Finally! A Very Clear Guide for What to Do if Your Naked Photo Winds Up on the Internet (Fusion)
“I’m interested knowing what, in your opinion, do sex workers need? What kind of system, law, or facility should be in place to better protect and help sex workers? Is it possible to help and rescue trafficked victims, whilst not interfering with willing sex workers? What would actually help rescuers identify and free trafficked victims in the sex trade?”
Nobody Asked (Maggie McNeill)
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Quel temps magnifique pour s’enfermer chez soi et vous fabriquer des gifs maison qui font plus de 500px de large ! En attendant l’arrivée du nouveau stagiaire, je vous ai préparé une sélection personnelle pleine de plaisir, d’intensité et de soumission. Cette année, on libère nos boules, on se fait prendre, on prend et on jouit un maximum. Y’a que ça qui compte finalement.
Mike Panic vient de jouir sous les coups répétés et intenses du strap-on d’Alex Coal. Après l’explosion spatiale d’un orgasme prostatique, c’est le moment des petits bisous. Beaucoup de tendresse pour eux deux. Ils sont beaux. Je suis totalement jaloux.
Mike Panic & Alex Coal – Floored (preview sur Xhamster ici).
Autre pegging, autre point de vue chez Erika Lust. C’est Bishop Black qui embrasse cette fois-ci les pieds de Silvia Rubi après avoir également été pris par derrière. J’essaye peut-être de vous dire par là que les femmes reprennent le contrôle en 2016.
Bishop Black & Silvia Rubi – Dominate Me – Lust Cinema
Voici un gif qui contredit complètement la proposition précédente. Rocco Siffredi retrouve et domine entièrement Misha Cross dans sa dernière production One on One (je pensais que le mec avait arrêté sa carrière, mais passons ce détail…). La scène est très intense, suante, folle, passionnée. Du Rocco comme on aime.
Rocco Siffredi & Misha Cross – Rocco One one One #7 – Evil Angel
Hervé Bodilis continue d’explorer les perversions au sein de la bourgeoisie française. Vous allez me dire « ok ça fait 35 ans qu’ils font la même chose », je vous répondrai que vous avez tout à fait raison mais que ça n’empêche pas de giffer Julie Skyhigh pour autant. Ici, dans une générosité toute dorcellienne, on propose le cul de sa femme comme on vendrait une voiture. Du soft-BDSM entre adultes consentants.
Ryan Rider & Julie Skyhigh – L’éducation de mon épouse – Dorcel
Je ne sais pas d’où vient ce gif (ID please!!!) mais il est exceptionnel. Une sorte de photobombing hardcore qui se passe de description.